ING International Survey-Les Belges veulent épargner plus
Une enquête réalisée par ING révèle que 3 Belges sur 10 n'ont pas d’épargne. Un autre tiers des sondés ont vu leurs économies fondre l'an dernier, tandis que 43 % déclarent ne pas disposer d'assez de fonds en cas d'imprévu. Pas étonnant dès lors que 54 % des sondés se font du souci quant à leur situation financière. La moitié des Belges n'ont aucune dette, hormis leur crédit hypothécaire. En ce qui concerne la perception de l'épargne, la Belgique se situe dans la moyenne européenne. Les femmes éprouvent, en moyenne, plus de difficultés financières que les hommes et sont également plus inquiètes. D'un point de vue géographique, les épargnants semblent mieux lotis en Flandre et à Bruxelles qu'en Wallonie.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 30 janvier 2014
ING International Survey
Les Belges veulent épargner plus
Une enquête réalisée par ING révèle que 3 Belges sur 10 n'ont pas d’épargne. Un autre tiers des sondés ont vu leurs économies fondre l'an dernier, tandis que 43 % déclarent ne pas disposer d'assez de fonds en cas d'imprévu. Pas étonnant dès lors que 54 % des sondés se font du souci quant à leur situation financière. La moitié des Belges n'ont aucune dette, hormis leur crédit hypothécaire. En ce qui concerne la perception de l'épargne, la Belgique se situe dans la moyenne européenne. Les femmes éprouvent, en moyenne, plus de difficultés financières que les hommes et sont également plus inquiètes. D'un point de vue géographique, les épargnants semblent mieux lotis en Flandre et à Bruxelles qu'en Wallonie.
L'économie se redresse lentement dans notre pays. L'activité progresse plus rapidement que dans la plupart des autres pays européens, les consommateurs reprennent confiance et le taux de chômage semble avoir atteint son plafond. C’est dans ce contexte que l'ING International Survey (IIS)¹ a comparé la situation financière des Belges ainsi que leur comportement sur le plan financier à d'autres Européens.
L'épargne reste sacrée, mais est sous pression
Près de 3 Belges sur 10 déclarent n’avoir aucune épargne, une proportion similaire à celle observée en Allemagne (graphique 1). Ce pourcentage est, en revanche, plus faible aux Pays-Bas et en France. En Belgique, ce sont les hommes qui sont les mieux lotis : 63 % d'entre eux ont de l'argent de côté, contre 51 % chez les femmes.
Gr 1 – Personnes n'ayant aucune épargne (%)
Source : ING International Survey
Gr 2 – Personnes dont l'épargne a diminué l'année passée (%)
Source : ING International Survey
Comment évolue l'épargne dans notre pays ? Seuls 20 % des Belges interrogés déclarent avoir épargné davantage en 2013. Ils sont, en revanche, 37 % à avoir vu leurs économies diminuer, et les femmes (41 %) sont significativement plus nombreuses que les hommes (33 %) dans ce cas. La Belgique se situe, à cet égard, dans la moyenne européenne (graphique 2). L'épargne a surtout souffert dans les pays du sud de l'Europe, qui ont été les plus touchés par la crise. C'est même le cas pour la majorité des épargnants italiens.
Une partie non négligeable des personnes interrogées établissent un lien entre leur situation financière et le contexte économique. Ainsi, 38 % des Belges constatent que leurs finances se sont détériorées le trimestre passé en raison de la conjoncture . Un pourcentage moins important que l'an dernier, où ils étaient encore 47 % à avoir ressenti une dégradation de leur situation financière. 46 % des Belges estiment, par ailleurs, que rien n'a changé au cours de ces trois derniers mois. Ces deux éléments laissent supposer que le pire de la crise est désormais derrière nous. Le nombre de gens se plaignant d'une dégradation de leurs finances personnelles diminue également au niveau européen.
Interrogés sur leurs dettes (crédit hypothécaire excepté), notamment d'éventuels arriérés sur une carte de crédit ou un prêt d'un proche, près de la moitié des Belges déclarent ne pas avoir de dette personnelle (graphique 3).
Gr 3 – Question : "Quels types de dette personnelle avez-vous, vous ou votre ménage (hormis votre crédit hypothécaire) ?"
Source : ING International Survey
Gr 4 – Belges qui ont une idée précise de leurs revenus et dépenses mensuels (%)
Source : ING International Survey
L'argent ne fait pas le bonheur, mais...
