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Perspectives économiques et financières d'ING Belgique : La baisse de l'inflation devrait conduire à une baisse des taux, mais de façon très progressive

Perspectives économiques et financières d'ING Belgique : La baisse de l'inflation devrait conduire à une baisse des taux, mais de façon très progressive

Les investisseurs doivent investir et privilégier les actifs financiers de qualité

Bruxelles - Le PIB belge devrait croître de 0,7% en 2024, soit un peu mieux que les 0,3% de la zone euro, alors que l’on peut s’attendre à une croissance de l’ordre de 0,5% aux États-Unis. Une croissance plutôt faible donc, mais qui, selon Peter Vanden Houte, économiste en chef d'ING Belgique, s'explique surtout par un début d'année en demi-teinte. A l’occasion de la présentation des perspectives économiques et financières pour le premier semestre de 2024, l'économiste en chef d’ING Belgique a ajouté que les taux d'intérêt à court terme pourraient diminuer à partir du deuxième trimestre grâce à la baisse constante de l'inflation. Le potentiel de baisse des taux d'intérêt à long terme est, quant à lui, plus limité. En ce qui concerne la stratégie d’investissements, le maître-mot est de rester actif en utilisant, notamment, les liquidités disponibles pour accorder plus de place aux obligations de bonne qualité crédit dans les portefeuilles. La qualité, est aussi un thème qui devrait bien fonctionner en bourse. Les actions des sociétés peu endettées et disposant d’une solide croissance bénéficiaire continueront à tenir le haut du pavé, en particulier dans le secteur des technologies de l'information, où l'IA générative s’est hissée au rang d’opportunité d’investissement à long terme.

Perspectives macroéconomiques : ralentissement temporaire suivi d'une reprise au second semestre de l'année

L'une des grandes questions pour 2024 est de savoir si les banques centrales parviendront à maîtriser l'inflation sans que l'économie ne doive subir de contraction. Le fait que l'inflation soit déjà clairement en train de ralentir, alors que l'activité économique se maintient pour l'instant, a ravivé les espoirs d'un "atterrissage en douceur" de l'économie.

Toutefois, il n’est pas impossible que certaines grandes économies se contractent à court terme. En effet, le resserrement mondial de la politique monétaire ne se fait sentir que tardivement et pourrait rendre le premier semestre de l'année assez difficile pour un certain nombre de secteurs sensibles aux taux d'intérêt, tels que l'immobilier commercial et la construction. Même le secteur manufacturier ne semble pas encore sorti d'affaire, compte tenu de stocks trop élevés, qui pèseront sur la production au cours des prochains mois. ​ Par ailleurs, alors que la politique budgétaire a été très stimulante au cours des années précédentes, cette impulsion semble maintenant s'estomper. Enfin, les tensions géopolitiques, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, et leur impact possible sur les prix de l'énergie, restent un facteur susceptible de peser sur la confiance.

« Le refroidissement temporaire du marché du travail contribuera également au ralentissement de la croissance, en partie à cause d'un taux d'épargne en légère hausse », déclare Peter Vanden Houte, économiste en chef d'ING Belgique. « Toutefois, un certain nombre de facteurs laissent présager que la contraction de l'activité économique restera relativement limitée », selon l'économiste d'ING. "Dans la plupart des pays occidentaux, le marché du travail s'est structurellement resserré en raison de l'évolution démographique, ce qui fait que les entreprises hésitent à se lancer dans des restructurations d’envergure. Par ailleurs, la baisse de l'inflation améliorera progressivement le pouvoir d'achat. Ces facteurs signifient que la consommation perdra moins de son élan que lors des récessions précédentes."

Contraction possible durant l’hiver

Les États-Unis devront donc finalement faire face à une croissance temporairement négative, même si le taux de croissance de l’ensemble de l’année devrait encore se situer autour de 0,5%. La zone euro, qui s'est déjà légèrement contractée au troisième trimestre 2023, devrait également être à la traîne au mieux pendant les trimestres d'hiver, laissant 2024 avec une croissance d'à peine 0,3%, ce qui serait la deuxième année consécutive de sous-performance. À partir du deuxième trimestre en revanche, la croissance devrait se redresser progressivement : les stocks des entreprises devrait être ramenés à des niveaux plus acceptables, ce qui relancera l’activité. La poursuite de la baisse de l’inflation et la perspective de taux plus faibles renforceraient par ailleurs la confiance tant des entreprises que des ménages. La Belgique s'en sortirait également mieux que la zone euro l'année prochaine (avec 0,7% de croissance attendue), grâce aux stabilisateurs automatiques plus importants dont dispose notre pays, même si l'impact sur les finances publiques et la compétitivité menace de peser sur la croissance à plus long terme. "Pour la Chine, les chiffres du PIB sont moins fiables et le fait que le gouvernement chinois publie de moins en moins de données économiques rend l'estimation de l'état du cycle plus difficile. Mais la confiance des consommateurs demeure faible, en raison d'un marché du travail plus fragile, tandis que le malaise actuel dans les secteurs de l'immobilier et de la construction reste un frein évident à l'expansion. Cela maintient également les prix des métaux industriels sous contrôle", indique Peter Vanden Houte.

