ING Baromètre des investisseurs: L'investisseur belge cherche une protection contre l'inflation

En avril, le Baromètre des Investisseurs d'ING a largement dépassé le niveau neutre de 100 points. En outre, il semble que le souhait des Belges de protéger leur épargne contre l'inflation les oblige à prendre davantage de risques. Dans ce cas, ils peuvent être amenés à vendre à perte, un sort que 43 % des investisseurs ont déjà connu.

Le Baromètre des Investisseurs d'ING a encore progressé en avril pour s'établir à 108 points, largement au-dessus du niveau neutre de 100 points. L'investisseur belge a clairement puisé du courage dans les bonnes prestations boursières des premiers mois de l'année. L'évolution de l'économie belge permet également de voir la vie un peu plus en rose, même si cette évolution reste hésitante. En effet, 22 % des investisseurs prévoient une embellie du climat conjoncturel dans les prochains mois, mais ils sont encore confrontés à 27 % de pessimistes. Par ailleurs, pour la première fois depuis août dernier, il y a davantage d'investisseurs qui voient une évolution favorable de la bourse dans les prochains mois : 28 %, par rapport aux 25 % qui anticipent un climat boursier moins attrayant.

L'appétit pour le risque augmente également. C'est ainsi que 26 % des investisseurs déclarent qu'il s’agit d'un bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués, ce qui est le résultat le plus élevé en 12 mois. 34 % des personnes interrogées pensent que l'on peut sûrement investir dans des secteurs moins risqués alors que 17 % ne l'envisagent pas. Pour la majorité des Belges, les obligations restent le vilain petit canard : 21 % envisagent maintenant un achat mais 27 % le déconseillent. Les taux historiquement bas n'y sont probablement pas étrangers. Il faut remonter à janvier 2012 pour trouver une majorité relative de Belges estimant le moment venu pour investir en obligations !

Protection contre l'inflation

Avec le faible niveau de taux, rien d'anormal à ce que les investisseurs estiment que leur épargne n'est pas protégée contre l'inflation. Près de 20 % des répondants disent s'en inquiéter. Les investisseurs plus âgés sont un peu plus concernés, ce qui n'est pas étonnant puisque, dans le cycle de vie de l'investissement, on considère que le pourcentage d'investissements risqués du portefeuille diminue avec l'âge. Ceci signifie que les plus âgés sont potentiellement plus exposés à la faiblesse des taux.

Dans ce contexte, rien de surprenant à ce que 52 % des Belges se disent activement en recherche d'investissements les protégeant contre l'inflation (20 % ne le font pas). Bien entendu, cela implique qu’il faut prendre un peu plus de risques,, ce qui entraîne d'autres préoccupations. C'est ainsi que 32 % des répondants assurent que leurs investissements les préoccupent régulièrement, ou de temps en temps, alors que cela ne perturbe pas le sommeil de 40 % d’entre eux. Pas moins de 63 % des investisseurs attendent de leur banque qu'elle les informe en cas de hausse ou de baisse de leurs investissements. Cela concerne principalement des femmes investisseurs, parmi lesquelles 71 % souhaitent recevoir cette information, alors que cette demande n'émane que de 57 % des hommes investisseurs.

Vendre à perte : une affaire d'hommes ?

Être obligé de parfois vendre à perte semble inévitable. C’est ce que 43 % des répondants déclarent qu’ils ont déjà été obligés  de vendre à perte au moins une fois. Cela concerne 52 % des hommes alors que, chez les femmes, le pourcentage est plus faible, à 31 %. Ceci s'explique probablement par un appétit pour le risque plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

Julie Kerremans

Media Relations