L'investisseur belge sensible aux effets de richesse

Le Baromètre des Investisseurs ING enregistre une nouvelle hausse en mars, avec un nombre croissant de Belges s'intéressant aux placements. Le Belge semble néanmoins être un investisseur plutôt impulsif. En outre, les effets de richesse semblent influencer le comportement des Belges en matière de consommation, avec des différences communautaires non négligeables.


COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles, le 15 avril 2014

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

L'investisseur belge sensible aux effets de richesse

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.


Le Baromètre des Investisseurs ING enregistre une nouvelle hausse en mars, avec un nombre croissant de Belges s'intéressant aux placements. Le Belge semble néanmoins être un investisseur plutôt impulsif. En outre, les effets de richesse semblent influencer le comportement des Belges en matière de consommation, avec des différences communautaires non négligeables.

Le Baromètre des Investisseurs ING poursuit son mouvement à la hausse et se hisse à 120 points en mars. Ce chiffre, nettement supérieur au niveau neutre de 100, reflète un regard très optimiste sur les marchés financiers. Les investisseurs belges ne puisent pas uniquement leur confiance dans l’amélioration de la conjoncture : l'évolution boursière positive de ces six derniers mois leur redonne aussi le sourire. Ainsi, 47 % des répondants ont vu leurs placements évoluer positivement au cours des six derniers mois, alors qu'ils sont seulement 18 % à avoir subi un rendement négatif. Jamais depuis le mois de mai 2011 si peu d'investisseurs n'avaient été dans le rouge. L'optimisme sur les bourses reste important. Pas moins de 42 % des investisseurs s'attendent à une poursuite de la hausse du marché des actions dans les mois à venir, alors que seuls 14 % pressentent une évolution moins favorable.

Pas étonnant dès lors que de plus en plus de personnes prennent goût aux investissements, même si, dans un premier temps, elles sont avant tout attirées par les secteurs supposés présenter moins de risques. Ce type de placements est actuellement privilégié par 37 % des personnes interrogées, soit le pourcentage le plus élevé depuis mai 2011. Signalons toutefois que 14 % des investisseurs ne veulent pas en entendre parler. Bien que le passé ait démontré qu'il est très difficile de planifier ses placements dans le temps et qu'un investissement systématique de montants fixes à plus long terme procure les meilleurs rendements, cette perspective ne semble pas enchanter les Belges. Seuls 15 % des Belges affirment investir un montant fixe à intervalles réguliers, 11 % investissent des montants variables avec une certaine régularité, et 68 % réalisent leurs placements à intervalles irréguliers. Ceci semble indiquer qu’investir est encore souvent un acte impulsif.

Le Belge n'aime pas perdre


Il est à noter que les Belges sont sensibles aux effets de richesse, ce qui signifie qu'ils ont tendance à dépenser davantage lorsqu'ils se sentent plus riches. En cas de forte hausse de la valeur de leur portefeuille de placements, 28 % des investisseurs belges affirment qu'ils sont prêts à faire des achats uniques qu'ils n'oseraient pas envisager dans d'autres circonstances. Près de 6 % des investisseurs suggèrent même qu'ils augmenteraient de façon permanente le niveau de leurs dépenses. Vu les récents développements sur les marchés financiers, ceci pourrait soutenir la consommation au cours du premier semestre.


En cas de forte diminution de la valeur du portefeuille, ces effets sont encore plus marqués sur la consommation. En l’occurrence, 25 % des répondants disent qu'ils postposeraient des achats importants et 22 % qu'ils consommeraient automatiquement moins. L'hypothèse avancée dans "The Prospect Theory", selon laquelle un individu serait plus sensible à la perte qu'au gain, semble par conséquent s'appliquer également aux investisseurs belges.

Chose frappante, on constate aussi des différences communautaires en la matière. Ainsi, les francophones sont clairement plus sensibles aux effets de richesse que les néerlandophones. Là où 72 % des néerlandophones ne modifient pas leur comportement de consommation en cas de forte hausse de leur portefeuille, le pourcentage parmi les francophones n'atteint que les 48 %. En effet, près de 40 % des francophones effectueraient  un achat conséquent en cas de bénéfices d'investissement majeurs. Inversement, les francophones seront plus rapidement enclins à se serrer la ceinture si la valeur de leurs investissements devait fortement baisser. Dans pareil cas, seuls 40 % des francophones laisseraient leur consommation inchangée, alors que 58 % des néerlandophones conserveraient malgré tout leur style de vie.

Les jeunes paraissent aussi plus rapidement tentés que les personnes plus âgées à adapter leur modèle de consommation aux fluctuations de leur portefeuille de placements. Une évolution positive des marchés financiers, par le biais de l'influence sur la consommation, a donc clairement son importance pour l'économie belge. Une donnée que le prochain gouvernement belge a peut-être tout intérêt à prendre en compte...

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Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique: + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique : +32 2 547 80 09, peter.vandenhoute@ing.be
Communiqué de presse également paru sur www.ing.be

 

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication