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Recenser, classer, rénover... Quelle future approche à Bruxelles pour l’important patrimoine d’après-guerre?

Recenser, classer, rénover... Quelle future approche à Bruxelles pour l’important patrimoine d’après-guerre?

Présentation de la stratégie de la Région de Bruxelles pour recenser et protéger le patrimoine architectural d’après-guerre, avec le bâtiment Marnix d'ING comme exemple

Bruxelles, 18 mai 2022 - Pascal Smet présente sa stratégie pour recenser et protéger le patrimoine architectural d’après-guerre. L’ambitieux projet de rénovation de l’emblématique siège moderniste d’ING sur la place Marnix a obtenu un permis d’urbanisme de la Région bruxelloise.

Bruxelles mène actuellement une politique patrimoniale très active concernant les bâtiments Art nouveau et Art déco. Mais il faut bien se rendre aujourd’hui au triste constat que ces styles architecturaux n’ont pas toujours été respectés par le passé. Plusieurs bijoux de maîtres architectes ont été maltraités, voire démolis. La Maison du Peuple de Victor Horta en est peut-être l’exemple le plus notoire.

​Mais Bruxelles renferme également de nombreux bijoux d’architecture d’après la Seconde Guerre mondiale. Pensons aux nombreuses constructions modernistes qui font la richesse de notre capitale. Ceux-ci ne sont pas (encore) appréciés de tous et sont parfois même menacés de démolition.

​Pour éviter que Bruxelles répète les erreurs du passé, Pascal Smet, Secrétaire d’État bruxellois à l’Urbanisme et au Patrimoine, a présenté aujourd’hui sa stratégie pour recenser les bâtiments emblématiques d’après-guerre, les protéger et leur donner une nouvelle vie.

Nous fournissons des efforts formidables à Bruxelles pour protéger et rénover notre architecture classique. Et ce n’est pas pour rien que nous sommes aujourd’hui la capitale mondiale de l’Art nouveau. Et je souhaite maintenant réitérer ce tour de force pour notre patrimoine d’après-guerre. Nous comptons par exemple de nombreux bâtiments modernistes qui ne sont pas vraiment du goût de tous aujourd’hui, mais la stratégie que nous déployons aujourd’hui permettra de recenser, de classer et rénover de manière ciblée. Nous éviterons ainsi de répéter les erreurs du passé, comme la démolition des réalisations de Victor Horta après la Seconde Guerre mondiale.Pascal Smet, Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Patrimoine

Ce n'est pas par hasard que la stratégie de la Région bruxelloise est dévoilée dans le bâtiment Marnix. L’ambitieux projet de rénovation de l’emblématique siège moderniste d’ING sur la place Marnix a obtenu un permis d’urbanisme de la Région bruxelloise. La construction figure sur la liste de conservation du patrimoine bruxellois depuis 2021. Gordon Bunshaft a conçu le bâtiment dans les années 1950. Il a d’abord servi de siège à la BBL, avant d’être repris par ING. Ce bâtiment exceptionnel sur l’avenue Marnix est une des seules réalisation de Gordon Bunshaft en Europe. C’est le bureau A2M - Moreno Architecture qui a signé l’ambitieux plan de rénovation. Le bâtiment rénové deviendra sans aucun doute une référence mondiale pour démontrer que le patrimoine et les fonctions urbaines contemporaines sont parfaitement compatibles.

Ce bâtiment est le siège de notre banque depuis 1963 et sa rénovation est une étape importante pour nos collaborateurs, mais aussi pour la ville. Nous nous concentrons sur la création d’espaces sains et confortables pour nos collaborateurs, des espaces parfaitement adaptés à notre mode de travail hybride. Et nous voulons aussi avoir un impact durable sur l’environnement. La rénovation permettra au bâtiment Marnix d’être presque neutre en termes de CO2, en passant de 3000 à 600 tonnes d’émissions. Nous utilisons en outre une peinture spéciale qui fera que notre façade de 25 mètres de haut absorbe les particules fines. Nous espérons ainsi accueillir nos collègues dans un lieu de travail durable et favorable au bien-être en 2024.
Peter Adams, CEO ING Belgique

Tous les bâtiments bruxellois d'après-guerre pouvant prétendre à intégrer le patrimoine bruxellois seront recensés avec précision. La Région bruxelloise a confié cette mission à l'ULB. Ce processus inclut un volet participatif. Une plateforme numérique permettra ainsi aux Bruxellois.es de faire des suggestions. Tous les bâtiments mis en avant par les Bruxellois.es via cette plateforme ou dans le cadre de cette étude de terrain seront analysés par des experts de l’ULB et recensés dans un inventaire. Celui-ci devrait être finalisé pour la fin 2023. L’objectif de cet inventaire ne se limite pas à lancer à court terme les procédures de classement, il vise aussi à initier un débat sociétal sur le patrimoine plus récent et à définir des critères objectifs pour le patrimoine d’après-guerre. Dans ce cadre, il sera notamment tenu compte de l’architecte derrière l’ouvrage en question, des réalisations qui sont typiques d’un certain air du temps, de l’intégration des réalisations dans leur contexte et leur fonction et du caractère homogène des réalisations (comme dans certains quartiers résidentiels). Ce recensement ne se limitera d’ailleurs pas aux bâtiment, il portera également sur d’autres réalisations architecturales comme les jardins, les intérieurs, les espaces publics, les stations de métro ou les ponts.  

Plus d'informations - Cabinet Pascal Smet :
​Marc Debont
+32 (0)473 98 08 75
[email protected]

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