Les Belges partagés face aux placements immobiliers

En janvier, le Baromètre des Investisseurs ING a atteint son niveau le plus élevé en sept mois. De très nombreux Belges semblent disposés à prendre plus de risques en ce début d'année. Au niveau des placements immobiliers, la modification du bonus logement n'a pas eu les mêmes effets des deux côtés de la frontière linguistique, et les néerlandophones se montrent désormais nettement plus frileux que les francophones.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles, le 17 février 2015

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.

En janvier, le Baromètre des Investisseurs ING a atteint son niveau le plus élevé en sept mois. De très nombreux Belges semblent disposés à prendre plus de risques en ce début d'année. Au niveau des placements immobiliers, la modification du bonus logement n'a pas eu les mêmes effets des deux côtés de la frontière linguistique, et les néerlandophones se montrent désormais nettement plus frileux que les francophones.

En janvier, le Baromètre des Investisseurs ING a progressé pour le troisième mois d'affilée. À 114 points, l'indicateur est largement supérieur à son niveau neutre de 100 points, preuve que les investisseurs ont commencé l'année dans de très bonnes dispositions. La confiance dans l'économie a ainsi fortement augmenté. 32 % des Belges ont ressenti une amélioration de la conjoncture au cours de ces trois derniers mois, alors que les pessimistes sont redevenus minoritaires (26 %). Les bonnes performances boursières et la chute des prix pétroliers ont clairement un impact positif sur la situation financière des ménages : 24 % des sondés estiment que leurs finances se sont améliorées au cours de ces trois derniers mois, le pourcentage le plus élevé depuis juillet 2007 ! Et les investisseurs semblent également plus confiants en l'avenir. En effet, 35 % d'entre eux s'attendent à ce que la conjoncture continue de se renforcer au cours des prochains mois (27 % sont de l'avis contraire).

Ce regain d'optimisme incite aussi les investisseurs à prendre plus de risques. Plus de 41 % des personnes interrogées estiment ainsi que la Bourse va continuer de grimper au cours des trois prochains mois. Les pessimistes sont, quant à eux, clairement en minorité, à seulement 21 %. Dans ce contexte, 27 % des sondés se disent désormais intéressés par des investissements dans des secteurs plus risqués. Les secteurs moins risqués comptent tout de même 35 % de partisans. Pour retrouver un tel enthousiasme, il faut remonter au mois de mars 2014. Étant donné le niveau historiquement bas des taux d'intérêt, il n'est pas étonnant que seuls 21 % des investisseurs soient encore attirés par des placements en obligations.



Bonus logement

À l'occasion du salon Batibouw, nous avons voulu savoir comment les Belges voyaient le marché immobilier évoluer. En ce qui concerne les appartements, ils sont 41 % à s'attendre à une hausse des prix en 2015 (21 % tablent sur une baisse). Pour les maisons, 32 % des sondés estiment que les prix vont grimper, alors que 26 % prévoient le scénario inverse. L'année 2015 s'annonce, en revanche, nettement moins bonne pour les villas : 41 % des personnes interrogées craignent un recul des prix et seuls 28 % misent sur une hausse. Enfin, les prix des terrains à bâtir devraient visiblement bien résister : 50 % des investisseurs les voient encore augmenter et à peine 10 % prévoient une baisse. Enfin, il est frappant de constater que les néerlandophones se montrent moins optimistes que les francophones en ce qui concerne l'évolution du marché immobilier. Le fait que le bonus logement soit moins attrayant en Flandre joue donc clairement sur les attentes des investisseurs. Il n’est, dès lors, pas étonnant que seuls 9 % des néerlandophones envisagent d'investir dans l'immobilier cette année, contre 21 % de l'autre côté de la frontière linguistique.


Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique : + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Peter Vanden Houte, chief economist : + 32 2 547.31.61, peter.vandenhoute@ing.be

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication