L'investisseur belge table sur un return annuel de 6 % en Bourse

Après s'être effondré en septembre, le Baromètre des Investisseurs ING a repris quelques couleurs en octobre. Les investisseurs continuent de fuir les obligations, mais sont de nouveau un peu plus attirés par les actions. À long terme, le Belge table sur un return annuel de 6 % en Bourse.

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.


Après s'être effondré en septembre, le Baromètre des Investisseurs ING a repris quelques couleurs en octobre. Les investisseurs continuent de fuir les obligations, mais sont de nouveau un peu plus attirés par les actions. À long terme, le Belge table sur un return annuel de 6 % en Bourse.

Le Baromètre des Investisseurs ING a grimpé à 99 points en octobre (après être tombé à 93 points en septembre), mais il reste donc inférieur au niveau neutre de 100 points, pour le deuxième mois d'affilée. Malgré la belle remontée des cours, l'investisseur ne semble donc toujours pas totalement rassuré après l'importante volatilité observée cet été. Et les avis restent également partagés en ce qui concerne l'évolution de la conjoncture. 26 % des investisseurs ont ainsi ressenti une amélioration ces derniers mois, alors que 34 % estiment que la situation s'est plutôt dégradée. L'horizon semble heureusement se dégager, les optimistes (32 %) étant de nouveau majoritaires par rapport aux pessimistes (25 %).

Les actions bénéficient d'un léger regain de confiance, après leur belle performance du mois passé. 33 % des investisseurs s'attendent ainsi à une hausse des marchés boursiers dans les prochains mois, alors que 29 % n'en sont toujours pas convaincus. L'aversion pour le risque perd progressivement du terrain. Plus de 27 % des sondés se disent de nouveau prêts à investir dans des secteurs plus risqués, le pourcentage le plus élevé depuis le mois d'avril dernier. Même s'ils sont toujours 31 % à ne pas vouloir en entendre parler, les investisseurs se montrent cependant moins allergiques aux investissements risqués qu'aux obligations. 36 % des Belges estiment ainsi que les obligations ne sont pas intéressantes et seuls 17 % conseilleraient ce type de placement aujourd'hui. Le niveau historiquement bas des taux d'intérêt est visiblement de nature à refroidir les ardeurs.


 


Attentes réalistes

Le Belge ne s'attend toutefois pas à des rendements à deux chiffres. À la question de savoir combien pourrait rapporter, sur une base annuelle, un investissement boursier au cours des 10 prochaines années, l'investisseur belge avance, en moyenne, le chiffre de 6 %. Plus de 60 % tablent sur moins de 5 % et quelques pessimistes (6 %) estiment même que les actions ne rapporteront rien sur le long terme. Il est intéressant de noter que, depuis la création du Baromètre des Investisseurs ING en 2004, les rendements attendus sur le long terme n'ont jamais connu de fortes fluctuations. Nous constatons cependant un lien entre les attentes à long terme et le niveau du Bel20. Ainsi, lors du pic boursier qui avait précédé la crise financière, les investisseurs tablaient sur un rendement de 8 % par an. Et au plus fort de la crise de l'euro en 2012, ces attentes étaient retombées à à peine 4 %. Des rendements à deux chiffres n'ont cependant jamais été attendus. Les prévisions de return actuelles de 6 % s'inscrivent plus ou moins dans leur moyenne à long terme. Les actions connaissent donc un retour progressif en grâce, même si le Belge ne nourrit heureusement pas des attentes trop irréalistes en termes de rendement.



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Pour de plus amples informations
Service de presse : + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Peter Vanden Houte, chief economist : + 32 2 547 80 09, peter.vandenhoute@ing.be
Communiqué de presse également paru sur www.ing.be/apropos

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication