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Deux Belges sur trois envisagent d’acquérir une voiture hybride dans les deux ans

Deux Belges sur trois envisagent d’acquérir une voiture hybride dans les deux ans

Étude ING du marché de l’automobile électrique : la pénurie de semi-conducteurs constitue un réel risque pour la production des véhicules électriques

Dimanche 26 septembre 2021 – Bruxelles – Deux Belges sur trois envisagent d’acquérir une voiture respectueuse de l’environnement dans les deux ans. Ce choix s’explique non seulement par un désir de contribuer au ralentissement du réchauffement climatique mais aussi dans le but d’anticiper une obligation supposée passé ce délais. Par ailleurs, plus de la moitié des Belges (57 %) estiment que les décideurs politiques doivent mettre la priorité sur l’électrification complète des transports publics. C’est ce qui ressort d’un étude d’ING Belgique sur le marché des véhicules électriques réalisée auprès de 1200 Belges1 à la fin de la Semaine européenne de la mobilité. L’économiste ING Philippe Ledent prévoit également dans son analyse la vente de 50 % de plus de véhicules électriques neufs à l’échelle mondiale d'ici la fin de l’année. Selon les économistes, les pénuries de semi-conducteurs, éléments cruciaux des véhicules électriques, constituent toutefois un réel risque pour la production de véhicules électriques. En effet, les délais de livraison allongés pourraient encore limiter l'augmentation du nombre d’immatriculations de véhicules électriques neufs cette année.


​Bien qu’aujourd'hui, seulement 1 % de la flotte automobile mondiale est composée de voitures électriques et hybrides, ce pourcentage va systématiquement augmenter dans les années à venir.

«Nous prévoyons un changement majeur au cours des prochaines années. Rien que cette année, le nombre d’achats de véhicules électriques neufs a augmenté de 50 % à travers le monde. D’ici la fin de l’année, nous attendons une augmentation de 4 % à 6 %. Ce chiffre devrait atteindre 8 % d’ici l’année prochaine.»
Economiste ING Philippe Ledent

Avec 14 %, l’Europe est en tête des ventes de véhicules électriques neufs à l’échelle mondiale. Elle est suivie par la Chine, pays dans lequel d’ici la fin de l'année, 9 % des ventes de véhicules neufs seront des ventes de véhicules électriques. La Norvège fait quant a elle figure de leader mondial avec une grande majorité de ventes de véhicules électriques neufs (82 % des ventes de véhicules) au cours du premier semestre de l’année en cours.

La popularité des hybrides plug-in au détriment des véhicules entièrement électriques est un phénomène temporaire

Bien que les consommateurs aient pour le moment une préférence pour les hybrides plug-in en tant que transition douce vers un véhicule entièrement électrique, les économistes attendent là aussi un changement.

« La préférence pour les hybrides plug-in chez les consommateurs au détriment des véhicules électriques est un phénomène temporaire. Au cours des prochaines années, la part des hybrides plug-in va réduire à mesure que les véhicules entièrement électriques (FEV) se développent, que les différences de prix disparaîssent et que l’infrastructure de rechargement des véhicules se développe suffisamment.»
Economiste ING Philippe Ledent

Deux Belges sur trois souhaitent acquérir une automobile hybride dans les deux prochaines années

L’étude d’ING Belgique montre en effet que deux automobilistes belges sur trois (66 %) envisageraient d’opter pour un véhicule hybride si ils devaient acheter un véhicule personnel (en tant qu'unique véhicule) dans les deux ans à venir. Le pourcentage de personnes qui n’envisageraient pas du tout d’acheter un véhicule hybride reste limité à 13 %. Ce sont les hommes, les jeunes de moins de 35 ans et la classe sociale la plus élevée qui manifestent le plus d'intérêt pour les véhicules hybrides.

La moitié (50 %) des automobilistes souhaitent acquérir (18 %) ou envisagent d’acquérir (32 %) un véhicule entièrement électrique. Les néerlandophones, les hommes, les personnes âgées entre 25 et 54 ans et les classes sociales les plus élevées sont les plus ouverts aux véhicules plug-in.

Un Belge sur quatre pense que les véhicules durables vont devenir obligatoires

Quatre Belges sur dix choisissent un véhicule durable parce que c’est meilleur pour l’environnement. Un sondé sur quatre (27 %) indique que l’achat de ce type de véhicule est principalement motivé par une obligation à venir supposée. Pour 16 % des sondés, le facteur décisif réside dans l’avantage financier, y compris en tenant compte des charges fiscales. Les autres facteurs de motivation sont le confort et le plaisir de conduite (10 %), et le souhait de « vivre avec son temps » (6 %). Les hommes ont plus souvent cité l’avantage financier que les femmes. Les femmes ont quant à elles plus souvent cité l’aspect environnemental.

Les personnes ne souhaitant pas acquérir ces types de véhicules durables citent principalement les frais encourus (33 %), suivi de la préférence pour l’essence ou le diesel (26 %) pour expliquer leur choix. Le scepticisme constitue également un facteur décisif : 17 % estiment qu’il n’a pas encore été prouvé à 100 % que ce type de véhicules soient vraiment durables, 11 % déclarent ne pas être assez renseignés, tandis que 8 % indiquent ne pas avoir confiance en ces véhicules étant donné qu’ils ne sont pas sur le marché depuis assez longtemps.

Les Belges estiment qu’il est bien plus important que les transports publics soient électriques

D’après l’étude, les Belges placent les transports publics électriques haut dans les priorités politiques. En effet, plus de la moitié des Belges (57 %) pensent que les décideurs politiques doivent donner la priorité à l’électrification complète des transports publics. En outre, près de la moitié d’entre eux (47 %) estiment que tous les véhicules professionnels doivent être électriques. Toutefois, il apparaît que certains d’entre eux sont moins enclins à jouer la carte électrique sur le plan personnel. En effet, seulement 34 % estiment que tous les véhicules neufs devraient être électriques à l’horizon 2030.

Une majorité des Belges (54 %) souhaitent davantage d’aides fiscales avant d’envisager l’achat d’un véhicule électrique. Chez les néerlandophones, la question des incitants fiscaux du gouvernement est plus importante que chez les francophones. Notons également que les hommes sont les plus ouverts à une électrification accélérée du parc automobile.

Les pénuries continues de semi-conducteurs présentent un réel risque pour la production de véhicules électriques

« Enfin, les pénuries de semi-conducteurs vont continuer de présenter un réel risque pour l’augmentation de la production de véhicules électriques. Selon nos prévisions, les pénuries vont se poursuivre jusqu'à la fin de l’année et peut-être jusqu’à 2022. » Economiste ING Philippe Ledent

La disponibilité des semi-conducteurs constitue un facteur crucial dans la production des véhicules électriques étant donné que ces véhicules nécessitent des puces (et batteries) toujours plus avancées et qu’ils dépendent donc des semi-conducteurs. Les fabricants européens sont de plus en plus dépendants des livraisons provenant d’autres régions du monde (principalement d’Asie).

« Bien que les fabricants semblent donner la priorité à la production de véhicules électriques par rapport aux autres types de véhicules afin d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO² et de rester en course, les délais de livraison allongés pourront limiter l’augmentation du nombre d’immatriculations de nouveaux véhicules électriques cette année. »
Economiste ING Philippe Ledent

1 Il s'agit d’une enquête en ligne réalisée lors du premier semestre 2021 par IPSOS à la demande d'ING Belgique auprès d’un échantillon représentatif de 1200 Belges financièrement indépendant.e.s et âgé.e.s d’au moins 18 ans.

 

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