L'investisseur belge redoute les évolutions géopolitiques
En septembre, le Baromètre des Investisseurs d'ING s'est stabilisé autour du niveau neutre. Bien que les Belges se montrent de plus en plus préoccupés par les problèmes géopolitiques et la relance conjoncturelle décevante, la confiance à l'égard des bourses reste intacte.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 21 octobre 2014
Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique
Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.
En septembre, le Baromètre des Investisseurs d'ING s'est stabilisé autour du niveau neutre. Bien que les Belges se montrent de plus en plus préoccupés par les problèmes géopolitiques et la relance conjoncturelle décevante, la confiance à l'égard des bourses reste intacte. La BCE y est sans doute pour quelque chose.
Le Baromètre des Investisseurs d'ING continue d'osciller autour du niveau neutre de 100 points. En septembre, l'indice s'est élevé à 102 points, soit une légère augmentation par rapport aux 101 points d'août. Le Baromètre des Investisseurs atteignait toutefois encore 120 points en mars. La confiance en la conjoncture actuelle continue de diminuer, avec un pourcentage aussi élevé (27 %) d'optimistes que de pessimistes. Les pessimistes ont même pris l'avantage (29 % par rapport à 25 % d'optimistes) en ce qui concerne les perspectives pour les trois prochains mois. Le moteur économique semble donc quelque peu toussoter.
Geopolitique
Il est tout à fait possible que les hésitations au niveau de la relance conjoncturelle soient dues à une attitude plus attentiste des consommateurs et des dirigeants d'entreprise en raison des incertitudes géopolitiques croissantes. C'est pourquoi le Baromètre des Investisseurs a sondé la réaction des investisseurs belges aux événements qui se produisent en Ukraine et au Moyen-Orient. 45 % des investisseurs s'en inquiètent, et 15 % se montrent même très préoccupés par les tensions géopolitiques. Seuls 5 % des investisseurs interrogés ont déclaré ne pas s'en soucier. Il est étonnant de constater que les Belges craignent que cela ne s'aggrave encore en 2015. Pas moins de 81 % pensent que les conflits au Moyen-Orient vont s'intensifier. Environ 35 % des investisseurs pensent même qu'ils vont s'étendre à d'autres régions. Manifestement, le sentiment d'insécurité accrue ne disparaîtra pas non plus rapidement. Ainsi, 61 % des investisseurs interrogés estiment que le monde sera moins sûr en 2025 qu'aujourd'hui. La menace d'une guerre trouble donc les esprits, mais elle n'a toutefois eu que peu d'impact sur la stratégie d'investissement des Belges jusqu'à présent. Seuls 4 % ont modifié la composition de leur portefeuille suite aux événements en Ukraine.
Les prévisions boursières se sont même légèrement améliorées : 34 % des investisseurs tablent sur une progression de la Bourse au cours des trois prochains mois, tandis que 24 % craignent une baisse. La baisse des taux inattendue opérée par la BCE a probablement remonté le moral des investisseurs en actions. Les prévisions relatives au rendement de leur portefeuille ont également été revues à la hausse. Ainsi, 33 % des investisseurs (contre 29 % en août) s'attendent à présent à une appréciation du rendement de leur portefeuille au cours des trois prochains mois, alors que 19 % (contre 23 % en août) se disent moins confiants. Apparemment, les actions annoncées par la BCE pour remettre l'économie sur la bonne voie contrebalancent suffisamment la relance conjoncturelle décevante et la menace géopolitique croissante.
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Peter Vanden Houte, chief economist : + 32 2 547.80.09, peter.vandenhoute@ing.be
Communiqué de presse également paru sur www.ing.be