ING International Survey : le Belge diminue son budget pour Noël de 40 euro par rapport à l’année passée
L’ING International Survey a interrogé des consommateurs de 15 pays au sujet de leur budget pour Noël et leurs bonnes résolutions financières.
L’ING International Survey (1) a interrogé des consommateurs de 15 pays au sujet de leur budget pour Noël et leurs bonnes résolutions financières (cette étude internationale est disponible en anglais et référencée ci-dessous).
Voici les principaux résultats pour la Belgique :
- Le Belge (2) compte dépenser 150 euro à Noël, soit 40 euro de moins que l’année passée et 50 euro de moins que l’Européen.
- Les 35-44 ans et 45-54 ans sont particulièrement en dessous de leurs semblables européens
- S’agissant des faibles revenus, les dépenses ne représente que 45% de celles de l’européen.
- Le pourcentage des personnes qui déclarent augmenter les dépenses de Noël par rapport à l’année passée est plus élevé en Wallonie : 12% (contre 9% à Bruxelles et 8% en Flandre).
- Epargner en vue des fêtes de Noël ? Oui pour 26% des Wallons, 20% des Bruxellois et seulement 17% des Flamands.
Le Belge fait baisser la moyenne européenne des dépenses de Noël
Le Belge semble bien parti pour continuer à se serrer la ceinture pour les fêtes de fin d’année et ses dépenses seront vraisemblablement inférieure à la moyenne européenne. En effet, le Belge estime ses dépenses pour la fête de Noël à 150 euro alors que le consommateur européen les estime à 200 euro, le Français à 250 euro et le Britannique à 416 euro. Les Belges restent toutefois les plus indécis quant au montant à allouer puisqu’ils sont 50% à ne pas avoir encore décidé du montant qu’ils dépenseront. Il faut aussi noter qu’à l’image des Pays-Bas (dernier dans le classement des dépenses), la Belgique accorde une importance particulière à une autre fête qui a lieu en décembre et qui est souvent synonyme de cadeaux pour les enfants: la Saint-Nicolas. Mais même dans le cadre cette fête, les dépenses n’atteigneront apparemment pas des plafonds. Un récent Economic.Poll@ING (3) nous montre ainsi que 59% des répondants belges ne comptent pas dépenser plus que 50 euro pour les cadeaux de la Saint-Nicolas.
En comparant les résultats de l’ING International Survey à la même enquête menée l’année passée, on remarque que la Belgique a vu le montant des dépenses de Noël diminuer de 40 euro et que seuls l’Espagne et la France devancent notre pays sur cette dimension (50 euro). Cette comparaison est corroborée par le fait que seulement 9% des répondants ont indiqué qu’ils augmenteraient les dépenses pour Noël 2015 par rapport à Noël 2014 (graphique 1). Plus que la majorité des européens, le Belge semble prêt à limiter ses dépenses cette année.
D’un point de vue macroéconomique, ce résultat parait à première vue étonnant étant donné que le revenu disponible en Belgique a été boosté par la recul du chômage et que la confiance du consommateur est plus élevée que l’année passée. Comment expliquer cette différence ? La première explication potentielle est que l’augmentation du revenu disponible n’affecte pas tous les consommateurs belges dans la même mesure. La seconde explication possible est une modification des préférences du consomateur belge qui aurait ainsi décidé de réallouer cette partie du budget vers d’autres comptes.
Crise de la quarantaine ?
Dans l’optique de déterminer les catégories de Belges qui s’éloignent le plus du consommateur européen, nous pouvons distinguer les résultats par tranches d’âge (graphique 2) et tranches de revenus (graphique 3). Premièrement, en classant les répondants en fonction de leur âge, on remarque que deux catégories sont nettement en dessous des résultats européens : les 35-44 ans et les 45-54 ans. En général, ces tranches d’âge vont souvent de pair avec la présence d’enfant(s) au sein du ménage. Réduire les dépenses dans le cadre des fêtes de fin d’année aura donc un impact global plus important sur le portefeuille pour ces générations. Une autre explication possible vient du fait que le budget dépensé lors de la Saint-Nicolas va en quelque sorte absorber celui de Noël pour des individus ayant des enfants. Deuxièmement, en classant les répondants en fonction de leur revenu (par quartile), on observe que toutes les tranches sont en dessous de la moyenne européenne mais que ce sont essentiellement les plus bas revenus qui s’en éloignent le plus. En effet, les dépenses du consommateur belge du premier quartile ne représentent que 45% des dépenses du consommateur européen. Ce chiffre monte à 80% et 62,5% respectivement pour le 3ème et le 4ème quartiles. Les Belges à faible revenu et dont l’âge se situe entre 35 et 54 ans tendent donc à dépenser moins que leurs semblables européens.
Trois régions, trois profils différents.
Notre pays se distingue donc dans son ensemble de ses partenaires européens, mais l’agrégation des résultats pour la Belgique peut aussi cacher des disparités régionales. Les réponses en provenance de la Flandre, de la Wallonie et de la région de Bruxelles-Capitale comportent en effet des différences notables. En Wallonie, on semble plus enclin à augmenter les dépenses de Noël que l’année passée. En effet, 12% des répondants en Wallonie envisagent de dépenser plus qu’en 2014, contre 8% en Flandre et 9% à Bruxelles. Comment ces derniers financent ces dépenses de Noël constitue une autre source de divergence. 26% des répondants wallons ont indiqué qu’ils épargnaient au préalable pour l’évènement mais seulement 17% des répondants flamants et 20% des répondants bruxellois. Le consommateur Wallon envisage donc en moyenne de dépenser davantage et a logiquement épargné davantage au préalable.
Téléchargez l'ING International Survey "Christmas and New Year 2015" (en anglais)
___________________
Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique, 02 547 24 84, pressoffice@ing.be
Geoffrey Minne - Economist, 02 547 33 86, geoffrey.minne@ing.be
(1) L’ING International Survey est un sondage détaillé qu’ING fait réaliser dans 15 pays sur le comportement des consommateurs en matière de dépenses et d’épargne. L’enquête a été menée du 08 au 29 octobre 2015 via internet par le bureau d’études de marché Ipsos auprès de 1.004 répondants en Belgique.
(2) L’étude se base sur l’analyse de la médiane de l’échantillon. La médiane est la valeur donnée par le répondant situé au milieu de l’échantillon. Il y a donc autant de personnes ayant donné un montant supérieur que de personnes ayant donné un montant inférieur à celle-ci.
(3) L'Economic.Poll@ING est une question posée aux clients d'ING sur la page logout d'ING Home'Bank. La question énoncée plus haut a été posée du 23 au 26 novembre 2015 (1 930 répondants).