Skip to Content

Bitcoin ne présente qu'un attrait modéré pour l'investisseur belge

Analyse de Peter Vanden Houte, Chief Economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le « sentiment des investisseurs ». Cette enquête, menée par Kantar TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. L’enquête se fait en ligne.

Story image

En mai, le Baromètre des Investisseurs d'ING signe un statu quo mais reste dans la zone positive. Les péripéties politiques que connaît l’Italie semblent ébranler quelque peu la confiance générale. En effet, le baromètre a enregistré une tendance à la baisse tout au long du mois. Malgré tous les conseils recommandant d'investir régulièrement, le Belge est un investisseur plutôt irrégulier. Bitcoin reste un phénomène marginal qui trouve une certaine résonance que chez les jeunes investisseurs.

Le Baromètre des Investisseurs d'ING stagne depuis plusieurs mois déjà. En mai, il n’a enregistré qu’une légère hausse de 112 à 113 points. Nous sommes donc loin du pic de 128 points atteint en janvier. Attention : ce chiffre supérieur à 100 points indique tout de même un certain optimisme vis-à-vis des marchés financiers.

Cependant, la crise politique qui s'est déroulée en Italie durant les deux dernières semaines de mai a visiblement entamé quelque peu la confiance des investisseurs belges. Au cours de la deuxième semaine de mai, encore 41 % d'entre eux se disaient confiants quant à une nouvelle hausse de la bourse mais ce pourcentage est retombé sous les 30 % durant la dernière quinzaine de mai, tandis que le nombre de pessimistes a augmenté. Il ne faut donc pas s'étonner que le Baromètre des Investisseurs d'ING ait affiché plutôt une tendance à la baisse durant tout le mois, passant de 120 points dans la première semaine de mai à 105 points dans la dernière semaine.

Acheter quand la bourse est à la baisse

Mais compte tenu des corrections en bourse, les investisseurs belges comptent parmi eux peu de chasseurs d'opportunités. En cas de baisse des marchés boursiers, 23 % d'entre eux prétendent qu'ils tendent plutôt à acheter, 10 % décident, par contre, de vendre, tandis que 47 % maintiennent leur position. Enfin, un investisseur sur cinq ne sait pas répondre à la question. En cas de hausse des marchés boursiers, 37 % d'entre eux tendraient plutôt à vendre des actions, alors que 12 % estimeraient que c'est le moment d'acheter. Environ 1/3 des investisseurs belges préfèrent patienter dans ce cas précis et presque 1/5 restent indécis. Il est à noter que ce sont essentiellement les jeunes investisseurs qui réagissent aux mouvements de la bourse, tandis que les investisseurs plus âgés ont plutôt tendance à maintenir leur position et à patienter tant en cas de baisse de la bourse qu'en cas de hausse.

Les guides boursiers recommandent généralement d'investir régulièrement puisqu'il est pratiquement impossible d'anticiper les mouvements de la bourse. Mais les investisseurs belges ignorent généralement ce conseil : seuls 25 % d'entre eux investissent régulièrement tandis que 63 % se présentent plutôt comme des investisseurs irréguliers.

Investir dans Bitcoin

Puisque Bitcoin s'est fortement déprécié, le moment était idéal pour sonder encore une fois l'investisseur belge à ce sujet. Première surprise : malgré la couverture importante de ce sujet dans la presse, seuls 67 % des investisseurs belges connaissent Bitcoin, tandis que 33 % ignorent totalement ce qu’est Bitcoin. Parmi les investisseurs qui connaissent la cryptomonnaie, seuls 20 % envisageraient d'y investir. Mais ce pourcentage varie fortement selon qu’il s’agit d’investisseurs âgés ou de jeunes investisseurs. Chez les investisseurs âgés de moins de 45 ans, familiers avec la cryptomonnaie, près d'un tiers sont prêts à investir dans Bitcoin. Chez les investisseurs plus âgés, il reste à peine 15 %, d’un pourcentage déjà plus faible d'investisseurs, ayant déjà entendu parler de Bitcoin. Le fossé générationnel joue vraisemblablement un rôle dans ce domaine.

Haut de page