L'investisseur belge respire la confiance

En février, le Baromètre des Investisseurs ING a atteint son niveau le plus élevé depuis le mois de mai 2011. Les perspectives sont bonnes, tant pour la conjoncture que pour les marchés boursiers.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles • le 17 mars 2015

 

 

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.

En février, le Baromètre des Investisseurs ING a atteint son niveau le plus élevé depuis le mois de mai 2011. Les perspectives sont bonnes, tant pour la conjoncture que pour les marchés boursiers. L’envie de prendre des risques a rarement été aussi élevée qu'aujourd'hui. Même le spectre du Grexit ne semble pas préoccuper l'investisseur belge outre mesure.

Le Baromètre des Investisseurs ING a bondi à 123 points, son plus haut niveau depuis mai 2011, largement au-dessus du niveau neutre de 100. La conjoncture est clairement en train de s’améliorer. Environ 39 % des investisseurs ont ainsi ressenti une amélioration du climat économique au cours de ces trois derniers mois, alors que 21 % ont fait état d'une dégradation. Ils sont cependant encore 31 % à broyer du noir dans la partie francophone et seulement 16 % du côté néerlandophone. En ce qui concerne les trois prochains mois, les pessimistes sont plus nombreux au sud du pays, avec 27 % des sondés s'attendant à un ralentissement de l'économie. Ils ne sont que 13 % à partager cet avis dans la partie néerlandophone.

 

Ce regain d'optimisme chez l'investisseur belge s'explique probablement par le climat d'euphorie qui règne sur les Bourses. Les cours boursiers ont fortement augmenté depuis le début de l'année et cela aiguise clairement les appétits. Plus de 49 % des personnes interrogées prévoient une nouvelle progression de la Bourse dans les trois prochains mois. Il faut remonter au mois de septembre 2009 pour retrouver un tel enthousiasme. Toutefois, ce virus de la Bourse touche surtout les néerlandophones : 55 % d'entre eux s'attendent en effet à un marché en hausse, contre 36 % chez les francophones. Plus de 32 % des investisseurs estiment par ailleurs que la Bourse affichera un rendement annuel d'au moins 6 % dans les dix prochaines années. Cela fait pratiquement cinq ans que les prévisions à long terme n'avaient plus été aussi positives. Les investisseurs ont donc tendance à prendre plus de risques : 28 % des sondés jugent ainsi le moment opportun pour investir dans des secteurs risqués, alors que 26 % préfèrent toujours éviter ce type de placement. Ce n'est que la deuxième fois depuis la création du Baromètre des Investisseurs ING en septembre 2004 (l'autre mois étant janvier 2015) qu'il y a relativement plus de personnes prêtes à prendre des risques.

Grexit

Il est presque inquiétant de constater à quel point l'investisseur belge semble ne pas se préoccuper de facteurs pourtant susceptibles de peser sur les performances boursières. Prenons, par exemple, le dossier grec. 36 % des Belges estiment qu'un ou plusieurs pays quitteront l'union monétaire dans les douze prochains mois. En ce qui concerne la Grèce, ils sont 29 % à tabler sur une sortie de l'euro. Mais les éventuelles répercussions de tels événements laissent visiblement le Belge de marbre. Ils ne sont ainsi que 24 % à penser que cela aura un impact négatif sur la croissance des autres pays de la zone euro. Certains (19 %) tablent même sur l'effet inverse. Et les investisseurs ne s'attendent pas non plus à des conséquences catastrophiques pour la Bourse. Environ un tiers d'entre eux pense qu'un Grexit aurait un impact négatif sur les Bourses, mais seuls 5 % craignent une forte chute des cours. Plus de 22 % pensent même que la Bourse gagnerait du terrain. Le moral des investisseurs semble donc à toute épreuve à l'heure actuelle. Un excès de confiance n'a cependant pas toujours été synonyme de rendements élevés dans le passé.

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Pour de plus amples informations :
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Peter Vanden Houte, chief economist : + 32 2 547.31.61, peter.vandenhoute@ing.be

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication