Etude d’ING Economic Research Capital risque : toujours délaissé par l’épargnant

L’ING Focus Patrimoine montre chaque année les évolutions du patrimoine des ménages belges et de leurs dettes.

L’ING Focus Patrimoine montre chaque année les évolutions du patrimoine des ménages belges et de leurs dettes. Pour 2016, on peut dire que les tendances observées au cours des trois dernières années se confirment : les Belges conservent une préférence pour les dépôts qui est maintenant anormale au vu du niveau de confiance dans l’avenir. Ils détiennent de moins en moins d’obligations, pour préférer les SICAV.

La part des actifs risqués dans le patrimoine reste faible, en dépit de plusieurs années d’effets de valeurs très positifs pour les investisseurs. Le fait que la majeure partie du patrimoine se loge sur les dépôts ou dans la brique ne fait rien pour améliorer le potentiel de croissance du patrimoine, ni les capacités de financement des entreprises qui continuent de dépendre pour leur croissance du crédit bancaire (financé via les dépôts) plutôt que des marchés (soit par émission d’actions ou d’obligations). Cela risque de ne pas s’arranger avec les nouvelles annonces fiscales. 

En résumé :

• Le patrimoine financier des ménages belges a atteint 1.322 milliards d’euros au premier trimestre 2017 soit son plus haut niveau, en hausse de 3,7% sur un an (contre 3,1 % à la même époque l’an dernier ). C’est l’équivalent de 272 000 euros par ménage.

• Avec 268 milliards d’euros de dettes à leur passif (63,4% du PIB ou 54.465€ par ménage), les ménages Belges ont des dettes supérieures à une année de revenu (111,8% du revenu disponible brut des ménages).

• En légère baisse, la part des dépôts dans le patrimoine total reste néanmoins anormale au vu du retour de la confiance des ménages. Cette préférence pour la liquidité, stigmate de la crise financière, est évaluée à 25 milliards de dépôts
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• Les actifs risqués (obligations, actions cotées et SICAV) représentaient 23% du portefeuille des Belges, loin des 34% qu’ils représentaient avant la crise de 2007/08. On constate une poursuite de la hausse des SICAV en % du total
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• Pour l’ensemble de l’année 2016, l’accroissement du patrimoine de 59,6 milliards paraît exceptionnel (3ème meilleure année enregistrée) mais elle est gonflée par le changement statistique imposé aux assureurs par Solvency II. Les flux d’épargne effectifs opérés par les ménages (22 milliards en 2016) étaient en effet comparables aux années précédentes
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• Les effets de valeurs sur le patrimoine reflètent une année 2016 en deux temps : un mauvais premier trimestre en bourse a laissé la place à des effets de valeurs positifs sur l’ensemble de l’année : 17,1 milliards (hors revalorisation des fonds de pension sous Solvency II), soit moins qu’en 2015. La tendance positive s’est poursuivie au 1er trimestre

• La taxe sur les compte-titres devrait concerner moins de 5% des Belges. Cependant, si les recettes de 254 millions d’euros prévues par le Gouvernement semblent plausibles, elles ne tiennent pas compte de la réaction de certains épargnants, ce qui la ramènerait plutôt entre 100 et 150 millions d’euros.

  • Veuillez trouver l'étude en entier ici


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Pour plus de renseignements, veuillez contacter Julien Manceaux

Economic Research
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