Les Belges ont dépensé un tiers de moins que l'année dernière pendant le confinement
Au cours des six premières semaines de confinement[1], les Belges ont diminué leurs dépenses de plus d'un tiers par rapport à la même période en 2019[2]. C'est ce qui ressort d'une étude du Service des études économiques d'ING Belgique qui a analysé plus de 98 millions de transactions électroniques de clients d'ING pour comparer la même période en 2019 et 2020. En outre, l’étude prouve que les paiements électroniques et le commerce en ligne ont été fortement et durablement stimulés par le confinement.
"Pendant la première semaine complète de confinement, le nombre de transactions a même baissé de 42 % et les Belges ont réduit leurs dépenses de près de 40 % par rapport à l'année précédente[3]", a déclaré Charlotte De Montpellier, l'économiste d'ING Belgique qui a analysé les données des transactions.
"Les effets du confinement sont réellement visibles quand on analyse l’ensemble des six premières semaines de fermeture. Nous constatons que sur l’ensemble de ces six semaines, les Belges ont effectué 34 % de transactions en moins et ont dépensé 31 % de moins que pendant la même période l'année dernière".
Les Belges achètent davantage dans des commerces locaux, ne partent plus en vacances et remplacent le cash par des paiements électroniques
L’étude montre que les Belges ont dépensé principalement moins pour les vacances (-69%), les activités des enfants (-68%), l'habillement et la beauté (-61%) et les transports (-52%). Compte tenu du confinement et de la fermeture des magasins, bars, restaurants et autres lieux de loisirs, il n'est peut-être pas surprenant que les dépenses consacrées à certains biens et services aient fortement diminué. Toutefois, une partie de ce déclin est probablement due à une plus grande prudence, en raison de la baisse de confiance des consommateurs et de la récession économique.
En revanche, les consommateurs belges ont dépensé plus d'argent dans les supermarchés et chez les fournisseurs en ligne non spécialisés (+24 %).
Les Belges ont également effectué des achats plus fréquents dans les magasins d'alimentation spécialisés locaux, tels que les boucheries, les boulangeries et les épiceries, et y ont dépensé des sommes plus importantes. Le nombre de transactions électroniques et les montants dépensés dans cette catégorie ont augmenté de 14 % et 12 % respectivement. Cette évolution est probablement due à une préférence accrue pour les magasins locaux, mais aussi à une hausse des paiements électroniques, qui ont été encouragés comme alternative aux espèces.
Le fait que le confinement ait donné une impulsion durable aux paiements électroniques est également démontré par le fait que les Belges ont retiré de l’argent liquide beaucoup moins fréquemment : on observe une diminution du nombre de retraits de 65 % par rapport à la même période en 2019. Et le montant total des retraits d’espèces a également diminué de 54 %. Il apparait par ailleurs que les grandes entreprises de commerce en ligne sont également les gagnantes de cette crise. Si l'on tient également compte de tous les moyens de paiements, les Belges ont dépensé 85 % de plus qu'il y a un an auprès des grandes sociétés de commerce en ligne et le nombre de transactions avec ces entreprises a augmenté de 66 %.
Les mesures d'assouplissement n'entraînent pas d'augmentation des dépenses
La question se pose maintenant de savoir si les Belges dépenseront à nouveau plus à mesure que les règles s'assouplissent. Le 19 avril, les règles ont été modifiées pour la première fois lorsque les magasins de bricolage ont été autorisés à rouvrir leurs portes. Cependant, bien que les déplacements aient augmentés depuis le 19 avril, le comportement de dépenses des Belges n'a pas changé. Si cette évolution se confirme dans les prochaines semaines, elle sera un élément crucial pour évaluer correctement la reprise de l'économie belge. Cela pourrait signifier que l'assouplissement des mesures de confinement n'aurait pas pour conséquence directe une hausse des dépenses des Belges. Cela peut s’expliquer par le fait que les consommateurs ont moins confiance dans les perspectives économiques et épargnent donc plus qu'avant la crise de la couronne. La reprise économique pourrait donc se dérouler beaucoup plus lentement que prévu.
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[1] C’est-à-dire du 16/03/20 au 26/04/20.
[2] Il s'agit de dépenses variables. Cela exclut les dépenses que les consommateurs ne peuvent pas réduire à court terme (loyer, prêts, charges liées au logement, impôts, assurances, ...) et n'inclut donc que les dépenses que les consommateurs peuvent modifier s'ils le souhaitent. Ce sous-ensemble de dépenses représente 63 % de toutes les transactions effectuées par les Belges, mais seulement 19 % du montant total dépensé. L'étude ci-jointe donne également les chiffres pour les dépenses non variables.
[3] À l'exclusion des dépenses fixes.