Le PIB belge a augmenté de 0,3% au premier trimestre de 2015...
Le PIB belge a augmenté de 0,3% au premier trimestre de 2015 ... ce qui représente une modeste augmentation de 0,9% sur un an.
... ce qui représente une modeste augmentation de 0,9% sur un an. Ce n’est qu’une première estimation, et on ne dispose pas encore du détail des chiffres, ce qui permettrait de savoir qui est à l’origine de cette modeste croissance et qui ne l’est pas. On peut néanmoins émettre l’une ou l’autre hypothèse. En effet, la demande intérieure, c’est-à-dire la consommation des ménages et l’investissement des entreprises principalement, a probablement été le principal support à la croissance au premier trimestre. En particulier, la confiance des ménages s’est redressée et malgré la très faible hausse de l’emploi et des salaires, les ménages se sont probablement décidés à consommer un peu plus, à l’image de ce qu’il s’est passé en 2014.
Par contre, il est peu probable que le commerce extérieur ait contribué à la croissance. En effet, la Belgique étant une petite économie très ouverte, son commerce extérieur est largement lié à la situation générale du commerce mondial. Or, celui-ci croît en mode mineur selon plusieurs indicateurs. Par ailleurs, cette moindre croissance s’est reflétée dans une détérioration de l’appréciation qu’avaient les chefs d’entreprises du secteur industriel de leur carnet de commandes à l’exportation, et ce surtout en début d’année. Le redressement de la confiance observé en mars n’aura probablement pas été suffisant pour soutenir le commerce extérieur belge.
Au-delà de ces hypothèses, le chiffre de croissance du premier trimestre est encourageant. Il montre que la lente reprise se poursuit, d’autant plus que d’autres chiffres, comme l’évolution de la masse monétaire en zone euro, sont rassurants quant à la reprise dans la zone euro. Il semble donc que la baisse du prix du pétrole, la dépréciation de l’euro et la politique monétaire particulièrement accommodante de la BCE commencent à donner des effets positifs, et ce en dépit des signes de faiblesse (probablement temporaires) donnés par l’économie américaine.
Nous restons malgré tout prudents au sujet de l’économie belge. La croissance devrait être de l’ordre de 1,2% en 2015, soit inférieure à la moyenne de la zone euro (1,5%). Dans ce contexte, le déficit budgétaire, qui a atteint 3,2% du PIB en 2014, ne s’améliorera que lentement.
Philippe Ledent
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