L’inflation sur une trajectoire clairement descendante

Les derniers chiffres de l'inflation sont très encourageants et indiquent une diminution des pressions haussières sur les prix. Toutefois, la baisse pourrait s'atténuer quelque peu au premier trimestre, en raison de prix de l'énergie diminuant moins en glissement annuel. Mais les signes de pressions déflationnistes sont nombreux : les prix du transport de fret se sont effondrés, les matières premières agricoles ont également chuté, et les stocks excédentaires dans l'industrie pousseront l'inflation des prix des matières premières à 0%. Selon Peter Vanden Houte, il y a de fortes chances qu'au cours de l'année 2024, l'inflation globale et l'inflation sous-jacente aux États-Unis et dans la zone euro tombent à 2%. "Les accords salariaux en Europe et la mesure dans laquelle ils sont répercutés, en particulier sur les prix des services, constituent encore un obstacle important à franchir. Mais là aussi, certains éléments indiquent que nous avons dépassé le pic de croissance des salaires", déclare l'économiste en chef.

Les taux d'intérêt à court terme baisseront progressivement

Compte tenu du dérapage inattendu de l'inflation au cours des dernières années, les banquiers centraux se veulent prudents et affirment désormais que les taux d'intérêt seront maintenus à leurs niveaux actuels pendant une longue période. La stagnation de l'économie et la poursuite de la baisse de l'inflation devraient néanmoins permettre de réduire les taux directeurs à partir du deuxième trimestre, tant aux États-Unis qu'en Europe. Toutefois, ces baisses de taux seront très progressives, car l'objectif est d'éviter à tout prix une résurgence de l'inflation. En d’autres termes, les taux d'intérêt à court terme finiront par être ramenés à des niveaux neutres, qui devraient se situer autour de 3% aux États-Unis et de 2,5 % dans la zone euro, mais nous ne verrons probablement pas ces niveaux avant 2025. Dans le même temps, les banques centrales continueront de diminuer leurs portefeuilles d'obligations, ce qui réduira la liquidité excédentaire des marchés monétaires.

Potentiel de baisse plus limité pour les taux longs

Lorsque les banques centrales commencent à réduire les taux d'intérêt à court terme, les taux à long terme diminuent encore un peu dans un premier temps. Mais les taux à long terme sont déjà bien en avance sur l'assouplissement monétaire, ce qui limite leur potentiel de baisse, en particulier dans la zone euro. En outre, la situation précaire des finances publiques dans un certain nombre de pays ralentira la baisse des rendements obligataires. Fin 2024, les taux longs pourraient dès lors retrouver un niveau proche de leurs niveaux actuels Peter Vanden Houte, Economiste en chef ING Belgique

Par ailleurs, le dollar reste cher par rapport à l'euro et devrait donc avoir tendance à perdre un peu de terrain. Mais compte tenu du caractère plutôt contracyclique du billet vert et de la montée des tensions géopolitiques, un rebond temporaire au cours du premier semestre n'est pas improbable, même si la tendance de fond devrait demeurer à la dépréciation.

Mettre le cash au travail !

La plupart des actifs financiers ont finalement bien résisté à une année 2023 semée d’embûches

Malgré le cycle de resserrements monétaires le plus rapide de l'histoire, des turbulences dans le secteur bancaire, les guerres en Ukraine et entre le Hamas et Israël, ou la menace d'une récession, l'indice MSCI Monde des principales actions dans les marchés développés et émergents affiche une hausse de plus de 13 % (en euro) et la performance de l’indice Bloomberg des obligations à haut rendement dépasse les 8%.

Les investisseurs ont manifestement préféré voir le verre à moitié plein. Ils ont, tout d’abord, partagé l’engouement suscité par l’essor de l'intelligence artificielle (IA), qui a permis aux actions technologiques d’empocher des gains substantiels – l’indice Nasdaq 100 a connu un rallye de 45 % (en USD), une magnitude observée seulement à sept reprises depuis sa création. L’atténuation des pressions inflationnistes leur a aussi permis d’anticiper une baisse des taux d'intérêt l'année prochaine aux États-Unis et en Europe. Et, finalement, ils ont compris que la meilleure stratégie d'investissement était de suivre le conseil de Taylor Swift dans son album de 1989 : "All you had to do was stay - invested". Une chanson que Steven Vandepitte, stratégiste chez ING Belgique, reprend à son compte dans ses prévisions 2024 : la clef du succès sera à nouveau et en dépit d’une volatilité intermittente de rester investis.

