Plus d'un investisseur sur deux reporte l'achat d'une maison ou d'une résidence secondaire à cause de la crise corona
Baromètre ING des Investisseurs mai 2020: l'investisseur belge voit la lumière au bout du tunnel
Plus d'un investisseur sur deux (52 %) reporte l'achat d'une maison ou d'un appartement en tant que résidence principale, résidence secondaire ou investissement à cause de la crise corona. Aussi en raison de cette crise corona, près de la moitié des Belges (45 %) augmenteront leur réserve d'épargne à l'avenir. C'est ce que montre le nouveau Baromètre des Investisseurs d'ING qui mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges, en collaboration avec l'agence de recherche Kantar et l'Université de Gand. Le baromètre enregistre son deuxième mois consécutif de hausse, mais reste largement inférieur à son niveau neutre. De plus en plus d'investisseurs s'attendent cependant à une reprise de la conjoncture, ce qui se traduit notamment par un timide regain de l'appétit pour le risque.
*Le communiqué de presse avec des graphiques => ci-desous
Le Baromètre ING des investisseurs a connu sa deuxième hausse consécutive et est passé de 64 à 79 points en mai. Mais, à ce niveau, l'indicateur de confiance reste largement inférieur à son niveau neutre de 100 points. Bien que les perspectives économiques restent très négative pour les investisseurs, ceux-ci commencent manifestement à voir de la lumière au bout du tunnel. 31 % d'entre eux estiment ainsi que l'économie belge va se redresser dans les prochains mois. Cela fait deux ans qu'il n'y avait plus eu autant de réponses positives, un signe que l'assouplissement des mesures de confinement devrait permettre à l'économie de retrouver le chemin de la croissance.
Épargner plus ?
Il ne fait aucun doute que la crise du coronavirus a eu de lourdes répercussions pour le Belge moyen. Pas moins de 35 % des personnes interrogées ont ainsi vu leurs revenus diminuer depuis l'apparition du Covid-19. À peine 10 % font état d'une augmentation. Pas étonnant dès lors que 41 % des sondés disent avoir réduit leurs dépenses pendant cette période, alors que 14 % déclarent avoir dépensé davantage. Environ 37 % des investisseurs ont, par ailleurs, connu une baisse de leur épargne. 13 % ont en revanche pu mettre davantage de côté.
"En outre, il est intéressant de noter que 45 % des Belges voient dans cette crise une raison d'augmenter leurs réserves d'épargne dans le futur, même s’ils sont aussi 45 % à ne pas partager cet avis. Le fait qu'une grande partie de la population veuille épargner davantage à l’avenir pourrait donc constituer un frein à la reprise."
Peter Vanden Houte - chef économiste d'ING Belgique
Enfin, la majorité des sondés estime que de nombreux produits coûteront plus cher à l’avenir, en raison de la crise et, en particulier, les billets d'avion (69 %), les produits alimentaires importés (68 %), les produits alimentaires belges (53 %) et les séjours à l'hôtel (52 %).
Dégâts limités sur le marché immobilier
Le marché immobilier tourne également au ralenti à cause de la crise. Un quart des investisseurs belges avait initialement l'intention d'acheter une maison ou un appartement cette année, que ce soit en tant qu'habitation principale, seconde résidence ou investissement. Aujourd'hui, 40 % déclarent qu'ils ne comptent pas changer leur plan, 52 % ont reporté provisoirement leur achat et 8 % ont renoncé à leur projet. Soit dit en passant, les attentes par rapport à l'évolution des prix immobiliers sont partagées. Ainsi, 30 % estiment que les prix vont augmenter à cause de la crise, 37 % tablent sur une stabilisation, 26 % s'attendent à une baisse et 8 % n'ont tout simplement pas d'avis sur la question.
Plus de risques
La flambée des cours boursiers depuis fin mars a également fait grimper les attentes des investisseurs. 31 % d'entre eux tablent ainsi sur une nouvelle hausse des bourses (ils n'étaient que 18 % en mars). Il convient néanmoins d'ajouter que 47 % craignent toujours un recul. Par ailleurs, le nombre d'investisseurs prêts à prendre un peu plus de risques a de nouveau augmenté. 28 % estiment ainsi que le moment est bien choisi pour investir dans des secteurs plus risqués, un pourcentage qui n'avait plus atteint un niveau aussi élevé depuis janvier 2018. Néanmoins, ils sont tout de même encore 33 % à préférer éviter ce type de placements à l'heure actuelle.
"Les avis demeurent donc très partagés par rapport à la pérennité de la hausse des cours boursiers et à la question de savoir si le moment est venu de prendre plus de risques."
Peter Vanden Houte - chef économiste d'ING Belgique