Skip to Content
Perspectives ING du secteur de la construction en Belgique : ralentissement de la croissance à 0,5% pour 2023

Perspectives ING du secteur de la construction en Belgique : ralentissement de la croissance à 0,5% pour 2023

Les projets de construction victimes de la lourdeur administrative en Belgique

Bruxelles - Malgré la hausse des prix des matériaux de construction et des taux d'intérêt, le secteur de la construction en Belgique a fait mieux que les pays voisins en 2022. Toutefois, certains signes laissent présager un ralentissement de l'activité en 2023. Le nombre de permis de construire pour les logements neufs et commerciaux a fortement diminué l'année dernière et la pression sur les prix reste historiquement élevée. En outre, la lenteur des procédures d'octroi de permis reste également un point douloureux pour le secteur, avec des délais de traitement bien supérieurs à la moyenne mondiale. Malgré ces difficultés, les carnets de commandes restent supérieurs à leur moyenne historique, ce qui permet à Wouter Thierie, économiste chez ING Belgique de prévoir une croissance de 0,5% cette année et de 1% l'année prochaine.

L’activité dans le secteur de la construction en Belgique a progressé de 2,4% au quatrième trimestre 2022 par rapport au même trimestre en 2021. L’an dernier, la Belgique a donc surpassé les pays voisins. L’activité du quatrième trimestre 2022 a été inférieure à celle du même trimestre 2021 en France (-0,5%) et en Allemagne (-0,7%). Aux Pays-Bas, le secteur a progressé de 1,5% en glissement annuel, ce qui reste nettement inférieur au taux de croissance belge.

Ces bons chiffres sont dus à des carnets de commandes bien remplis en début d'année, à un hiver doux et à diverses mesures de soutien des pouvoirs publics, comme la réduction du taux de TVA sur la démolition-reconstruction ainsi que les incitants fiscaux pour les rénovations énergétiques. Malgré ces bons résultats, l’activité reste inférieure de 3,4 % à son niveau d’avant pandémie et il faudra attendre 2025 pour que le secteur retourne à son niveau d’avant covid Wouter Thierie, économiste chez ING Belgique

Répercussion attendue de la hausse des coûts sur les clients

Bien que de nombreux matériaux de construction soient moins chers que l'été dernier, la pression sur les prix reste historiquement élevée. Les prix de certains matériaux de construction, tels que le cuivre et l'acier, ont recommencé à augmenter. Parallèlement, la reprise de l'économie chinoise pourrait également entraîner de nouvelles hausses de prix. « En outre, les prix des matériaux de construction à forte consommation d'énergie ne montrent aucun signe de ralentissement. Malgré la baisse des prix de l'énergie, de nombreux fournisseurs prévoient d'augmenter encore leurs prix. Il s'agit de produits très lourds et volumineux qui sont souvent produits localement, ce qui réduit la concurrence. Par conséquent, les producteurs de ces matériaux de construction ont plus de fixation des prix sur le marché. Il ne faut donc pas s’attendre à une baisse des prix tant que leurs stocks n'auront pas fortement augmenté, ce qui serait signe d’une baisse de la demande. Et comme ces stocks sont encore inférieurs à leur moyenne historique, il ne faut pas s'attendre à une baisse des prix à court terme. De nombreuses entreprises de construction prévoient de répercuter la hausse du coût des intrants sur leurs clients au cours des prochains mois » prévoit Wouter Thierie. En outre, en Belgique, les coûts de la main-d'œuvre ont également augmenté très fortement, en raison de l'indexation automatique des salaires.

Des signaux forts indiquent que l'activité ralentira d'ici à 2023

Le nombre de permis de construire pour des logements neufs a diminué de 8,3% au cours des dix premiers mois de cette année, la baisse étant même légèrement plus importante pour les appartements (-11%) que pour les maisons unifamiliales (-7,7%). La baisse a été encore plus importante pour les immeubles commerciaux et, étonnamment, beaucoup plus importante que dans les pays voisins. Par exemple, le nombre de mètres carrés ayant obtenu un permis de bâtir pour des projets non résidentiels a chuté de 21% au cours des 11 premiers mois de 2022 par rapport à la même période en 2021, ce qui est bien pire que les évolutions aux Pays-Bas (-15 %), en Allemagne (-4 %) et en France (5 %). Cette tendance laisse présager un ralentissement du secteur de la construction cette année.

