Baromètre ING des investisseurs : les investisseurs francophones plus attirés par les placements à risque que les néerlandophones

Pour 4 investisseurs sur 10, les constructeurs automobiles qui ne passent pas aux véhicules électriques sont condamnés

Bruxelles - Le baromètre ING des investisseurs clôture l'année 2024 au niveau neutre de 100 points, le niveau le plus bas de l'année. Les prévisions conjoncturelles se sont considérablement assombries au quatrième trimestre, ce qui a également réduit l'appétit pour le risque des investisseurs. Les francophones sont toutefois plus enclins à investir dans des secteurs à risque que les néerlandophones. Pour seulement 9% des investisseurs, l'achat d'un véhicule électrique en tant que nouvelle voiture est la meilleure décision sur le plan financier. Le prix, l'autonomie limitée et la disponibilité des stations de recharge sont les principaux obstacles à l'achat d'un véhicule électrique. Néanmoins, quatre investisseurs sur dix pensent que les constructeurs automobiles qui ne prendront pas le virage des véhicules électriques disparaîtront.

Le baromètre ING des investisseurs a perdu 1 point en décembre, clôturant l'année 2024 à 100 points, son niveau le plus bas de l'année. Il s'agit du niveau neutre du baromètre, ce qui signifie que les investisseurs n'ont pas vraiment une idée claire des perspectives financières et économiques. Les attentes conjoncturelles ne peuvent guère être qualifiées d’exubérantes : à peine 19% des investisseurs prévoient une amélioration au cours des trois prochains mois, soit le niveau le plus bas depuis novembre 2022. Pas moins de 41% d'entre eux prévoient un affaiblissement de l'économie dans un avenir proche. En comparaison, en octobre 2024, seuls 28 % des investisseurs supposaient un affaiblissement de l'économie belge. Cela indique clairement une détérioration de la situation conjoncturelle.

"Le baromètre conjoncturel des entreprises indique également une nette détérioration au cours des derniers mois. Cela n'a probablement pas échappé aux investisseurs, même si, en ce qui concerne leurs investissements, ils n’ont guère de raisons de se plaindre. Ainsi, 40 % des investisseurs déclarent que le rendement de leur portefeuille a augmenté au cours des trois derniers mois, alors que seuls 19% signalent une tendance négative", indique Peter Vanden Houte, économiste en chef d'ING Belgique.

 

Les francophones plus enclins à investir dans des secteurs à risque que les néerlandophones

Après le rallye boursier qui a suivi l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, l'enthousiasme boursier des investisseurs belges s'est plutôt stabilisé. Ainsi, si 27% s'attendent à une hausse de la bourse bruxelloise dans les trois prochains mois, force est de constater que 31% anticipent plutôt une baisse. Cette attitude plus hésitante se reflète également dans l'appétit pour le risque : 26% des personnes interrogées pensent encore que le moment est propice pour investir dans des secteurs plus risqués, tandis que 29% ne le pensent pas. Pour la première fois en quatre mois, une majorité relative d'investisseurs évite à nouveau les placements à risque. Trois investisseurs sur dix considèrent toujours l'investissement dans des secteurs moins risqués comme une bonne idée (18% ne veulent pas en entendre parler), mais il s'agit d'un net recul par rapport aux six mois précédents (36 % en moyenne à l'époque). L'intérêt pour les obligations diminue aussi quelque peu : par exemple, 29% pensent que c'est le bon moment pour investir dans les obligations, mais c'est le pourcentage le plus bas depuis juin 2023.

"Il est surprenant de constater que la volonté d'investir est nettement plus élevée chez les francophones que chez les néerlandophones. Pour les secteurs à risque, 34% des francophones considèrent actuellement qu'il s'agit d'un bon moment pour investir, contre seulement 21% des néerlandophones. Cette différence existe depuis un certain temps, mais elle s'est accrue dernièrement. Peut-être que le malaise persistant dans l'industrie et la construction, qui sont légèrement plus représentées dans le nord du pays, a rendu les investisseurs néerlandophones un peu plus prudents dans leurs affaires financières", suggère Peter Vanden Houte.

 

Seuls 9% des investisseurs pensent qu'un véhicule électrique est le meilleur choix financier pour une nouvelle voiture

Le salon de l'auto a semblé être une bonne occasion de sonder les investisseurs belges sur leur opinion concernant les grands changements dans l'industrie automobile, qui vit une transition majeure avec l'avènement de la voiture électrique, entre autres choses.

