Malgré le déconfinement, les Belges dépensent toujours moins qu’en 2019

En dépit de l’assouplissement du confinement, les Belges restent prudents dans leurs dépenses. Au mois de mai, ils ont encore dépensé 12 % en moins qu’à la même période l’année passée. Le nombre de transactions est, lui aussi, 19 % plus faible. Tels sont les résultats d’une étude du bureau Economic Research d’ING Belgique qui a analysé 79 millions de transactions entre fin avril et fin mai 2019 et 2020. Il n’est donc question que d’un rétablissement progressif par rapport à la période de confinement lors de laquelle les Belges ont divisé par trois leurs dépenses et leurs transactions. On remarque également que les Belges dépensent plus d’argent dans les vêtements et les produits de beauté qu’en 2019, que les grandes entreprises d’e-commerce sont les grands gagnants de cette crise et que de plus en plus de Belges tournent le dos aux paiements en espèces.

« En mai, le Belge a dépensé environ 12 % en que l’année passée, alors que la baisse était de 31 % en pendant la période de confinement », indique Charlotte de Montpellier, l’économiste d’ING Belgique qui a analysé les transactions. « Le nombre de transactions est également 19 % plus faible qu’en 2019. Bien qu’il s’agisse d’une amélioration par rapport à la baisse de 34 % observée pendant le confinement, les données indiquent que nous sommes encore loin d’être de retour au niveau de 2019. C’est un indicateur important pour la reprise économique des mois à venir. »

Les Belges dépensent désormais davantage dans les vêtements, les produits de beauté et les services de crèche

On observe que, depuis l’ouverture des magasins du 11 mai, les Belges ont dépensé 17 % plus dans les vêtements et les produits de beauté qu’en 2019. En période de confinement, les dépenses des Belges dans cette catégorie avaient chuté de 61 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de transactions de cette catégorie a également grimpé de 5 % lors de la deuxième phase du déconfinement, après une baisse de 80 % pendant le confinement. Cette hausse est peut-être partiellement temporaire et due à l’effet de rattrapage des achats qui ont été postposés à cause du confinement.

Les dépenses en lien avec les enfants (crèches, babysitters, jouets…) ont également fortement augmenté après le 11 mai. Par rapport à l’année précédente, ING constate une augmentation de 17 % des dépenses lors de la deuxième moitié de la phase du déconfinement, après un déclin de 68 % pendant le confinement. Les dépenses en matière de détente sont également en hausse, à savoir de 6 % par rapport à 2019 pour la phase 2, après une chute de 30 % pendant le confinement.

Les supermarchés et petites épiceries continuent de profiter de la crise du coronavirus. Ils voient leurs recettes augmenter de plus de 20 %, tant pendant la phase 1 que la phase 2 de l’assouplissement des mesures de confinement. Ils sont, sans équivoque, les grands gagnants du confinement.

Malgré le déconfinement, les Belges continuent d’acheter en ligne

Autres gagnants de la crise : les grandes entreprises d’e-commerce. Pendant le confinement, les Belges ont effectué 66 % de transactions en plus que l’année passée auprès des grandes boutiques en ligne telles qu’Amazon, Bol.com et Zalando. Cette hausse s’élevait encore à 55 % lors de la première phase du déconfinement, puis à 46 % lors de la seconde phase.

En ce qui concerne les montants dépensés, les boutiques en ligne semblent également être en progression. Les consommateurs belges ont ainsi réalisé 85 % d’achats en plus sur ces trois sites que l’année passée. Cette hausse s’élevait encore à 74 % lors de la première phase de déconfinement, puis à 56 % lors de la seconde phase. Malgré un léger déclin, l’intérêt pour l’e-commerce reste donc très important.

Le Belge semble renoncer définitivement aux paiements en espèces

Comme remarqué pendant le confinement, la crise sanitaire, la peur d’être contaminé et la fermeture des magasins ont transformé de manière permanente la manière dont les Belges paient leurs achats. On observe que les Belges se rendent moins souvent au distributeur automatique. Par rapport à l’année dernière, le nombre de retraits a chuté de 37 % lors de la deuxième phase de déconfinement.

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