La suppression de la taxe sur la spéculation ne suffira pas pour redresser le commerce en petites actions

En février, le Baromètre des Investisseurs d’ING s’est stabilisé à un niveau élevé.

En février, le Baromètre des Investisseurs d’ING s’est stabilisé à un niveau élevé. L’appétit pour le risque des investisseurs belges semble se réveiller. Maintenant que la taxe sur la spéculation a été levée, un certain nombre de Belges envisagent d’augmenter la fréquence de leurs opérations en bourse, même si une majorité des investisseurs belges ne pense pas que le volume de transactions sur les petites actions retrouvera son niveau d’avant la taxe.

En février, le Baromètre des Investisseurs d’ING s’est maintenu au niveau élevé de 116 points (100 = niveau neutre), preuve que les investisseurs belges voient toujours d’un bon œil les développements sur les marchés financiers. Du point de vue économique, cela ne fait aucun doute. 40 % des investisseurs belges pensent que la conjoncture va poursuivre son embellie au cours des 3 prochains mois. Il faut remonter à mai 2015 pour retrouver pareil vent d’optimisme. Il est toutefois intéressant de noter que cet optimisme se manifeste surtout du côté flamand, où 46 % des investisseurs voient l’avenir en rose, alors que chez les francophones, ils ne sont que 29 %.

Les avis sur la bourse sont également au beau fixe. 38 % des investisseurs pensent ainsi que les cours de bourse continueront à progresser ces prochains mois. Ils ne sont que 19 % à avoir des doutes à ce sujet. Dans ces circonstances, il n’est pas étonnant que les investisseurs belges soient prêts à prendre un peu plus de risques dans leurs décisions d’investissement. Pour 28 % d’entre eux, le moment est arrivé pour passer à des investissements plus risqués – le plus haut niveau en près de deux ans. En revanche, 31 % estiment que le moment est venu d’investir dans des secteurs un peu moins risqués. Prônés par seulement 19 %, les investissements en obligations n’ont toujours pas la cote, ce qui n’a rien d’étonnant étant donné la faiblesse persistante des taux.

Levée de la taxe sur la spéculation
Maintenant que l’intérêt des Belges pour les investissements semble rebondir, ils se trouvent confrontés à l’augmentation de la taxation du produit des placements. Si la taxe sur la spéculation a bien été levée, le précompte mobilier est, quant à lui, passé de 27 % à 30 % au 1er janvier. L’enquête a montré que pas moins de 37 % des Belges qui investissent l’ignoraient. Il est intéressant de noter que la connaissance de cette information est liée à l’âge. Auprès des jeunes investisseurs (& t; 35 ans), seuls 50 % en avaient entendu parler, alors que chez les plus de 65 ans, 76 % étaient au courant de cette augmentation d’impôt. Pour 23 % des personnes interrogées, ces décisions des pouvoirs publics sont une raison supplémentaire de se tourner vers d’autres produits financiers. Un quart des investisseurs pense que le précompte mobilier continuera d’augmenter au cours des deux prochaines années, alors qu’ils ne sont que 7 % à caresser l’espoir de le voir redescendre.

Un des principaux effets négatifs de l’introduction de la taxe sur la spéculation a été la forte régression des opérations sur les petites actions, ce qui, à son tour, a entraîné un recul des revenus de la taxe sur les opérations de bourse, phénomène qu’une précédente enquête dans le cadre du Baromètre des Investisseurs d’ING avait prédit. Pour 18 % des investisseurs belges, la récente suppression de la taxe sur la spéculation constitue une incitation à acheter et vendre plus fréquemment des actions. Ce pourcentage atteint même 35 % auprès des investisseurs très actifs. Toutefois, seulement 21 % des personnes interrogées estiment que les transactions sur les petites actions vont retrouver leur niveau d’avant la taxe, alors que 47 % pensent que ce ne sera pas le cas. Il semble donc que, malgré la levée de la taxe sur la spéculation, il faudra encore patienter pour en voir disparaître les effets négatifs ; on peut même se demander s’ils disparaîtront entièrement.

Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique : + 32 2 547 24 84, [email protected]
Peter Vanden Houte, Chief Economist : +32 2 547 80 09, [email protected]

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