ING Belgium economic Newsletter ​ ​ La Belgique parmi les pays à plus forte croissance dans les énergies renouvelables

Le développement durable, selon la définition de l'ONU, est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Le développement durable, selon la définition de l'ONU, est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. L'environnement est, bien sûr, un thème qui vient immédiatement à l’esprit. Le réchauffement climatique, par exemple, est dû aux émissions élevées de gaz à effet de serre. Toutes les années du 21ème siècle font partie du Top 20 des années les plus chaudes depuis la tenue de relevés en 1880. Les masques portés par les Chinois pour se protéger du smog montrent clairement qu’il y a un problème. L'épuisement de certaines matières premières est également inquiétant. Il est facile de trouver des informations alarmantes sur l'environnement. Mais on peut aussi avoir de l’espoir, car il y a aussi des messages positifs. Les entreprises aussi bien que les consommateurs prennent de plus en plus d'initiatives pour rendre l'économie plus durable. Du côté des technologies parviennent également des nouvelles prometteuses. Dans ce ING Belgium Economic Newsletter, nous regardons la durabilité avec optimisme et mettons l'accent sur l’émergence des énergies renouvelables et sur quelques applications créatives de nouvelles technologies.

L'énergie est indispensable pour répondre à nos besoins, mais elle n’est à ce jour pas toujours produite de manière durable. Les combustibles fossiles représentaient en 2015 dans l'Union européenne 73% de la consommation d'énergie. L'énergie nucléaire représentait 14% et les énergies renouvelables 13%. Comparée à la moyenne européenne, la consommation est en Belgique à peu près au même niveau pour les énergies fossile (76%) et nucléaire (13%), mais elle est par contre à la traine pour les
énergies renouvelables (7%). Il y a cependant des raisons de rester optimiste. Premièrement et surtout, la consommation totale d'énergie de l'UE a diminué au cours de la dernière décennie. Par rapport à 2006, l’UE a consommé en 2015 12% moins d’énergie. En Belgique, la consommation d'énergie a diminué de 7%. Cette diminution est principalement due à une efficacité accrue de notre consommation d'énergie. Deuxièmement, la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie ne cesse d’augmenter. En 2006, seulement 7% de la production d'énergie de l'UE provenait d'énergies renouvelables, un petit 2% quant à la Belgique. En 2015, cette part a presque doublé dans l'UE pour atteindre 13%, avec 7% en Belgique elle a plus que triplé. Dans L’UE la Belgique fait partie des meilleurs élèves en termes de croissance des énergies renouvelables (figure 1). La Belgique fait partie du groupe de pays où le niveau d'énergies renouvelables était inférieur à celui de l'UE en 2006, mais qui rattrape son retard depuis. La consommation d'énergie à partir d’énergies renouvelables a augmenté de 166%, ce qui en fait la troisième croissance la plus rapide de l'UE après le Luxembourg et le Royaume-Uni, où la croissance était respectivement de 170% et 251%. Pour l'UE dans son ensemble, ce taux de croissance était de 64%.

Une autre raison d'être optimiste est le fait que les nouvelles technologies nous aident à créer une économie plus durable. Ainsi un projet de recherche en cours vise à transformer les fenêtres en panneaux solaires. Entre les couches de verre, on ajoute de l'eau contenant des nanoparticules qui absorbent l'énergie et la transforment en électricité qui peut être utilisée dans le bâtiment. L'eau contenant des nanoparticules entre les couches de verre constitue également un filtre bloquant la chaleur. Il faut par conséquent moins d'énergie pour refroidir le bâtiment.

Les nouvelles technologies sont appliquées de manière de plus en plus créative. Par exemple, les villes de Graz en Autriche ou de Sofia en Bulgarie expérimentent la mise en circulation de bus électriques avec des batteries très légères se rechargeant très rapidement. Pendant que les passagers montent et descendent, la batterie se recharge pendant environ 30 secondes, ce qui permet au bus de faire à nouveau environ cinq kilomètres jusqu'au prochain arrêt. Le progrès technologique nous aidera certainement à résoudre les problèmes environnementaux. Pourtant, nous ne devons pas être naïfs en espérant qu'il résoudra tout. Le développement de nouvelles technologies est progressif et s'appuie sur les connaissances actuelles. Ce processus est lent et demande beaucoup d'efforts. L'optimisme technologique ne doit certainement pas empêcher de prendre aujourd'hui des mesures profitant à l'environnement. Dans un Economic.Poll@ING2 nous avons réalisé un sondage sur l'optimisme technologique en Belgique (figure 2). Exactement 50% des personnes interrogées répondent « non » à la question de savoir si les nouvelles technologies vont résoudre les problèmes environnementaux actuels et futurs. 18% sont d'accord avec cette position tandis que 31% répondent « peut-être ». La majorité n’a donc pas d'attentes excessives quant aux découvertes futures et c’est une bonne nouvelle. Il reste ainsi un stimulant pour prendre dès aujourd’hui les mesures qui s’imposent pour favoriser la durabilité de la croissance économique.

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Pour plus d'info:
Steven Trypsteen - Economist: +32 2 547 33 79; steven.trypsteen@ing.be

Vanessa Zwaelens

Head of External Communication