Coupe du Monde : les supporters se préparent !
Le coup d’envoi de la Coupe du Monde de football, qui aura lieu en Russie, approche à grands pas. Dans quelle mesure ce grand événement modifie-t-il les habitudes de consommation des ménages ? Quelle valeur les supporters associent-ils à la victoire finale ? Voilà quelques questions qui sont abordées dans ce numéro spécial de l’ING Belgium Economic Newsletter, sur base d’un enquête internationale, sans oublier la principale question : qui va gagner ?
Chauvinisme sportif.
Le premier volet de notre étude sur la Coupe du Monde a montré quelques critères pouvant être utilisés pour prédire quelle nation emportera la victoire finale. Un autre moyen très simple est de demander à la population quelle nation a le plus de chance de l’emporter. Mais évidemment, dans ce genre de question, le patriotisme peut être un élément déterminant, c’est pourquoi nous avons dans un premier temps demandé quelle nation les habitants de chaque pays espéraient voir gagner (graphique 1). C’est en Argentine que le patriotisme sportif semble être le plus important : 86% des répondants espèrent voire gagner leur nation. En Belgique, 46% des répondants espèrent voir les Diables rouges l’emporter.
En restant en Belgique, le résultat est bien entendu différent si l’on pose la question de qui l’emportera ? Dans ce cas, seuls 11% des répondants pensent que la Belgique ira jusqu’au bout. Ensuite, les répondants belges espèrent avant tout voir gagner l’Allemagne (8%) et le Brésil (7%). Ils sont plus pragmatiquement 25% à penser que l’Allemagne l’emportera, devant le Brésil (13%) et l’Espagne (11%). C’est d’ailleurs le trio de nations qui se dégage dans la plupart des pays.
Pour affiner les résultats dans chaque pays, nous avons également demandé d’associer une probabilité objective à la victoire finale de l’équipe nationale de chaque répondant. Dans le cas de la Belgique (Graphique 3), 32% des répondants associent une probabilité supérieure à 50% au fait que la Belgique remporte la Coupe du Monde. De manière moins optimiste, ils sont tout autant à y associer une probabilité nulle ou de 10% maximum… Ce sont les Argentins, les Espagnols, les Allemands et les Brésiliens qui à ce titres sont les plus certains de la victoire de leur équipe nationale. Dans ces 4 nations, plus de 60% des répondants associent une probabilité supérieure à 50% à une victoire finale.
La valeur du titre
Pour mesurer l’engouement de la population pour l’enjeu que représente la victoire finale à une Coupe du Monde, nous avons essayé de savoir quel pourcentage de la population serait prête à abandonner 1% de son revenu annuel en échange du graal footballistique. Sans trop de surprise, c’est en Argentine (41%) que l’on retrouve la part la plus importante de la population répondant positivement à cette proposition. A l’inverse, c’est en Allemagne que le pourcentage est le plus faible. Ces résultats sont sensiblement similaires si l’on propose d’abandonner son téléphone mobile pendant 1 mois en échange de la victoire.
Les résultats présentés dans le graphique 4 sont en fait assez similaires aux résultats d’il y a 4 ans. La Russie et l’Argentine étaient déjà en tête des résultats. Seul le Portugal ne figurait pas à ce niveau. Dans le cas de la Belgique, les résultats sont également très comparables : dans l’enquête de cette année, 10% des répondants se disent prêts à abandonner 1% de leur salaire annuel, soit un résultat quasi identique à celui d’il y a 4 ans.
Quel changement de consommation ?
On le sait, si une grande compétition sportive doit avoir un impact économique, c’est essentiellement au travers des dépenses de consommation des supporters. A ce titre, la Belgique semble bien raisonnable au regard d’autres pays. En effet, à la question de savoir s’ils modifient leur consommation (i) de boissons alcoolisées, (ii) de snacks, (iii) dans les cafés et autres lieux permettant de voir les matchs, (iv) de données mobiles pour regarder les matchs sur une tablette/smartphone ou encore (v) d’appareils multimedia (télévision, projecteur), en moyenne, 80% des répondants en Belgique disent ne pas modifier leurs dépenses. Seuls 8% des répondants en moyenne affirment augmenter leurs dépense de ce type. C’est tout simplement le score le plus faible parmi les pays interrogés. A titre de comparaison, 28% des Portugais, 31% des Brésiliens et 32% des Argentins disent augmenter ce type de dépenses.
Est-ce qu’un beau parcours des Diables changera la donne ? Réponse dans un peu plus d’un mois !