Étude immobilière d'ING: Un Belge sur trois juge son logement énergivore

Les prix de l’immobilier sont attendus en hausse de 5% en 2022 et de 1% en 2023

Bruxelles, lundi 11 juillet 2022 – Alors que les prix de l'immobilier dans notre pays ont déjà fortement augmenté, le département de recherche économique d'ING Belgique s'attend à ce que les prix augmentent de 5% en 2022 et de 1% 2023, soit à un rythme plus lent que l'inflation. La perception de la population confirme cette tendance. La quasi-totalité (94%) des Belges pensent que les prix des logements vont continuer de grimper. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude sur le marché immobilier1 réalisée par ING Belgique. Cette enquête souligne aussi que les Belges prévoient d'investir massivement dans l'efficacité énergétique de leur logement au cours de l'année à venir. Wouter Thierie, économiste chez ING Belgique, confirme que les personnes à faibles revenus sont davantage exposées au problème énergétique car leurs maisons sont généralement moins performantes. Par conséquent, les ménages qui les occupent sont plus durement touchés par les prix élevés de l'énergie. Leur budget est plus sévèrement impacté alors que leur besoin en investissement est justement plus élevé.

Au premier trimestre 2022, les prix de l'immobilier ont augmenté de 7,8%2 par rapport à la même période de l'année dernière. Néanmoins, si l’on en croît le baromètre des notaires, l'activité sur le marché de l'immobilier semble s'être refroidie récemment. En outre, au cours des cinq premiers mois de l’année, le nombre de requêtes sur les trois plus grands sites de recherche immobilière (Immoweb, Immovlan et Zimmo) a été en moyenne de 15 % inférieur à celui de l'année dernière.

Bien que le nombre de transactions semble se refroidir, la demande de biens immobiliers reste élevée. Le nombre de ménages continuera à augmenter dans les années à venir. En outre, le revenu disponible réel se maintient bien grâce à la forte croissance de l'emploi et à l'indexation automatique des salaires, ce qui soutiendra la croissance des prix des logements. Par contre, la forte hausse des taux observée depuis le début de l’année rend les prêts hypothécaires plus chers. En outre, la guerre en cours en Ukraine et l'inflation élevée créent une incertitude qui peut amener les acheteurs de maisons à reporter leur décision d'achat. C’est pourquoi nous nous attendons à ce que les prix de l'immobilier augmentent de 5% en 2022 et 1% en 2023.
Wouter Thierie économiste chez ING Belgique

14% des Belges seulement pensent que l’immobilier est abordable pour tous

Les Belges sont unanimes : l’immobilier est cher et la hausse des prix n’est pas prête de s’arrêter. Seuls 6% de la population pense que les prix des logements vont baisser au cours des 12 prochains mois. Près d'un tiers s'attendent même à une forte augmentation. Deux Belges sur trois considèrent que les prix actuels de l'immobilier dans leur commune sont surévalués. La situation est telle que seuls 14% des répondants pensent que le logement (achat ou location) est abordable pour la plupart des gens dans notre pays. En outre, trois quarts pensent qu'il deviendra plus difficile d'acquérir un logement dans les trois prochaines années. Chez les plus de 65 ans, cette part atteint même 83%. Les jeunes sont généralement un peu plus optimistes.

Plus d’un propriétaire sur quatre juge sa maison énergivore

Plus d’un quart (28%) des propriétaires et plus de la moitié des locataires déclarent que leur habitation n’est pas économe en énergie.
Notre enquête pointe un réel déséquilibre entre propriétaires et locataires en matière de performance énergétique des logements. Par exemple, quatre propriétaires sur cinq (80%) sont équipés de double vitrage, alors qu’à peine un peu plus de la moitié (55%) des locataires le sont (Fig. 6). Nous observons un schéma similaire pour d'autres investissements dans les économies d'énergie. 26% des propriétaires disposent de panneaux solaires, contre 5% pour les locataires. Les biens en location sont donc à la traîne en termes d'efficacité énergétique. Et ce n’est pas prêt de changer car, assez logiquement, peu de locataires envisagent de réaliser une installation sur le bien d'autrui, étant donné que la valeur ajoutée de ce type d’investissement au bien profite principalement au propriétaire.
Wouter Thierie

