ING Baromètre des Investisseur : Erosion de la confiance des investisseurs belges
Le Baromètre des Investisseurs ING s'est fortement replié en juillet. La confiance en une reprise conjoncturelle baisse et les tensions géopolitiques créent un climat d’incertitude.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Bruxelles, le 15 juillet 2014
Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique
Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.
Le Baromètre des Investisseurs ING s'est fortement replié en juillet. La confiance en une reprise conjoncturelle baisse et les tensions géopolitiques créent un climat d’incertitude. Pas étonnant dès lors que le nombre d’investisseurs optimistes diminue aussi. En ces temps incertains, les investisseurs belges souhaitent que la presse écrite relaie plus d'informations de nature financière, même si l'intérêt des lecteurs pour les sujets financiers est étroitement lié à leur âge.
L'économie belge a connu un ralentissement au deuxième trimestre, alors que les tensions géopolitiques suscitent davantage d'inquiétude. Ces deux phénomènes semblent se refléter dans l'évolution du Baromètre des Investisseurs ING, qui est passé de 116 points en juin à 104 en juillet. Certes, ce niveau témoigne toujours d'un certain optimisme sur les marchés financiers, mais il s'inscrit toutefois clairement dans un mouvement baissier. Ainsi, le Baromètre atteignait encore 120 points en mars.
Les investisseurs belges sont moins optimistes quant à la conjoncture. Au cours de ces derniers mois, ils étaient encore 33 % à croire en un retour de la croissance, mais il s'agissait du taux le plus bas depuis juillet dernier. En revanche, le nombre d'investisseurs se montrant plus pessimistes au sujet de l'évolution conjoncturelle a grimpé à 23 %. Les attentes concernant l'avenir sont également moins élevées : on compte à présent autant d'optimistes que de pessimistes. Ce sont surtout les prévisions en matière de finances des ménages qui se sont dégradées : à peine 13 % tablent sur une amélioration dans ce domaine, tandis que pas moins de 21 % craignent une chute de leur pouvoir d'achat – ce qui n'augure rien de bon pour la consommation au troisième trimestre et enterre tout espoir d'une accélération de la croissance du PIB.
Il est intéressant de constater que la baisse du Baromètre des Investisseurs ING est nettement plus marquée chez les néerlandophones (de 120 points à 101) que chez les francophones (de 109 points à 108). Cette disparité est peut-être due à l'annonce par le nouveau gouvernement flamand de mesures d'économie drastiques, mais il est encore trop tôt pour l'affirmer avec certitude.
Dans ces circonstances, nul ne sera surpris d'apprendre que les attentes boursières ont, elles aussi, été revues à la baisse. Ainsi, seuls 30 % des investisseurs belges tablent sur une hausse des marchés boursiers au cours du prochain trimestre, soit le taux le plus bas de ces 13 derniers mois. En outre, la propension au risque a également tendance à reculer : à peine 18 % des investisseurs estiment que le moment est opportun pour investir dans des secteurs plus risqués, alors qu'ils étaient encore 30 % à le penser en juin.
L'importance de la presse écrite
Les investisseurs belges sont des lecteurs assidus de journaux. Environ 75 % d'entre eux parcourent la presse écrite plusieurs fois par semaine. De plus, pas moins de 40 % sont abonnés à un journal, un pourcentage toutefois bien plus élevé chez les néerlandophones (50 %) que chez les francophones (25 %). Parmi les lecteurs de journaux, 58 % des personnes interrogées se disent intéressées par les pages financières et 50 % souhaiteraient pouvoir y lire encore davantage d'articles sur les finances et l'épargne. Une majorité des lecteurs estime également que les journaux devraient donner plus de conseils en matière de budget et de placements. La vision des économistes publiée dans la presse est appréciée par 45 % des investisseurs ; 21 % d'entre eux n'y attachent par contre aucune valeur. Il faut encore souligner que l'intérêt pour les sujets financiers a tendance à augmenter avec l'âge. Ainsi, ce sont les jeunes (moins de 35 ans) qui se passionnent le moins pour cette matière, ce qui semble confirmer l'hypothèse qu'en Belgique, le patrimoine financier est plutôt concentré dans la catégorie d'âge supérieure de la population.
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Pour de plus amples informations :
Service de presse ING Belgique : + 32 2 547 24 84, pressoffice@ing.be
Peter Vanden Houte, chief economist : + 32 2 547.31.61, peter.vandenhoute@ing.be
Communiqué de presse également paru sur www.ing.be