La BCE annonce une nouvelle vague de stimuli

Dernier hourra ou nouveaux feux d’artifices ? La BCE annonce une nouvelle vague de stimuli.

Dernier hourra ou nouveaux feux d’artifices ? La BCE annonce une nouvelle vague de stimuli.
Mario Draghi n’a pas sorti de son chapeau le lapin blanc qui était attendu mais la décision de la BCE reste malgré tout une tentative (peut-être même la dernière) en vue de faire revivre la croissance en zone euro. Lors de la conférence de presse, Mario Draghi a annoncé une série de mesures qui ont pour objectif d’assouplir encore davantage les conditions d’emprunt et d’améliorer le mécanisme de transmission de la politique monétaire. En particulier, la Banque Centrale Européenne a décidé de placer une pression à la baisse sur les taux d’intérêt en zone euro dans un environnement où ces derniers étaient déjà très bas. Le taux de facilité sur les dépôts (taux auquel sont rémunérées les liquidités excédentaires des banques commerciales auprès de la BCE) s’enfonce encore plus en territoire négatif et passe de -0.3% à -0.4%. Ce n’est pas la seule mesure prise puisque par exemple la BCE a décidé d’augmenter la taille de ses achats mensuels d’actifs financiers de 60 milliards à 80 milliards d’euros. Désormais, la BCE pourra aussi acheter des obligations d’entreprise. Enfin, elle offrira des conditions de financement favorables aux banques qui augmenteraient le crédit octroyé.

Les mesures de la BCE ont été déclenchées par une révision à la baisse des projections d’inflation et de la perpétuelle peur de déflation. Les projections des économistes de la BCE montrent que la reprise économique en zone euro devrait rester trop faible. Les prévisions au niveau de la croissance du PIB ont été revues à la baisse pour 2016 et sont inchangées pour 2017. Cependant les risques économiques liés au scénario restent importants. La BCE prévoit ainsi que l’inflation restera assez éloignée de son objectif de 2% jusqu’en 2018. Mario Draghi a bien appuyé le fait que la BCE restait déterminée à ne pas baisser les bras face à ce problème.

Dans ses prévisions, la BCE a indiqué que les taux d’intérêts devraient rester au niveau actuel ou même plus bas même bien après la fin des mesures liées à l’assouplissement quantitatif.

Dans l’ensemble, la BCE a livré davantage que les marchés financiers avaient prévu. En particulier, l’assouplissement des conditions de financement des banques est apparu comme une surprise. La BCE espère cette fois grâce à ces mesures de relancer le crédit et donc l’investissement. Il reste néanmoins que ces mesures dépendent aussi du soutien des gouvernements nationaux en particulier au niveau des réformes structurelles et des dépenses budgétaires. Sans ce soutien, l’inflation et la reprise économique risquent de rester trop faibles.


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