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Sur le marché boursier belge, l'optimiste est au masculin, très actif et jeune

Analyse de Peter Vanden Houte, Chief Economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le « sentiment des investisseurs ». Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. L’enquête se déroule en ligne.

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Le Baromètre des Investisseurs d’ING enregistre un léger recul en février. Mais il est toujours au beau fixe. Une coupe transversale des investisseurs belges nous apprend que les jeunes, les hommes et les investisseurs très actifs, sont généralement plus confiants que les personnes plus âgées, les femmes et les investisseurs moins actifs. Les rendements des marchés boursiers que les investisseurs anticipent, sont inversement proportionnels à l'âge de l'investisseur.

Le niveau d’optimisme, affiché par le Baromètre des Investisseurs d’ING, se détériore sensiblement en février. Mais avec une valeur de 114 points, après avoir atteint 128 points en janvier, l'indicateur reste largement au-dessus du niveau neutre de 100 points. La correction des marchés boursiers, dans la première quinzaine de février, n’est sans doute pas étrangère à la baisse. C’est ainsi que les attentes, relatives à l’évolution future des marchés boursiers, se sont sensiblement détériorées au cours des 2 premières semaines du mois. Mais, vers la fin du mois déjà, une amélioration a eu lieu.

La confiance des investisseurs reste donc élevée. Mais le niveau de cette confiance n’est pas nécessairement le même pour tous les groupes d'investisseurs. Le Baromètre des Investisseurs d’ING a déjà un long historique, ce qui permet de mettre en évidence certains modèles au sein de la population des investisseurs belges. De nombreuses études américaines ont montré que les investisseurs masculins sont généralement plus confiants et investissent de façon plus agressive. Cela s’explique par le fait qu'ils estiment avoir des capacités d'investissement plus élevées, à tort ou à raison. La Belgique ne fait pas exception. Une analyse des 3 dernières années montre que le niveau de confiance dans le monde de l'investissement, donné par le baromètre des investisseurs, est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, de manière persistante, à hauteur de 15 points. La situation est similaire pour le profil risque : lorsque l'on sonde si le moment est propice à l’investissement dans des secteurs plus risqués, les hommes sont plus susceptibles de répondre positivement que les femmes.

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La connaissance du monde de l’investissement, en général, joue aussi un rôle important. L'optimisme des investisseurs s’est toujours révélé plus élevé chez les personnes qui investissent dans des produits financiers plus sophistiqués (actions belges ou étrangères individuelles, options, contrats à terme, bons de souscription) que chez celles qui visent des formes d'investissement moins volatiles (fonds communs de placement, assurances-investissements, obligations). Ce phénomène se produit aussi lorsqu'on examine le nombre de transactions par an : pour les investisseurs qui ont réalisé plus de 10 transactions, le baromètre des investisseurs a enregistré ces dernières années une moyenne de près de 23 points de plus que chez les investisseurs qui ont réalisé moins de 3 transactions.

Vous êtes jeune et vous êtes optimiste

Les jeunes investisseurs (< 35 ans) sont généralement beaucoup plus optimistes, en matière d'investissement, que le reste de la population en général. Cependant, l'optimisme des investisseurs ne diminue pas de façon linéaire avec l'âge. Les personnes de plus de 70 ans, par exemple, se sont révélées être les investisseurs les plus optimistes, au cours des 3 dernières années, après les jeunes. Cependant, on observe des différences importantes. Les investisseurs plus âgés font une estimation nettement plus prudente des rendements à long terme sur le marché boursier que leurs homologues plus jeunes. Au cours des 3 dernières années, les jeunes investisseurs ont anticipé un rendement du marché boursier annuel moyen de près de 8 %, pour les 10 prochaines années. Chez les investisseurs, en âge d’être à la retraite, ce chiffre se situait aux alentours de 4,5 %. Serait-ce dû à l’expérience en investissement ?

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