Dans le difficile contexte actuel, 7 Belges sur 10 assument la responsabilité de prendre des décisions financières
La dernière ING International Survey (IIS) a sondé la situation des finances personnelles des Européens ainsi que leurs décisions financières.
ING INTERNATIONAL SURVEY
Bruxelles, 25 juin 2014
Dans le difficile contexte actuel, 7 Belges sur 10 assument la responsabilité de prendre des décisions financières
La dernière ING International Survey (IIS) a sondé la situation des finances personnelles des Européens ainsi que leurs décisions financières. Il en ressort que 4 Belges sur 10 ont des difficultés à boucler leurs fins de mois, ce qu’ils expliquent plutôt par leurs revenus que par leurs dépenses. En effet, 8 Belges sur 10 affirment vivre de manière parcimonieuse. Un revenu trop bas est également souvent perçu comme la pierre d'achoppement à la prise de bonnes décisions financières. Cependant, 7 sondés sur 10 disent assumer eux-mêmes la plus grande responsabilité en matière de décisions sur les questions d’argent. Même en période difficile, l’autonomie financière reste donc sacrée.
4 Belges sur 10 ont des difficultés à boucler leurs fins de mois
Le contexte financier actuel reste difficile pour de nombreux Belges. Quatre familles sur dix ont ainsi des difficultés à joindre les deux bouts (graphique 1). Il s'agit surtout des 35 à 54 ans, probablement parce que la plupart d’entre eux a des enfants à charge et un logement à financer. En outre, la conjoncture économique semble encore peser sur la situation financière personnelle des Belges. 32 % d’entre eux indiquent ainsi que leur situation a récemment régressé (graphique 2). Ce chiffre monte même à 42 % chez les 45 à 54 ans. La situation s’est améliorée pour seulement 9 % des Belges. Ce dernier chiffre est par ailleurs fortement biaisé vers le haut par les jeunes, selon toute vraisemblance parce qu’une partie d’entre eux vient d’entrer sur le marché du travail.
Les Belges l’affirment : « Mon revenu représente la principale contrainte dans mes décisions financières. Toutefois, je considère avoir les aptitudes financières nécessaires pour maîtriser mes dépenses. »
Quelle est la cause de cette situation financière difficile dont beaucoup souffrent ? Les Belges dépensent-ils peut-être trop ? Cet aspect n’est sans doute pas décisif. 74 % des Belges affirment, en effet, pouvoir facilement maîtriser leurs dépenses. 79 % indiquent même vivre de manière économe, ce qui a aussi un effet financier positif pour neuf sur dix d'entre eux. Seuls 29 % cèdent régulièrement à la tentation d’un achat impulsif, mais l’âge joue un rôle déterminant à cet égard. 47 % des jeunes adultes de moins de 25 ans effectuent régulièrement un achat spontané. Ils sont 36 % à le faire chez les 25-34 ans, 32 % chez les 35-44 ans, 28 % chez les 45-54 ans et à peine 21 % chez les 55 ans et plus. Le compte bancaire d’un Belge sur cinq est régulièrement dans le rouge. Mais plus de la moitié (55 %) des Belges affirme épargner tous les mois. Cela souligne le fait que la plupart des Belges sont capables de maintenir leurs dépenses sous contrôle.
Le malaise financier ne semble pas non plus être dû à un manque de temps ou d'intérêt. L'essentiel des Belges n’est, en effet, pas d'accord avec les propositions « J’ai n’ai pas assez de temps pour bien gérer mes finances » (80 %) et « Les finances ne m’intéressent pas » (71 %). Sur ce dernier point, la Belgique obtient, cependant, le moins bon score du panel des 13 pays européens sondés (graphique 3). En moyenne, 79 % des consommateurs européens ne sont pas d’accord. Les Belges ne semblent pas manquer d’aptitude de base dans la gestion de leur argent : 81 % d'entre eux indiquent avoir appris à gérer leurs revenus et leurs dépenses. 63 % des répondants tiennent même un budget familial. Mais même si ces résultats ne sont pas mauvais, il reste une marge d'amélioration.
La principale cause des soucis financiers semble plutôt venir du côté des revenus. Pour 62 % des Belges, le fait de ne pas gagner assez (graphique 4) est le principal handicap à la prise de bonnes décisions financières. On pourrait ici penser aux investissements des ménages, tels que des rénovations énergétiques, que certains aimeraient faire mais pour lequel ils ne gagnent pas assez. Ce pourcentage est significativement plus élevé chez les 25-54 ans. Dans cette tranche d’âge, les revenus constituent un handicap pour 68 % des répondants. Ce n’est le cas que pour seulement 55 % des jeunes adultes et des 55 ans et plus. Le fait que cette conclusion coïncide avec les questions visant à sonder les soucis financiers semble confirmer que la cause est plutôt à rechercher du côté des revenus.
Aucune réponse univoque n’est sortie d'une série d'autres hypothèses. ING a ainsi demandé si les paiements sans argent liquide rendaient plus difficile la gestion financière. Environ la moitié des répondants a marqué son accord avec la proposition, l'autre pas. Y a-t-il peut-être un lien entre la richesse et le fait de gérer ses finances personnelles ? 41 % pensent que les riches gèrent mieux leur argent que ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts. 50 % ne sont pas d'accord. En bref, Les Belges estiment que le contexte financier actuel est difficile et ils semblent enclins à incriminer leurs revenus, plus difficilement influençables, que leurs dépenses que la plupart d'entre eux savent maîtriser.
La sacro-sainte autonomie de décision financière
À première vue, les Belges semblent très attachés à leur autonomie financière. Lorsqu’on leur demande à qui incombe la principale responsabilité de leurs décisions financières, sept répondants sur dix indiquent qu'elle leur incombe intégralement ou en grande partie (graphique 5, somme des répondants qui ont répondu 1, 2 ou 3 sur une échelle de 1 (moi) à 10 (ma banque)). 4 % d’entre eux transfèrent la responsabilité à la banque (graphique 5, somme des répondants qui ont répondu 8, 9 et 10 sur une échelle de 1 (moi) à 10 (ma banque)).
Au niveau européen, la Belgique se situe toutefois sous la moyenne pour ce qui concerne l’attachement à l’autonomie financière, à jeu égal avec la France (graphique 6, somme des répondants qui ont répondu 1, 2 ou 3 sur une échelle de 1 (moi) à 10 (ma banque)). Aux Pays-Bas et en Allemagne, pas moins de 82 % et 81 % des répondants affirment assumer la responsabilité de leurs décisions financières. Au Royaume-Uni, cette part monte même à 83 %.
Les Belges se réjouissent aussi de ne pas se laisser influencer par la pression des proches. 84 % affirment que les décisions financières de leur famille et de leurs amis n'ont aucun impact sur leurs propres choix (graphique 7). Ce sont surtout les jeunes qui reconnaissent se laisser le plus influencer (32 % des moins de 25 ans), mais cette part diminue systématiquement au fil des tranches d’âge. Chez les 55 ans et plus, seuls 7 % des répondants se laissent influencer.
¹ L’ING International Survey (IIS) est une enquête européenne détaillée qu’ING mène auprès de consommateurs dans 13 pays européens. Ipsos (bureau d’étude de marché) a effectué cette enquête entre le 20 février et le 14 mars 2014 via l’Internet, auprès de 1.009 répondants en Belgique.
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