ING Belgique participe à la mission Royale Belge en Chine
ING Belgique présente à cette occasion un rapport « Belgian business opportunities in a rebalancing Chinese economy » disponible en anglais et dont les principales parties sont résumées ci-dessous.
ING Belgique présente à cette occasion un rapport « Belgian business opportunities in a rebalancing Chinese economy » disponible en anglais et dont les principales parties se résument comme suit :
La Belgique est une petite économie ouverte. En 2014, l'ensemble des exportations de biens et services représentait 90 % du PIB du pays. Par conséquent, le commerce extérieur joue un rôle très important dans le cycle économique belge : c'est généralement une hausse des exportations qui amorce une reprise. Ce changement positif engendre alors plus d'activité et renforce la confiance des entreprises, ce qui crée davantage d'emplois, stimule les revenus et, enfin, la consommation des ménages. Il n'est dès lors pas étonnant d'observer un rapport étroit entre l'évolution du commerce international et l'activité belge.
Toutefois, le développement du commerce extérieur d'un pays représente un défi de taille. L'objectif est de cibler le meilleur assortiment de produits, ce qui signifie être en mesure d'exporter les biens qui sont de plus en plus demandés sur les marchés en croissance. Dans ce document, nous tentons d'étudier plus spécifiquement un marché émergent qui constitue une belle opportunité pour l'économie belge : la Chine. En effet, depuis ces trois dernières années, la Chine au sens large (y compris Hong Kong et le Taipei chinois) est le plus important partenaire commercial asiatique de la Belgique.
Cette étude est le fruit de l’expertise économique développée de longue date par ING en Asie et de la recherche économique d’ING à Bruxelles sur le commerce extérieur de la Belgique. Elle est divisée en trois parties.
(1) La Chine vit actuellement une modification majeure de son modèle de croissance. La crise financière mondiale a mis un terme à l'essor des exportations et des investissements et les autorités ont dû réagir en prenant de nombreuses mesures de stimulation monétaire pour soutenir la croissance et essuyer les excès de l'expansion du crédit. La Chine réforme doucement la structure de son économie et prévoit de favoriser la croissance économique grâce à la consommation des ménages. Toutefois, la transformation n'est pas simple à mettre en œuvre et de nombreux obstacles apparaissent : la surchauffe du marché immobilier, le système bancaire parallèle et les risques de désendettement. En ce qui concerne la position extérieure, il convient de noter que le régime de taux de change de la Chine se rapproche d'un régime de change flottant et que le Renminbi n'est plus considéré comme surévalué. Les autorités chinoises souhaitent davantage internationaliser leur monnaie, notamment en assouplissant quelque peu les contrôles sur les mouvements de capitaux.
(2) Pour une économie très ouverte comme celle de la Belgique, le marché chinois constitue une opportunité unique. Ainsi, la Chine stimule les exportations belges hors UE depuis 15 ans et reste notre plus grand partenaire commercial d'Asie. Comme le commerce extérieur joue un rôle très important dans le cycle économique belge, l'affaiblissement de la croissance des importations de la Chine observé depuis mi-2013 a fortement touché l'activité économique, directement ou indirectement. Toutefois, compte tenu de la reprise du commerce mondial qui ne devrait avoir lieu qu’à partir de 2016, nous prévoyons une croissance limitée des exportations vers la Chine en 2015, avant une nouvelle augmentation en 2016. En ce qui concerne les secteurs clés de l'exportation, il en existe quatre au travers desquels la Belgique est très présente en Chine : les produits pharmaceutiques, l'automobile, les combustibles et les produits chimiques organiques. La plupart de ceux-ci ne devraient enregistrer qu'un léger redressement en 2015 et une forte accélération de leur croissance en 2016. En dépit de l'accroissement prévu des exportations, il est probable qu'un déficit commercial reste la règle du fait que le commerce des services entre la Belgique et la Chine est assez limité.
(3) La Chine fait de l'Asie le principal partenaire extra-européen de la Belgique et, de ce fait, est un pays essentiel pour les exportations qui offre des opportunités commerciales. Toutefois, les exportations belges à destination de la Chine étant concentrées dans des secteurs fortement procycliques, les crises et les perturbations financières de ces dernières années ont fortement touché la croissance des exportations. Ceci signifie également que les exportateurs belges doivent se diversifier afin de profiter pleinement des futures opportunités commerciales en Chine. Comme le montre cette étude, la Belgique devra encore relever des défis de taille pour profiter pleinement de l'opportunité de croissance que représente la Chine. La modification de la composition des exportations est assurément un processus de longue durée. Toutefois, maintenant que le choc de la crise financière se résorbe petit à petit, les exportateurs belges doivent s'habituer à ces nouvelles réalités chinoises.
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Vous trouverez également le rapport ici.