Perspectives économiques et boursières d’ING Belgique: Les actions offrent le meilleur ratio risk/return

L’environnement économique et financier prend parfois des traits surréalistes, comme en témoigne l’existence d’un taux d’intérêt négatif en Europe.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles, 20 juin 2014

Perspectives économiques et boursières d’ING Belgique: Les actions offrent le meilleur ratio risk/return

L’environnement économique et financier prend parfois des traits surréalistes, comme en témoigne l’existence d’un taux d’intérêt négatif en Europe. De même, au vu des niveaux historiquement bas des taux d’intérêt à long terme, un scénario de déflation à la japonaise ne semble plus si éloigné. A l’inverse, la situation est totalement différente aux Etats-Unis. Quant aux pays émergents, ils restent marqués par une forte divergence. Dans ce contexte, pour l’investisseur, les actions offrent aujourd’hui, malgré quelques désavantages, le meilleur ratio risk/return.

La divergence règne

Sept ans après l’éclatement de la crise du crédit, l’économie mondiale semble avoir connu le pire. Toutefois, la divergence économique est plus prononcée aujourd’hui qu’il y a quatre ans. Ces dernières années, les États-Unis et le Royaume-Uni sont parvenus à réduire le taux de chômage à un tel point que la fin de leur politique monétaire souple se profile. Les pays émergents connaissent une évolution plus disparate, puisque certains d’entre eux, comme le Brésil, ne se sont toujours pas remis des turbulences financières de 2013. Bien que les faiblesses structurelles de l’économie chinoise (secteurs financier et immobilier) ne soient pas encore réellement résolues, l’économie sera dynamisée au second semestre par le plan de stimulation récemment mis en place.

La zone euro commence à présenter des traits de plus en plus japonais, avec un niveau d’endettement élevé et un vieillissement rapide de la population qui favorisent un climat plutôt déflationniste. Dès lors, la politique monétaire restera encore souple pendant plusieurs années. Bien que la BCE n’envisage aucune autre baisse de taux d’intérêt, il ne faut pas s’attendre à une hausse de celui-ci avant 2017. Cependant, même si quelques achats de prêts de PME titrisés (afin d'insuffler un nouveau souffle au marché des ABS) sont au programme de 2015, la probabilité que la BCE se tourne vers l'« option nucléaire », consistant à acheter massivement des obligations d’État, est infime dans un avenir proche. « Il semble plus probable que la BCE teste une recette suisse si l’euro reste trop fort, en luttant activement contre un renforcement indésirable du taux de change », affirme Peter Vanden Houte, Chief Economist d’ING Belgique.

Les nouveaux déséquilibres éventuels créés par la longue période de taux d’intérêt bas seront compensés par une politique macro prudentielle plus active (ex. dans le domaine de l’octroi de crédits au secteur immobilier). Toutefois, l’alarmisme dont fait preuve actuellement le FMI en ce qui concerne le risque de nouvelles bulles immobilières au niveau international est précipité, bien que les prix de quelques marchés spécifiques soient élevés.

Dans ces circonstances, une forte augmentation du taux d’intérêt à long terme semble improbable, même si la différence de taux entre les États-Unis et l’Europe continuera probablement à se creuser en raison de politiques monétaires divergentes. Une hausse éventuelle du prix du pétrole liée aux conflits du Moyen-Orient ne poussera pas le taux d'intérêt à long terme à la hausse. « Il faut considérer ceci comme une force déflationniste : cela réduirait le revenu disponible et la consommation en Occident, alors que les entreprises occidentales ne disposent pas d’un pouvoir de fixation des prix suffisant pour répercuter la hausse des coûts », conclut Peter Vanden Houte.

Stratégie d’investissement : des obligations, des actions ou du cash ?

La combinaison entre une croissance mondiale affichant un rythme de croisière proche de 3%, une volatilité faible aussi bien au niveau des données économiques que des marchés financiers et des politiques monétaires toujours accommodantes (la baisse des rachats d’actifs par la Fed est compensée par une augmentation des injections de liquidités par la BCE) incite Thierry Masset, Chief Investment Officer d’ING Belgique, à surpondérer les actions.

Le CIO est conscient que plusieurs éléments pourraient jouer en défaveur des actions. La Chine, notamment, n’est pas à l’abri d’une baisse de régime plus forte que prévu. De même, il n’est pas exclu que les taux US puissent remonter plus tôt qu’anticipé par le marché (le troisième trimestre 2015). Quant à la faible volatilité, elle pourrait être la manifestation d’une trop grande complaisance dans le chef des investisseurs. Sans oublier, le risque géopolitique (Ukraine, Irak, …) qui pourrait aussi jouer les trouble-fêtes.

Mais, « compte tenu de taux virtuellement nuls sur le cash et de valorisations relatives plaidant davantage en faveur des actions que des obligations », Thierry Masset estime que « les actions restent incontournables. Les marchés émergents (surtout en Asie où les entreprises bénéficient de solides perspectives de croissance et d’un faible endettement) et la Zone Euro disposent actuellement du meilleur ratio risque/return ».

Les marchés émergents ont, semble-t-il, digéré la fin programmée des assouplissements monétaires quantitatifs (« quantitative easing ») aux Etats-Unis, comme en témoignent le retour des capitaux dans la zone et la stabilisation de leurs devises. L’attrait des actions émergentes est d’autant plus fort que le ratio cours/valeur d’inventaire des marchés émergents est 36% inférieur à celui des marchés développés. Un environnement qui plaide aussi, selon Thierry Masset, en faveur des obligations émises par les pays en voie de développement et, surtout, celles libellées en devises « solides ».

Dans la Zone Euro, le combat engagé par la BCE contre les pressions déflationnistes devrait consolider la reprise en cours et permettre enfin à la croissance bénéficiaire des entreprises de se matérialiser. Dans ce contexte, notre préférence se porte toujours principalement sur les actions des pays de la « périphérie » qui devraient connaître un « rerating » comparable au rallye qu’ont connu leurs emprunts d’Etat. Ce rallye incite aujourd’hui ING à être neutre sur les obligations périphériques dont le surplus de rendement est historiquement faible.

Par ailleurs, les obligations d’entreprises de bonne (« investment grade ») ou faible (« high yield ») qualité de crédit sont, elles aussi, sous-pondérées en portefeuille. En cas de remontée des rendements obligataires, ces obligations risquent de souffrir même si, de manière générale, les banques centrales mettront tout en œuvre pour éviter une situation similaire à celle du krach obligataire de 1994. Une perspective qui, combinée aux tensions géopolitiques, explique pourquoi il n’y a plus cette année de véritable rotation des capitaux des obligations vers les actions et pourquoi les taux restent relativement bas. Ce qui, par ailleurs, justifie un positionnement globalement neutre sur les obligations.

***

Pour de plus amples informations :
La présentation à la presse
____________________

Pour de plus amples informations :
Service de presse : + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Le communiqué de presse se trouve également sur www.ing.be/about

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication