Le barometre des investisseurs :L'investisseur belge craint pour la solidité de l'Union européene

En avril, le Baromètre des Investisseurs ING a enregistré un léger recul mais reste, pour le sixième mois consécutif, à un bon niveau.

Analyse de Peter Vanden Houte, Chief Economist ING Belgique

En avril, le Baromètre des Investisseurs ING a enregistré un léger recul mais reste, pour le sixième mois consécutif, à un bon niveau. Les écarts entre les investisseurs francophones et néerlandophones s'accroissent, même si les élections françaises peuvent y être pour quelque chose. La confiance en la solidité de l'Union européenne atteint un faible niveau et les investisseurs craignent que, dans les prochaines années, d'autres pays quittent l'Union.

Le Baromètre des Investisseurs ING a perdu un peu de terrain en avril, mais reste à un niveau supérieur à la moyenne, à 116 points après avoir atteint 119 en mars. Le baromètre se situe au-dessus du niveau neutre de 100 points pour le sixième mois consécutif.
Pour les investisseurs belges, la situation économique reste bonne. Ces derniers mois, près de 41 % des Belges qui investissent considèrent que la conjoncture s'est améliorée. Seuls 14 % ne partagent pas cet avis. Nous devons retourner près de deux ans en arrière pour retrouver un si faible pourcentage de pessimistes. Mais tous les investisseurs ne sont pas aussi positifs. Chez les francophones, 30 % considèrent que la situation s'est améliorée contre 47 % chez les néerlandophones. Le nombre de pessimistes du côté francophone atteint près de 26 %, pour 9 % de néerlandophones.

Les perspectives boursières sont également teintées de communautaire. Chez les néerlandophones, 42 % pensent que l'embellie de la bourse va perdurer dans les trois prochains mois. Chez les francophones, ce pourcentage n'atteint que 29 % et un groupe presque aussi important (28 %), voit le cours des actions plonger dans les prochains mois. La campagne électorale des présidentielles françaises, qui a fait beaucoup de mécontents, aurait-elle également touché le moral de nos compatriotes du Sud ?

66 % des investisseurs pensent qu'ils épargneront, ou investiront, de l'argent dans les trois prochains mois. Cet indicateur témoigne du retour de la confiance du consommateur et augure d'une consommation en hausse au deuxième trimestre. Ici aussi, on note des différences remarquables entre les deux groupes linguistiques : 69 % des investisseurs néerlandophones en sont convaincus, alors qu'ils ne sont que 58 % chez les francophones.

Brexit, Nexit, Frexit
Maintenant que les Anglais ont décidé de quitter l'Union européenne, les politiciens d'autres pays membres remettent également en question le projet européen. Aux Pays-Bas, certains plaident pour un « Nexit », alors qu'en France, le « Frexit » était au programme de Marine Le Pen. Dans le cadre du Baromètre des Investisseurs ING, nous avons sondé le comportement vis-à-vis de l'Union européenne.

Seules 14 % des personnes interrogées pensent que l'Union européenne va gagner du pouvoir dans les prochaines années. Pour 37 %, le projet européen est plutôt en train de s'étioler. Rien d'étonnant, donc, que 47 % estiment que le nombre d'états européens diminuera dans cinq ans, alors que 8 % estiment qu'il augmentera. Pas moins de 38 % des investisseurs estiment même qu'il est probable que, dans les 12 mois, d'autres pays décident de sortir de l'Union européenne. Il est frappant de noter que ce pourcentage atteint 50 % chez les francophones alors qu'il n'est que de 32 % chez les néerlandophones. Étant donné que cette enquête a été réalisée avant le deuxième tour des élections présidentielles françaises, il est toutefois possible que les investisseurs francophones aient considéré que les chances de Marine Le Pen, qui défend le « Frexit », étaient grandes.

Après le résultat des élections françaises, le risque de « Frexit » a de nouveau reculé, mais il y aura encore des élections en Italie et en Autriche, où les eurosceptiques pèsent également, et le risque de détricotage de l'Union européenne n'a pas encore complètement disparu.

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