Le secteur de la construction en Belgique croît quatre fois plus rapidement que le reste de l’économie

L’ING Focus Real Estate publié à l’occasion de Batibouw confirme aussi les tendances actuelles : des habitations plus vertes, plus petites et plus intelligentes

Si le secteur de la construction affiche un léger ralentissement de la croissance de son activité, son évolution reste 4 fois plus rapide que celle du reste de l’économie. Un moteur de ce dynamisme : 7,2 milliards € de crédits hypothécaires à la construction ont été enregistrés en 2019. La forte activité du secteur est porteuse d’emplois avec notamment 2.800 indépendants supplémentaires en 2019. C'est ce qui ressort de l’ING Focus Real Estate qui analyse le secteur de la construction et qu’ING publie à l’occasion de Batibouw. L’étude illustre par ailleurs l’évolution de l’habitat avec la notion de maison « intelligente » de plus en plus présente, promettant plus de confort à l’occupant. L’habitat de demain sera aussi plus petit, plus de la moitié des Belges en dehors des centres-villes se disant prêts à diminuer leurs espace de vie pour se rapprocher des centres urbains. L’étude d’ING Belgique souligne aussi les innovations faites en matière de construction circulaire et le besoin de sensibilisation des candidats bâtisseurs et des professionnels du secteur à celles-ci.

Un secteur en pleine santé

 L’activité dans le secteur de la construction montre, sur les premiers mois de 2019, un léger ralentissement de sa croissance. Toutefois, cette croissance reste 4 fois plus rapide que celle du reste de l’économie.Comme exposé dans l’étude, ces hauts niveaux d’activité reposent sur une forte dynamique de crédit. Même en corrigeant l’impact d’un quatrième trimestre exceptionnel en raison de la disparition prévue du « woonbonus » en Flandre, les crédits pour de nouvelles constructions ont dépassé la barre des 5,5 milliards € en 2019. Ceci s’accompagne de la création de nombreux emplois: en 2019, on compte près de 2.800 indépendants supplémentaires dans le secteur de la construction. Ces tendances devraient se poursuivre en 2020.

 « Les deux dernières années ont été exceptionnelles pour le secteur de la construction qui continue de croître 4 fois plus vite que le reste de l’économie. Nous montrons d’ailleurs que le secteur est créateur d’emplois avec plus de 10.000 nouveaux indépendants sur les quatre dernières années, dont 2.800 en 2019. »
Jullien Manceaux, Senior Economist chez ING Belgique

Des disparités régionales

En 2019, près de 57.000 permis de bâtir pour de nouveaux logements auront été délivrés, un niveau record dû à la forte demande vraisemblablement enregistrée en Flandre suite à la disparition du « woonbonus » au 1er janvier 2020. L’étude révèle par ailleurs des différences régionales, avec la Flandre en tête du peloton en terme du nombre de permis de bâtir attribués pour des nouvelles constructions et des appartements.

Des constructions plus vertes, plus intelligentes et plus petites

Batibouw est l’occasion de s’intéresser à des tendances de long terme. Le salon en présente plusieurs.  Dans son étude ING Belgique constate que les maisons « intelligentes » bénéficient d’un intérêt grandissant auprès du public.

Une deuxième tendance qui devrait se poursuivre dans les années à venir et qui occupe une place de choix à Batibouw cette année est la réduction de la taille des logements. Plus de la moitié des Belges (64%) en dehors des centres-villes se déclarent en effet prêts à diminuer leur espace de vie pour se rapprocher des commodités offertes par les centres urbains. En effet, environ un tiers des Belges déclarent ne pas être prêt à faire une telle concession. Et les avis divergent quant à la surface qu’ils sont prêts à abandonner. 11 % déclarent qu’ils pourraient vivre dans un espace 10 % plus petit. Pour un appartement de 100 mètres carrés, ces personnes seraient donc prêtes à renoncer à 10 mètres carrés pour vivre dans un quartier plus central.

L’économie circulaire est le troisième thème évoqué à Batibouw. Si des innovations permettent déjà de construire de manière plus circulaire, l’étude d’ING Belgique rappelle cependant qu’une partie des professionnels du secteur doivent encore être sensibilisés à cette notion car plus de la moitié d’entre eux disent ne pas savoir exactement ce que cela signifie.

Vous trouverez le rapport du ING Focus Real Estate en annexe.

ING Focus RE 2020-II FR.pdf

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Safia Yachou

Head of Media Relations