Fig.6.Des immeubles locatifs moins économes en énergie

Avez-vous déjà investi dans les éléments d'économie d'énergie suivants ou sont-ils déjà en place ? (% des répondants)

Bron:ING Consumer Survey June 2022

L'efficacité énergétique est une priorité pour la plupart des Belges

Le coût élevé de l'énergie inquiète de nombreux ménages et les incite à améliorer l'efficacité énergétique de leur habitation. Le premier réflexe est de consommer moins. A cet effet, 14%3 des Belges prévoient d'acheter des appareils à faible consommation d'énergie au cours de l'année à venir et un propriétaire sur dix envisage d’améliorer l’isolation de sa maison. Une chaudière plus économique (9%), une pompe à chaleur (6%) et de nouveaux systèmes numériques pour optimiser la consommation intéressent également de nombreux Belges. La volonté d'investir chez les personnes de moins de 35 ans est plus de deux fois plus élevée que celle des plus de 55 ans, et ce pour toutes les mesures d'économie d'énergie citées. En outre, nombre de ces nouvelles technologies sont déjà utilisées par les plus jeunes. Par exemple, les moins de 35 ans (16%) possèdent plus souvent une pompe à chaleur que les plus de 55 ans (5%).

Les ménages à faibles revenus sont pénalisés sur le plan énergétique

Toutefois tout le monde n’est pas logé à la même enseigne quand il s’agit d’économie d’énergie. Il existe un lien étroit entre le revenu des ménages et l'efficacité énergétique du logement. Parmi les personnes interrogées dont le revenu net de leur ménage est inférieur à 3 000 euros, 38% vivent dans un logement à faible efficacité énergétique, contre "seulement" 26 % des personnes interrogées ayant un revenu plus élevé. L’intention d’améliorer l’efficacité énergétique d’un bien est également plus faible chez les personnes aux revenus modestes. En effet, ce type d’investissement représente une part importante du budget et les ménages ne disposent pas de marge suffisante pour cela. Les personnes aux plus faibles revenus risquent donc de devenir plus vulnérables à la hausse des prix de l'énergie. Leurs logements sont généralement énergivores, par conséquent l’impact des prix de l'énergie pèse encore plus sur leur budget.

### Fin du communiqué ###

Informations complémentaires:

Service de presse – Renaud Dechamps:

renaud.dechamps@ing.com

+ 32 497 47 16 04

Département économique – Wouter Thierie, économiste:

wouter.thierie@ing.com

À propos d'ING

ING Belgique est une banque universelle qui fournit des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux clients institutionnels. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale du Groupe ING N.V. via ING Bank N.V. (www.ing.com)

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La durabilité fait partie intégrante de la stratégie commerciale d’ING, comme le reflète le classement d'ING parmi les leaders du secteur bancaire par Sustainalytics ainsi que sa note 'A' dans le registre de notation de l'indice MSCI. Les actions du Groupe ING font partie des principaux produits durables et de l'indice environnemental, social et de gouvernance (ESG) des principaux fournisseurs STOXX, Morningstar et FTSE Russell.

ING dispose d'équipes Finance Durable dédiées dans les différentes régions, y compris en Belgique. ​

1 Enquête internationale commandée par ING et réalisée par IPSOS. Enquête réalisée entre le 24 mai et le 1er juin 2022, auprès d'un échantillon représentatif de 1004 Belges. La même enquête a été menée en Allemagne, en Roumanie, en Pologne, en Turquie et en Espagne.

2 Chiffres Statbel 24/06/22 : https://statbel.fgov.be/fr/themes/construction-logement/prix-de-limmobilier

3 Fig. 7 de l’étude complète en annexe

Renaud Dechamps

Spokesman & Media Relations Manager, ING Belgium

Real estate focus July 2022 FR.pdf

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