À la question de savoir quel serait le meilleur choix financier pour une personne cherchant à acheter une nouvelle voiture pour la conduire pendant 10 ans, 43% des investisseurs optent pour une voiture hybride (28% pour une voiture hybride ordinaire, 15% pour une voiture hybride rechargeable). Une voiture à essence arrive en deuxième position. Le véhicule électrique reste en cinquième position, avec 9% des investisseurs qui estiment qu'il s'agit du choix optimal sur le plan financier. Toutefois, le pourcentage de partisans est légèrement plus élevé chez les néerlandophones (12%) que chez les francophones (6%) et les jeunes générations sont également plus favorables à la conduite électrique.

Pour un peu plus de la moitié des investisseurs, le prix d'achat ou le montant élevé du leasing des véhicules électriques serait la principale raison de ne pas opter pour la conduite électrique. L'autonomie limitée est un point de blocage pour 43%, le pourcentage étant nettement plus élevé chez les francophones (51%) que chez les néerlandophones (37%).

"Compte tenu de la plus faible densité de population dans le sud du pays et des distances généralement plus longues à parcourir, cela ne semble pas illogique", déclare Peter Vanden Houte.

Le manque de bornes de recharge (40%) complète le trio de tête des raisons de ne pas opter pour une voiture électrique pour le moment.

Le coût élevé est peut-être l'une des raisons pour lesquelles quatre investisseurs sur dix pensent que le gouvernement devrait accorder une prime à l'acheteur d'une voiture électrique. Curieusement, en Flandre, où une telle prime existait jusqu'à récemment, seuls 35% y sont favorables, tandis que les francophones sont 47% à penser qu'une telle prime est une bonne idée. La question est de savoir si cela sera encore nécessaire à l'avenir, car 40% d'entre eux pensent que les prix des véhicules électriques baisseront au cours des cinq prochaines années. Un tiers des investisseurs s'attendent à une hausse des prix.

Pour 4 investisseurs sur 10, les constructeurs automobiles qui ne passent pas aux véhicules électriques sont condamnés

Malgré les objections pratiques que beaucoup opposent encore à l'achat d'un véhicule électrique, une majorité relative d'investisseurs est convaincue que les voitures électriques sont l'avenir. Ainsi, 41% des personnes interrogées sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle les constructeurs automobiles qui ne prendront pas le virage des véhicules électriques disparaîtront. Environ un quart d'entre eux ne sont pas d'accord.

En fait, 60% des investisseurs pensent que les marques automobiles chinoises, qui ont pris de l'avance dans le domaine des véhicules électriques, inonderont le marché européen au cours des cinq prochaines années. Seuls 14% pensent que cela n'arrivera pas.

Pour 35% des investisseurs belges, investir dans un constructeur de véhicule électrique est actuellement intéressant. 32% ne sont pas d'accord. Parmi les investisseurs de moins de 35 ans, 60% envisagent d'investir dans une entreprise fabriquant des voitures électriques. Parmi les plus de 65 ans, moins d'un quart est de cet avis. Ce n'est pas illogique étant donné que les jeunes croient davantage aux VE que les générations plus âgées.

"Bien qu'il y ait encore des réticences à l'égard de la voiture électrique dans la vie privée, les investisseurs belges semblent se rendre compte que l'électrification du parc automobile est une tendance durable, qui peut également avoir un impact sur leur portefeuille", conclut Peter Vanden Houte.

### Fin du communiqué de presse ###

À propos du Baromètre des investisseurs

Le Baromètre de l'investisseur mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. Il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête est réalisée par Kantar à l’initiative d'ING. L'enquête est réalisée en ligne.

A propos d'ING

ING Belgique est une banque universelle qui fournit des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux clients institutionnels. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale du Groupe ING N.V. via ING Bank N.V. (www.ing.com) ​ 

ING est une institution financière internationale solidement ancrée en Europe qui propose des services bancaires par l’intermédiaire de sa filiale d’exploitation ING Bank. ING Bank entend aider ses clients à conserver une longueur d’avance dans la vie et dans les affaires. Le personnel d’ING, qui compte plus de 60 000 employés, propose des services bancaires pour particuliers et entreprises aux clients de la banque répartis dans plus de 40 pays. ​ 

Le Groupe ING est coté aux Bourses d’Amsterdam (INGA NA, INGA.AS), de Bruxelles et de New York (ADR’s : ING US, ING.N). 

La durabilité fait partie intégrante de la stratégie d'ING, comme en témoigne la position de leader d'ING dans les indices de référence sectoriels. La notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) d'ING par MSCI a été confirmée " AA " en juillet 2023. En décembre 2023, Sustainalytics considère que la gestion des risques matériels ESG d'ING est " forte ". Les actions du Groupe ING sont également incluses dans les principaux produits d'indices de durabilité et ESG des principaux fournisseurs Euronext, STOXX, Morningstar et FTSE Russell.