Hommes et femmes : des regards différents sur l’investissement

Le « gender gap » entre hommes et femmes est plus que jamais un sujet d’actualité. A côté de l’écart salarial, qui implique que les femmes sont moins bien payées que les hommes, il y a un autre écart important avec des conséquences non négligeables : les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à l’investissement. Cet ING Focus Patrimoine se penche sur la problématique et il ressort de notre étude que :

Communiqué de presse complet et infographie en annexe.

  • Il y a moins de femmes que d’hommes qui investissent. 23% des femmes belges déclarent posséder des investissements pour leur compte propre, contre 37% d’hommes.
  • Les femmes tendent à investir un montant moindre que les hommes, en termes absolus. Cela s’expliquerait principalement par une accumulation de patrimoine sur la durée de la vie plus faible chez les femmes que chez les hommes en raison principalement des inégalités qui existent sur le marché du travail.
  • Les femmes investissent en moyenne une moindre proportion de leur patrimoine total que les hommes : 21% contre 29% pour les hommes. La raison principale serait que les femmes ont tendance à croire qu’elles ont une éducation financière plus faible que celle des hommes.

Cet écart en termes d’investissement entre hommes et femmes se traduit, entre autres, par un handicap important pour les femmes à l’heure de la pension. Ce handicap est d’autant plus gênant que:

  • Leur espérance de vie est plus longue (4,7 ans de plus).
  • La pension légale des femmes est plus faible en moyenne que celle des hommes (350€ brut de moins par mois en moyenne pour les employés).
  • Les femmes sont moins susceptibles d’avoir un employeur qui contribue à leur pension (2ème pilier).
  • Elles sont moins nombreuses à avoir un plan d’épargne pension personnel (3ème pilier).

Par ailleurs, les femmes portent généralement un regard différent que les hommes sur les investissements :

  • Elles ont en moyenne une plus grande aversion au risque et elles sont plus pessimistes quant à leurs gains. Cela conduit en général les femmes à considérer davantage qu’elles ne pourront pas obtenir de bénéfice financier en investissant.
  • Elles ont davantage une vision de long terme qui tend à réduire la fréquence de leurs transactions.
  • Elles ont moins souvent des « excès de confiance ».
  • Elles s’informent davantage avant de faire une transaction.

L’ensemble de la société gagnerait donc à ce que les femmes se posent davantage la question de l’investissement afin de diminuer les écarts entre hommes et femmes en termes de gestion de patrimoine… n’est-ce pas là un défi pour l’éducation financière ?

Communiqué de presse complet et infographie en annexe.

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Julie Kerremans - Media Relations

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