L’accent est mis sur les actions de qualité…

Historiquement, la fin des cycles de hausses des taux de la Fed se traduit par un pic de resserrement des conditions financières, qui est généralement propice aux actions et aux autres actifs à risque. Mais la récession reste une menace que l'on ne peut totalement écarter. Or, si l'on distingue les cycles de resserrements monétaires qui ont débouché ou non sur une récession dans l'année qui a suivi la fin des hausses de taux, on constate une nette divergence. En l'absence de récession, l’indice S&P 500 a généré un rendement moyen d'environ 15 % (depuis 1971), contre environ -10 % dans le cas inverse.

Comme l'écart de performance entre les deux scénarios est assez important, il convient de rester prudent à l'égard des actions dont les bilans sont moins solides - elles affichent une sous-performance de 16 % depuis le début de l'année outre-Atlantique. Mieux vaut mettre l’accent sur les actions de qualité, celles émises par des sociétés confrontées à un faible risque de refinancement et une grande stabilité de leur croissance bénéficiaire. Ces actions sont principalement présentes dans le secteur des technologies de l'information, où l'IA générative s’est hissée au rang d’opportunité d’investissement à long terme Steven Vandepitte, Senior Strategist ING Belgique

Puisque les actions de croissance liées à la technologie et l'IA sont beaucoup plus représentées sur le marché américain que sur le vieux continent, où ce sont les actions de valeur qui se taillent la part du lion, l'allocation d'actifs d’ING reste de facto plus orientée vers les États-Unis que vers l'Europe.

… et les liquidités sont utilisées pour surpondérer les obligations

Comme les obligations ont connu un important réajustement - le rendement moyen des obligations de bonne qualité crédit (‘investment grade’), toutes échéances confondues, est aujourd'hui supérieur de 3% à ce qu’il était fin 2020 -, il semble qu’elles soient bien positionnées pour tirer profit de la fin du processus de hausses des taux, même si le marché a probablement déjà anticipé une partie des baisses de taux qui interviendront en 2024.

  • Historiquement, les obligations offrent un ratio risque/rendement attractif après que la croissance et l'inflation ont atteint leur haut de cycle ! Le phénomène « TINA » (« There is No Alternative (aux actions) »), qui a dominé l'allocation d'actifs ces dernières années et favorisé les actions au détriment des obligations, n’est clairement plus d’actualité, les rendements obligataires étant aujourd’hui plus séduisants.
  • Sachant que les changements structurels, tels que la décarbonation, la démondialisation et l'instabilité géopolitique, sont autant de sources d’instabilité économique, les titres à revenu fixe devraient contribuer à équilibrer les portefeuilles pendant les épisodes de moindre croissance, leurs rendements plus généreux pouvant faire office d’amortisseur.

Cet environnement incite Steven Vandepitte à utiliser une partie des liquidités en portefeuille pour surpondérer les obligations et, en particulier, les obligations de bonne qualité crédit qui, au cours de l'année à venir, constitueront à nouveau une source fiable de diversification au sein des portefeuilles d’investissement. Proche de 4%, leur rendement moyen se situe aujourd'hui au niveau où se négociait la dette à haut rendement à la mi-2021 et 2% au-dessus du rendement moyen des dividendes attendus pour les actions !

Enfin, sur le marché des matières premières, l'or, qui a surperformé en 2023 (+10 % contre -12 % pour l’ensemble des matériaux de base) devrait continuer à bien se comporter en 2024, car le métal précieux reste dans sa zone de prédilection (celle où les taux réels de la Fed sont compris entre 0% et 2%) et les achats d'or par les banques centrales demeurent importants.

 

### Fin du communiqué ###

À propos d'ING

ING Belgique est une banque universelle qui fournit des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux clients institutionnels. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale du Groupe ING N.V. via ING Bank N.V. (www.ing.com)

ING est une institution financière internationale solidement ancrée en Europe qui propose des services bancaires par l’intermédiaire de sa filiale d’exploitation ING Bank. ING Bank entend aider ses clients à conserver une longueur d’avance dans la vie et dans les affaires. Le personnel d’ING, qui compte plus de 58 000 employés, propose des services bancaires pour particuliers et entreprises aux clients de la banque répartis dans plus de 40 pays. Le Groupe ING est coté aux Bourses d’Amsterdam (INGA NA, INGA.AS), de Bruxelles et de New York (ADR’s : ING US, ING.N).

La durabilité fait partie intégrante de la stratégie d'ING, comme en témoigne la position de leader d'ING dans les indices de référence sectoriels. La notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) d'ING par MSCI a été confirmée " AA " en septembre 2022. En août 2022, Sustainalytics considère que la gestion des risques matériels ESG d'ING est " forte ", et en juin 2022, ING a reçu la note ESG " forte " de S&P Global Ratings. Les actions du Groupe ING sont également incluses dans les principaux produits d'indices de durabilité et ESG des principaux fournisseurs Euronext, STOXX, Morningstar et FTSE Russell.

 

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