Les investisseurs belges sont ouverts aux placements éthiques...
Le Baromètre des Investisseurs ING a enregistré un léger recul en avril, mais demeure néanmoins positif. Les investisseurs belges croient toujours en une poursuite de la hausse de la Bourse. Près de la moitié des Belges n'excluent pas d'investir un jour dans un fonds éthique ou durable. Mais peu pensent que ces placements obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne. Voilà qui pose problème, car la grande majorité des investisseurs ne se contentent pas d'un rendement inférieur à la normale. Pour le moment, les jeunes restent les plus ouverts aux placements éthiques.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 20 mai 2014
Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique
Les investisseurs belges sont ouverts aux placements éthiques...
à condition qu'ils rapportent
Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS en ligne, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd.
Le Baromètre des Investisseurs ING a enregistré un léger recul en avril, mais demeure néanmoins positif. Les investisseurs belges croient toujours en une poursuite de la hausse de la Bourse. Près de la moitié des Belges n'excluent pas d'investir un jour dans un fonds éthique ou durable. Mais peu pensent que ces placements obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne. Voilà qui pose problème, car la grande majorité des investisseurs ne se contentent pas d'un rendement inférieur à la normale. Pour le moment, les jeunes restent les plus ouverts aux placements éthiques.
Après une belle hausse en mars jusqu'à 120 points, le Baromètre des Investisseurs ING a perdu un peu de terrain en avril. À 117 points, l'indicateur reste toutefois au-dessus du niveau neutre (100 points), ce qui traduit toujours un certain optimisme des investisseurs.
Au niveau de la conjoncture, on perçoit une légère hésitation. Bien que le pourcentage d'investisseurs ayant vu la conjoncture s'améliorer (43 %) dépasse encore largement le pourcentage ayant constaté un affaiblissement (15 %), les optimistes sont un peu moins nombreux que le mois précédent. Concernant l'avenir aussi, la tendance reste à l'optimisme, bien que les investisseurs soient un rien moins enthousiastes qu'en mars. L'escalade du conflit en Ukraine a probablement affecté l'humeur des investisseurs.
Ceux-ci continuent toutefois de voir les attentes boursières positivement : pas moins de 42 % d’entre eux prévoient une augmentation au cours des trois prochains mois, alors que seuls 18 % craignent une correction à la baisse.
Les placements éthiques chez les jeunes et les plus âgés
Le concept de durabilité a également fait son entrée dans le monde des investissements. Ainsi, 57 % des investisseurs déclarent avoir déjà entendu ou lu quelque chose sur les placements durables ou éthiques. Cela ne dit rien à 37 % des investisseurs et le reste ne s'en souvient pas. Parmi les investisseurs qui connaissent les formules de placements durables, environ un tiers opte pour l'une ou l'autre formule, qu'il s'agisse d'une formule d'épargne, d'un fonds de placement (le plus populaire) ou d'un microfinancement. Il est intéressant de constater que, jusqu'à présent, ce type de placements semble davantage attirer les jeunes investisseurs (de moins de 35 ans) que les plus âgés. Cette tendance pourrait toutefois changer à l'avenir. Bien que seulement 7 % des investisseurs belges déclarent qu'ils investiront encore dans un produit éthique ou durable en 2014, plus de la moitié (51 %) confient qu'ils pourraient éventuellement le faire à l'avenir. Cette intention de placement se retrouve de manière un peu plus homogène dans les différentes catégories d'âge, ce qui indique que les jeunes ne sont plus les seuls à s'intéresser aux placements éthiques ou durables.
Le rendement reste important
Bien sûr, il est aussi intéressant de savoir ce qui empêche les investisseurs d'opter pour des placements éthiques ou durables. Un tiers des investisseurs n'a simplement pas d'argent disponible actuellement. Les raisons avancées par les autres sont que ce type de placements ne leur a encore jamais été proposé par leur banquier (23 %), qu'ils ne perçoivent pas la stratégie de placement du fonds (29 %) ou qu'ils ne font simplement pas confiance au label "placements éthiques et durables" (24 %).
23 % des investisseurs expriment également quelques doutes quant au rendement des placements éthiques ou durables. Seuls 7 % des investisseurs déclarent qu'il est possible d'obtenir un rendement supérieur avec des fonds éthiques, alors que 37 % pensent que le rendement est inférieur. Près d'un quart des participants à l'étude n'a pas d'idée à ce propos.
Pourtant, le rendement est bel et bien important. 45 % des investisseurs jugent suffisant d'obtenir un rendement similaire à celui des autres formules de placements pour passer à des placements éthiques. Il est frappant de constater que 29 % souhaitent obtenir un rendement supérieur pour opter pour des placements éthiques. Cela ne peut s'expliquer que si les placements éthiques sont perçus comme intrinsèquement plus risqués (ce qui n'est pas nécessairement le cas).
Près de 14 % des investisseurs sont prêts à se contenter d'un rendement inférieur. Ces investisseurs se retrouvent surtout dans le groupe des moins de 35 ans. Il s'avère donc finalement que le rendement joue encore un rôle central pour la majorité des investisseurs belges, même lorsqu'il s'agit de placements éthiques ou durables.
___________________________
Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique: + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique : +32 2 547 80 09, peter.vandenhoute@ing.be
Communiqué de presse également paru sur www.ing.be