Tout d’abord, 82 % des sondés ont une idée précise du niveau de leurs revenus et dépenses mensuels. Précisons toutefois que ce pourcentage est plus élevé dans les tranches d'âge supérieures. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les personnes plus âgées ont moins de dépenses imprévues, des revenus plus stables et/ou une plus grande expérience dans le domaine financier (graphique 4). Par ailleurs, deux tiers des Belges disent n'éprouver aucune difficulté à régler leurs dépenses, ce qui est plutôt encourageant.
Néanmoins, dans ce contexte, les Belges se sentent-ils à l'abri des soucis grâce à leur épargne ? 43 % des personnes interrogées reconnaissent que leur épargne n’est pas suffisante pour maintenir leur train de vie actuel pendant trois mois en cas de baisse subite de leurs revenus (graphique 5). Par rapport aux autres Européens, seuls les Roumains et les Français se trouvent dans une situation moins confortable. Aux Pays-Bas et en Allemagne, seulement un tiers des sondés ne possèdent pas assez de "fonds de secours".
De plus, une majorité des Belges (54 %) déclarent se faire du souci à propos de leur situation financière, avec une proportion de nouveau plus élevée du côté des femmes (60 %). Cela pourrait expliquer l'augmentation du taux d'épargne, qui atteint son niveau le plus élevé depuis quatre ans (15,7 % du revenu disponible), selon l'Institut des Comptes Nationaux : malgré un regain de confiance, les Belges préfèrent rester prudents pour le moment et épargner plus. Les tracas financiers dépendent aussi de l'âge des personnes interrogées : en effet, ce sont les jeunes entre 18 et 24 ans et les personnes de plus de 55 ans qui se font le moins de souci quant à leurs finances.
On notera cependant que le nombre de Belges mécontents de la somme placée sur leur livret d'épargne (32 %) reste acceptable. Sur ce plan, la Belgique se situe dans la moyenne européenne, à la septième place sur treize.
Différences régionales marquantes
Outre les différences entre hommes et femmes mentionnées ci-dessus, des différences sur le plan régional méritent également d'être soulignées. Ainsi, près de 2 Flamands et Bruxellois sur 3 déclarent épargner, contre un peu plus de 4 Wallons sur 10 (graphique 6). Un quart des Bruxellois et des Flamands ont vu leurs économies augmenter au cours de l'année passée, alors qu'ils ne sont que 13 % en Wallonie. En Flandre, 53 % des ménages affirment ne pas être endettés, contre seulement 38 % en Wallonie.
Les Flamands et les Bruxellois sont plus nombreux que les Wallons à se dire satisfaits du solde de leur compte d'épargne. Il est toutefois frappant de constater que les Flamands sont également plus nombreux que les Wallons et les Bruxellois à estimer ne pas avoir mis suffisamment de côté.
Cash
Enfin, nous nous sommes également intéressés, dans le cadre de cette enquête, à la quantité de cash que le Belge a, en moyenne, sur lui. 72 % des sondés déclarent ainsi se promener généralement avec moins de 50 euros en poche. 41 % des femmes ont habituellement moins de 20 euros dans leur sac à main. Moins d'un Belge sur 10 déclare avoir, en moyenne, plus de 100 euros sur lui. Ce sont surtout les jeunes consommateurs (18-24 ans) qui se promènent sans argent liquide. Mais le fait qu'ils aient moins d'argent en poche que leurs aînés de plus de 55 ans peut aussi s'expliquer par le fait que leurs moyens financiers sont plus limités. Ajoutons que le nombre de personnes se promenant avec, en moyenne, moins de 20 euros en poche est plus élevé à Bruxelles et en Wallonie qu'en Flandre.
Gr 5 – Personnes dont l'épargne n'est pas suffisante pour pouvoir maintenir le même train de vie pendant trois mois en cas de chute subite des revenus (%)
Source : ING International Survey
Gr 6 – Question : "Ést-ce que vous avez de l'épargne ?"
Source : ING International Survey
¹ L'ING International Survey (IIS) est un sondage détaillé que fait réaliser ING dans 13 pays européens sur l'attitude des consommateurs en matière d'épargne et de dépenses. La recherche a été menée par Ipsos du 24 octobre 2013 au 14 novembre 2013 par internet auprès de 1002 répondants en Belgique. Les résultats sont répartis en fonction du sexe, de la catégorie d'âge et de la région, ce qui permet de se faire une idée précise du comportement économique des Belges.
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Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique, 02 547 24 84, pressoffice@ing.be, www.ing.be
Anthony Baert, Economist, 02 547 39 95, anthony.baert@ing.be