ING Focus : Le secteur de la construction entame 2015 sous de meilleurs auspices.

L’année 2014 aura sans doute vu un des meilleurs taux de croissance de la valeur ajoutée du secteur depuis avant la crise (exception faite de 2011 où les primes avaient « boosté » la rénovation)

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles, 4 mars 2015



  • L’année 2014 aura sans doute vu un des meilleurs taux de croissance de la valeur ajoutée du secteur depuis avant la crise (exception faite de 2011 où les primes avaient « boosté » la rénovation). Cependant, la confiance des acteurs du secteur reste endessous de la normale et l’emploi continue de baisser (-2 % en 2014), il y a donc encore une marge pour une amélioration supplémentaire en 2015, qui sera surtout le fait de la Flandre.
  • En Région flamande, 2014 apparaît déjà comme l’année de la reprise : pour la première fois depuis 2006, plus de 40.000 permis de bâtir auront été délivrés en 2014. Comme 2014 a été fortement impactée à la hausse par deux changements  (dans les règles d’urbanisme fin 2013 et dans le bonus logement à l’été 2014), il est difficile d’attendre beaucoup mieux de 2015, mais le retour à un rythme de production de logements plus élevé semble acquis. En Région wallonne, même si la construction d’appartements s’est mieux portée en 2014, le nombre de permis de bâtir sera sans doute encore sous la barre des 12.000 permis en 2014 pour la quatrième année consécutive : si la construction d’appartements se reprend, celle des maisons reste très à la traîne et les déterminants de la demande risquent en réalité de rester défavorables au sud du pays.
  • Les permis de bâtir devraient à nouveau connaître une hausse en 2015, mais modérée (3,5 %) après le fort rebond de 2014 car bon nombre de projets soumis (et ayant fait l’objet d’un prêt hypothécaire) en 2014 ne recevront leur permis que cette année. La production de prêts hypothécaires à la construction devrait de ce fait plutôt se replier cette année.

... mais le ralentissement du marché immobilier va demeurer un frein

  • Les prix de l’immobilier existant ont connu entre 1998 et 2007 une décennie de croissance exceptionnelle (environ 9 % par an) qui s’est terminée par un faible recul des prix pendant la crise de 2009. Le ralentissement est cependant notable : depuis 2008, les prix augmentent en moyenne de 0,7 % par an, tout juste plus que l’inflation observée depuis. L’activité sur le marché s’en est ressentie : peu de biens s’échangent sur le marché. Sans les mois de novembre et décembre rendus exceptionnels par la perspective des changements fiscaux en Flandre, 2014 aurait compté moins de transactions que 2009, la plus mauvaise année depuis 15 ans.
  • Cela s’est traduit dans une hausse un peu artificielle du nombre de prêts hypothécaires à l’achat. Nous pensons que l’inverse devrait se produire en seconde partie de 2015, malgré des taux très bas (mais seulement marginalement inférieurs à ceux de 2014).  
  • Des diminutions de prix de plus en plus généralisées se traduisent déjà par une hausse de l’accessibilité du marché secondaire, ce qui pourrait être un frein pour la construction. Cependant, même si elle s’améliore, l’accessibilité demeure faible, raison pour laquelle nous ne prévoyons pas d’accélération durable de l’activité du marché. Faute de données supplémentaires par rapport au dernier ING Focus, nous maintenons notre prévision d’une faible croissance des prix en 2014 (entre 0,5 % et 1,0 %), ainsi que celle d’une baisse de prix comprise entre 2,5 % et 3 % en 2015.


Vous trouverez l'étude intégrale ici  ING Focus Belgian Real Estate

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Pour de plus amples informations :

Julien Manceaux - Senior Economist, 02 547 33 50, julien.manceaux@ing.be

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Vanessa Zwaelens

Head of External Communication