Plus d'un investisseur sur trois s'attend à une hausse de la bourse dans les prochains mois

Plus d'un investisseur sur trois s'attend à une hausse de la bourse dans les prochains mois

Baromètre ING des Investisseurs juin 2020: les investisseurs s'attendent à une augmentation de la valorisation boursière dans le secteur des soins de santé, technologies et de l'électronique

Après avoir connu un plus bas historique en mars (58), le Baromètre ING des Investisseurs continue sa lente progression. L’accalmie sur le front de la pandémie en Europe et l’évolution des marchés boursiers en juin n’y sont pas étrangères. Ceci étant, le moral des investisseurs est encore très bas. Ils prévoient par ailleurs des performances sectorielles contrastées dans les prochaines années. Six investisseurs sur dix pensent que le secteur de la pharma et des soins de santé verra sa valorisation boursière augmenter dans les trois prochaines années, ainsi comme le secteur des technologies, de la consultance IT et de l’électronique.

En juin, le Baromètre ING des Investisseurs est passé de 79 à 88. En temps normal, cela correspondrait à une très belle progression. Mais la période actuelle n’a rien de normal. Il faut se rappeler qu’en mars dernier, le baromètre a connu son pire niveau depuis sa création en 2004. Actuellement, à la faveur d’une accalmie de la pandémie dans les pays européens et en Asie, l’activité reprend petit à petit ses droits, ce qui joue forcément positivement sur le moral des investisseurs. Venant d’un niveau très bas, il est donc normal que le baromètre progresse en juin. Au niveau actuel, il reste par ailleurs loin de son niveau neutre (100). C’est là aussi la confirmation d’une caractéristique essentielle du choc économique actuel : même si le déconfinement permet une certaine reprise de l’activité, l’incertitude domine toujours les esprits. L’investisseur n’y fait pas exception. 

Concrètement, la part des personnes interrogées s’attendant à une amélioration de la situation économique en Belgique dans les trois prochains mois progresse marginalement (elle passe de 31% en mai à 33% en juin). Ceci étant, ils sont encore 42% à s’attendre à une dégradation, même si la part des très pessimistes (s’attendant à une dégradation « forte ») faiblit de 21% à 13%. 

Un investisseur sur trois s'attend à une hausse de la bourse 

Pour les marchés boursiers, les avis sont plus partagés : Si 33% des investisseurs s’attendent à une hausse de ceux-ci dans les 3 prochains mois, et 4% s’attendent même à une forte hausse, 27% s’attendent à une baisse et 10% s’attendent à une forte baisse. Le rapport de force entre les optimistes (37% des investisseurs interrogés) et les pessimistes (37% également) est presque parfaitement équilibre!

Cette situation montre aussi à quel point la confusion règne dans l’esprit des investisseurs. D’un côté, la phase de reprise de l’économie donne du grain à moudre aux optimistes. Mais d’un autre côté, la faiblesse du niveau de l’activité conforte les pessimistes. 
Philippe Ledent, senior economist chez ING Belgique

Cette confusion se traduit globalement par une moindre prise de risque des investisseurs : ils sont 39% à penser que la période n’est PAS propice à l’investissement dans des secteurs risqués (contre 28% pensant que le moment est propice). Par ailleurs, 36% des investisseurs considèrent qu’il est propice d’investir dans des secteur non risqués, contre seulement 21% à penser que ce n’est pas le bon moment. Il faut dire que la progression des marchés boursiers a laissé plus d’un investisseur dubitatif au regard des mauvaises nouvelles économiques. Il est donc normal que ceux qui choisissent d’investir le font de préférence dans les secteurs moins risqués. 

On notera enfin que 62% des personnes interrogées pensent que leur situation financière restera inchangée dans les trois prochains mois, soit un niveau très proche de la moyenne historique (63%). En avril, il n’étaient que 44% à penser de la sorte.     

Les gagnants et les perdants de demain

En juin, ING a également interrogé les investisseurs au sujet des différents secteurs de l’économie. On sait en effet qu’ils n’ont pas été touchés de manière égale par la crise actuelle. Mais les effets de celle-ci pourraient aussi se ressentir à plus long terme : certains secteurs auront plus de mal à se relever que d’autres. Des secteurs vont également connaître des évolutions structurelles importantes, en raison de l’ampleur de la crise, de la lenteur de la reprise ou encore des changements d’habitudes de consommation. Ceci se reflète très bien dans les attentes des investisseurs.

Les investisseurs s'attendent à une hausse de la valorisation boursière dans le secteur de la pharma, des soins de santé, des technologie et de l'électronique 

Sans trop de surprise, une très large majorité (62%) se dégage auprès des investisseurs pour penser que le secteur de la pharma et des soins de santé verra sa valorisation boursière augmenter dans les trois prochaines années. Ils ne sont que 7% à penser que la valorisation baissera. Ce secteur est suivi de près par le secteur des technologies, de la consultance IT et de l’électronique (58% des investisseurs interrogés pensent que la valorisation boursière augmentera alors que seuls 11% pensent qu’elle baissera).

"Ces secteurs seraient les grands gagnants de cette crise. Il faut souligner que ces convictions sont plus fortes auprès des investisseurs les plus âgés (plus de 55 ans)."
Philippe Ledent, senior economist chez ING Belgique

Pour les secteurs (i) de la chimie et des métaux, (ii) de l’énergie, eau et déchets, (iii) des matières premières et (iv) télécom, les opinions restent globalement favorables également, bien que moins prononcées que pour les deux secteurs précédemment cités. A l’inverse, le grand perdant de cette crise (du moins sous l’angle de la valorisation boursière et de l’avis des personnes interrogées) serait le secteur du tourisme (56% des investisseurs sont pessimistes sur la valorisation dans les 3 prochaines années, alors que seuls 17% sont optimistes). Les secteurs du commerce et des services commerciaux (36% de pessimistes contre 23% d’optimistes), et de l’agriculture (34% de pessimistes contre 17% d’optimistes) seraient également négativement affectés selon les personnes interrogées. Pour les autres secteurs, les avis sont plus partagés.

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Safia Yachou - Head of Media Relations, ING Belgique

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