En ce qui concerne la rénovation d'immeubles commerciaux, le nombre de permis délivrés a également atteint un niveau historiquement bas. Une tendance qui devra s’inverser significativement afin de rendre tous les immeubles commerciaux neutres sur le plan climatique d'ici 2050. « Ce défi est potentiellement plus important que pour le résidentiel, car les immeubles commerciaux représentent une part plus importante de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre des bâtiments. Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre des immeubles commerciaux ont augmenté de 20 %, alors que celles des immeubles résidentiels ont diminué de 36 % », prévient Wouter Thierie.

La lenteur de la procédure d'octroi de permis pourrait réduire l’offre de nouvelles constructions

La Belgique est un des plus mauvais élèves au monde en matière de délais de traitement des permis. Selon les données de la Banque mondiale, notre pays se positionne à la 172ème place sur 208 pays.

Les longs délais d'exécution et la lourdeur des procédures d'appel entraînent des retards, ce qui est d'autant plus problématique dans le contexte actuel de croissance des prix des matériaux de construction et d'augmentation des coûts de la main-d'œuvre. À long terme, cela pourrait entraîner une réduction de l'offre de nouvelles constructions. Avec pour conséquence des tensions plus fortes sur le marché qui pourraient entraîner une hausse des loyers et des prix. En outre, la lenteur de la procédure d'octroi des permis en Belgique ralentit l'activité du secteur de la construction, car les longs délais d'obtention des permis découragent les promoteurs d'investir dans de nouveaux projetsWouter Thierie

Perspectives : légère correction des prix suivie d'une faible croissance en 2024

Le département de recherche économique d'ING Belgique prévoit une croissance du secteur de 0,5% cette année et de 1% l'année prochaine. Les perspectives à long terme du secteur belge de la construction restent favorables, grâce à la prochaine vague de rénovation visant à rendre les habitations plus durables. L'objectif européen de neutralité climatique d'ici 2050 augmentera la demande de travaux de rénovation et d'isolation. Même si les nouvelles constructions resteront importantes, notamment pour répondre à la pénurie croissante de logements abordables dans certaines régions, le secteur va de plus en plus passer de la construction neuve à la rénovation. ​ Cette évolution sera renforcée par la hausse des coûts de construction et des prix des terrains, qui encouragera les promoteurs immobiliers à investir dans des projets de rénovation plutôt que dans de nouvelles constructions.

###

Fin du communiqué de presse

Pour plus d'informations :

Service de presse - Renaud Dechamps :

[email protected]

+ 32 497 47 16 04

Département d'économie - Wouter Thierie, économiste :

[email protected]

+ 32 477 42 45 38

À propos d'ING

ING Belgique est une banque universelle qui offre des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux institutions. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale d'ING Group N.V. par l'intermédiaire d'ING Bank N.V. (www.ing.com).

ING est une institution financière mondiale avec une forte présence européenne qui offre des services bancaires par l'intermédiaire de sa société d'exploitation ING Bank. L'objectif d'ING est de permettre aux gens de garder une longueur d'avance, tant sur le plan privé que professionnel. Les plus de 58.000 employés d'ING offrent des services bancaires aux particuliers et aux entreprises dans plus de 40 pays. Les
​actions du groupe ING sont cotées à la Bourse d'Amsterdam (INGA NA, INGA.AS), de Bruxelles et de New York (ADRs : ING US, ING.N).Le développement durable fait partie intégrante de la stratégie d'ING, comme en témoigne sa position de leader dans les indices de référence du secteur. La notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) d'ING par MSCI a été confirmée avec " AA " en septembre 2022. En août 2022, Sustainalytics considère que la gestion des risques ESG par ING est "forte" et, en juin 2022, S&P Global Ratings a attribué à ING la note ESG "forte". Les actions du groupe ING sont également incluses dans les principaux indices de durabilité et ESG des principaux fournisseurs Euronext, STOXX, Morningstar et FTSE Russell.

 

 

 

 

Téléchargements

Contactez-nous

Renaud Dechamps
Spokesman & Media Relations Manager, ING Belgium

E: [email protected]

T: +32478662158

Haut de page