Le patrimoine financier des Belges progresse encore
ING publie aujourd’hui son étude annuelle sur le patrimoine des Belges.
ING publie aujourd’hui son étude annuelle sur le patrimoine des Belges. Il en ressort que si la part des actifs risqués s’est stabilisée en 2014 dans le portefeuille des ménages, l’optimisme boursier a mené à plusieurs réallocations d’actifs dans la partie risquée du portefeuille en faveur des SICAV. Du côté des actifs sans risque, il apparaît que les ménages font moins la différence entre les différents types de comptes en banque avec la faiblesse des taux. Il ressort aussi que la dette des ménages a continué de progresser en % du PIB. En 2015, les effets de valeurs réalisés sur les actifs des ménages étaient exceptionnellement élevés. Depuis, les investisseurs belges se montrent un peu moins optimistes. Il est vrai que la seconde partie de l’année présente encore d’importants risques potentiels venant de Chine ou de Grèce. L’année 2015 pourrait donc bien finir différemment qu’elle aura commencé.
Le patrimoine des ménages a atteint au premier trimestre 2015 1223 milliards d’euros pour 250 milliards de dettes. Comme en 2014, seuls 25% du portefeuille des Belges sont constitués d’actifs plus risqués alors que cette part s’élevait à 33% avant la crise. Ainsi, les dépôts continuent de constituer 27% du patrimoine total, une part encore très élevée même si elle est en légère baisse : les dépôts ont augmenté moins vite que les autres actifs, et aussi moins vite qu’en 2013 (les flux d’épargne vers les dépôts sont positifs en baisse de 17%).
Les Belges épargnent toujours autant (23,2 milliards en 2014) mais la prise de valeur de leurs actifs a globalement été plus faible en 2014 qu’en 2013 avant de rebondir fortement au premier trimestre 2015.
Le désinvestissement des obligations s’est poursuivi en 2014 et n’a pas été compensé par des effets de valeurs positifs. Du côté des actions cotées, les effets de valeurs très importants ont plus que compensé un léger désinvestissement en 2014. Enfin, les parts d’assurances vie et de fonds de pensions ont continué de bénéficier d’investissements importants. Mais jusqu’à quand des effets de valeurs positifs permettront-ils de compenser le désinvestissement progressif des actifs risqués dans le patrimoine total ? Ce désinvestissement limite en effet le potentiel de croissance futur du patrimoine des Belges.
Le patrimoine net des Belges est toujours au plus haut et atteint 240% du PIB. Les dettes des ménages augmentent toutefois plus vite que le PIB, et ce même si elles restent proportionnelles aux actifs détenus. Le rapport au PIB est en effet une meilleure mesure du risque que ces dettes posent.
Les dettes à court terme ont fortement progressé l’an dernier, alors que la forte croissance des encours hypothécaires n’est plus récente, mais son augmentation en % du PIB (à 47% en 2014) d’une part montre à quel point la capacité de remboursement des ménages continue d’être mise à l’épreuve, et d’autre part accentue l’importance des défauts de paiement.
Les actifs immobiliers des belges ont également une valeur qui peut s’ajouter à leur patrimoine financier cette valeur était estimée par la BNB à la fin 2014 à 1.176 milliards. Le patrimoine total des ménages à la fin de 2014 était donc proche des 2.400 milliards, soit 600% du PIB contre 578% fin 2013. On constate enfin qu’avec la faiblesse de la croissance des prix immobiliers (0,8% en 2014) et la forte contribution des effets de valeurs sur le reste du patrimoine, le patrimoine financier a légèrement plus progressé que l’immobilier : la part de ce dernier dans le patrimoine total continue donc de baisser légèrement.
Enfin, si le patrimoine immobilier du ménage belge moyen s’élevait fin 2014 à 243.000 euros, le patrimoine financier atteignait 246.400 euros par ménage au début de l’année mais à ce sujet, des études indiquent que la plupart des ménages n’en ont en moyenne que le dixième, soit un peu moins de 25.000 euros.
Vous trouverez l'étude intégrale ici.
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