ING Belgique Poll : Le pessimisme a la peau dure

Selon un Economic.Poll@ING, effectué au cours du mois de juillet, 81 % des répondants estiment que la crise durera encore deux ans au moins .

ECONOMIC.POLL@ING 
N° 42 - Bruxelles, 1er septembre 2015

Selon un Economic.Poll@ING*, effectué au cours du mois de juillet, 81 % des répondants estiment que la crise durera encore deux ans au moins (graphique 1). Seuls 12 % pensent que la crise sera terminée d’ici deux ans. Pour 7 % d’entre eux, par contre, la crise est déjà de l’histoire ancienne. L’optimisme n’est donc pas encore de mise et le nombre de répondants empreints d’un certain pessimisme a plutôt eu tendance à croître depuis 2014.


Pour certains ce résultat peut paraitre surprenant sachant que le premier semestre ne s’était pas révélé mauvais pour l’économie belge, comme en témoigne la croissance du PIB établie à 0,4% pour le premier et le deuxième trimestre, en taux trimestriel. Cette évolution assez positive allait d’ailleurs de paire avec la hausse de l’indice de confiance des consommateurs de la BNB. Durant les six premiers mois de 2015, il a en effet suivi une tendance positive (-12 en décembre 2014, -2 en juin 2015) principalement sous l’impulsion des nouvelles positives quant à la politique monétaire accomodante de la BCE et la reprise en zone euro. En juin, l’indice a ainsi atteint son plus haut niveau depuis mai 2011.

Cependant, depuis le mois de juin, un repli a été amorcé. Les résultats de l’Economic.Poll@ING montrent qu’en juillet une large majorité des répondants reste convaincue que nous ne voyons pas encore le bout du tunnel. Une cause principale est peut-être la crise grecque. En effet, les résultats ont été recueillis alors que les banques grecques étaient encore fermées et les retraits bancaires limités. Le contexte européen n’était donc pas propice à une évaluation positive de la situation économique. L’optimisme des Belges en a certainement été affecté. Ce constat est aussi perceptible en analysant l’évolution depuis le mois de juin de la confiance des consommateurs (de -2 à -6) et la confiance des entreprises (de -3,9 à -5,1). Ce repli semble indiquer un certain excès de confiance en la reprise économique en première partie d’année. A l’image d’un soufflé sorti trop tôt du four, les indices sont retombés sur fond d’un risque d’un Grexit et d’inquiétudes à propos d’un nouveau ralentissement. Par ce biais, on peut donc expliquer pourquoi les résultats de juillet semblent inchangés par rapport à ceux de janvier.


La majorité des répondants à l’’Economic.Poll@ING reste convaincue que la crise demeure bien présente, mais cette idée est-elle en phase avec les récents dévelopements économiques ? Notre scénario reste malgré tout positif pour l’économie belge. La Belgique profite d’un environnement de taux bas mais aussi d’une économie européenne qui se relève lentement. Les fondamentaux macroéconomiques pointent donc en direction de la poursuite de la reprise économique, même si un essoufflement ne peut être exclu compte tenu du ralentissement des pays émergents et de la volatilité des marchés financiers. En tout état de cause, il faudra du temps et davantage de signes de reprise économique avant de voir le Belge se montrer plus optimistes.


(*) Economic.Poll@ING est une question posée chaque semaine sur la page de logout d’ING Home’Bank. La question commentée ci-dessus a été posée entre le 13 juillet 2015 et le 20 juillet 2015 (13 154 répondants).

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Vanessa Zwaelens

Head of External Communication