Le secteur des maisons de repos et de soins :
tendances, défis et indicateurs
Le vieillissement de la population est un fait indéniable dès lors qu'une part sans cesse croissante de la population belge sera à l’avenir composée de personnes âgées. Dans les années à venir, ce mouvement va s’accélérer pour atteindre un pic au cours de la période 2020-2040. On constate également un vieillissement des personnes âgées : un nombre croissant de personnes très âgées se caractérise par une demande de soins plus intensive. Selon le secteur, le cadre budgétaire représente le défi le plus important de l’avenir proche. Le caractère abordable et l’accessibilité des maisons de repos et de soins constituent les préoccupations sous-jacentes.
Le secteur des maisons de repos et de soins gagne donc en importance. C’est pourquoi ING Belgique, en collaboration avec Probis, a pris l’initiative de réaliser une étude sur ce secteur. L’enquête comprend deux volets. Le premier volet identifie les tendances et les défis grâce à des interviews réalisées auprès des acteurs importants du secteur. Le deuxième volet représente le secteur en termes de chiffres. Saskia Bauters, Head of Public Sector & Social Profit chez ING Belgique, commente : « ING Belgique est un partenaire important des divers acteurs du secteur des maisons de repos et de soins. Grâce à cette étude, nous souhaitons non seulement accroître nos connaissances, mais aussi et surtout fournir des informations privilégiées à nos clients. Et ce, afin qu’ils gardent une longueur d’avance dans la vie et dans les affaires. »
Une grande majorité des maisons de repos et de soins belges a consenti des investissements supplémentaires en personnel d’encadrement
Il ressort clairement des données de référence qu’à l’heure actuelle, les différents types de structures de soins (publiques, associatives et privées à but non lucratif) des différentes régions (Flandre, Bruxelles et Wallonie) investissent déjà davantage dans une augmentation de la qualité au niveau du personnel. Notre benchmark montre en effet que la grande majorité des maisons de repos et de soins a consenti des investissements supplémentaires en personnel d’encadrement de soins par rapport aux subventions. Seule une minorité a choisi de ne pas le faire. La médiane atteint 805 € de coût salarial supplémentaire par résident et par an. Un quart des structures de soins atteint même plus de 2949 € supplémentaires par résident et par an.
Les personnes interrogées en Flandre croient en un système d’autorégulation ; en Wallonie et à Bruxelles, elles soulignent le besoin d’inspection
La réforme de l’État et le transfert de compétences vers les différentes régions qui y est associé sont considérés comme étant l’évolution la plus importante. Les maisons de repos et de soins souhaitent une évaluation plus précise du besoin d’assistance chez les personnes âgées à travers les sous-secteurs. Il ressort des interviews recueillies que les personnes interrogées en Flandre croient plutôt en un système d’autorégulation basé sur un principe d’assouplissement des règles. Ainsi, les organisations souhaitent bénéficier d’une certaine flexibilité pour développer elles-mêmes des initiatives et des alternatives. L’évolution vers un financement personnalisé sera également importante. En Wallonie et à Bruxelles, les personnes interrogées soulignent plutôt le besoin d’une inspection en concertation avec le secteur qui se concentre davantage sur l’amélioration plutôt que sur les sanctions.
La technologie comme levier pour des formes de soins résidentiels alternatives et de la mise en réseaU
L’importance des formes de soins résidentiels alternatifs et de la mise en réseau est fortement mise en évidence. La technologie est perçue comme exerçant un effet de levier et pouvant offrir de nombreuses possibilités d’améliorer le confort, la sécurité et l’autonomie des personnes âgées. Et ce, toutefois, à condition que cette technologie soit utilisée à bon escient afin d’augmenter l’efficacité tout en garantissant en même temps de bonnes relations humaines.
Du personnel qualifié sera-t-il disponible en suffisance à l’avenir ?
Enfin, l’étude montre qu’en matière d’utilisation du personnel, les deux parties du pays se demandent si le secteur continuera à attirer suffisamment de personnel qualifié pour faire face à l’augmentation de la demande en soins intensifs. Les chiffres indiquent en effet qu’environ trois quarts des résidents des maisons de repos et de soins présentent un besoin d’assistance élevé. Outre les besoins d’assistance physique, les chiffres montrent également qu’un tiers des résidents souffre de démence. De plus, la tendance au vieillissement se reflète également dans l’équipe du personnel. La médiane d’ancienneté de l’équipe infirmière atteint 16,3 ans. Pour le personnel de soins, elle est de 12 ans. L’âge relativement élevé d’une partie de l’équipe du personnel et la nécessité d’un plus grand nombre de prestataires de soins auprès des personnes âgées constituent dès lors un dernier défi majeur.
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