Baromètre ING des investisseurs : deux investisseurs belges sur trois ne veulent investir de manière durable que si le rendement attendu est aussi élevé que pour les investissements non durables

Le baromètre ING des investisseurs tombe à son plus bas niveau depuis novembre 2022

Bruxelles - Le baromètre ING des investisseurs a encore baissé en avril pour atteindre son niveau le plus bas depuis novembre 2022. Les rendements négatifs des portefeuilles d'investissement au cours des derniers mois et les perspectives économiques moroses pèsent sur l'esprit des investisseurs belges. On note par contre une stabilité en matière de préoccupation sur l’aspect durable. En effet, six investisseurs sur dix déclarent prendre en compte le réchauffement climatique dans la composition de leur portefeuille d'investissement, un pourcentage qui est resté quasiment identique au cours des cinq dernières années. Pourtant, la conviction que les investissements respectueux du climat sont plus rentables a légèrement diminué. En outre, deux investisseurs sur trois ne souhaitent investir de manière durable que si le rendement attendu est aussi élevé que pour les investissements non durables.

Le baromètre ING des investisseurs a de nouveau fortement chuté en avril, tombant à 77 points, son niveau le plus bas depuis novembre 2022. C'est le deuxième mois consécutif que le baromètre s’établit en dessous de son niveau neutre de 100 points, ce qui indique que les investisseurs belges suivent avec une certaine anxiété les développements financiers et économiques.

"Vraisemblablement, la guerre commerciale déclenchée par le président américain Trump a réduit à néant les attentes d'une amélioration du cycle économique : ainsi, 48 % s'attendent à une détérioration de la situation économique en Belgique au cours des trois prochains mois, tandis qu'un cinquième seulement anticipe une reprise du cycle économique. Parallèlement, la correction des marchés boursiers en avril a pesé sur les esprits. Plus de la moitié des investisseurs ont déclaré des rendements négatifs pour leur portefeuille. Les craintes de nouvelles difficultés économiques et de pertes financières sont un cocktail qui a gravement affecté la confiance des investisseurs" déclare Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.

 

42% des investisseurs n’ont pas l’intention d’investir dans les secteurs à risque

Le pourcentage d'investisseurs qui voient la bourse de Bruxelles chuter dans les trois prochains mois (48%) est plus élevé pour le sixième mois consécutif que le pourcentage d'investisseurs qui envisagent une hausse de la bourse (23%). Une évolution s'est toutefois produite au cours du mois: alors que dans la première moitié d'avril, seuls 15% des personnes interrogées estimaient que le marché boursier allait augmenter dans les mois à venir, ce pourcentage est passé à 31% dans la deuxième moitié du mois. Ce n'est pas une coïncidence, les marchés boursiers au cours de la seconde moitié du mois d'avril ayant été en mesure de récupérer une grande partie des pertes subies précédemment.

"Nous avons déjà constaté à plusieurs reprises que les attentes des investisseurs belges en matière de marché boursier sont largement déterminées par les évolutions récentes effectivement observées du marché boursier. Le mois d'avril n'a pas fait exception à la règle", note Peter Vanden Houte.

En termes de prise de risque, les investisseurs belges ont tendance à attendre : seuls 21 % d'entre eux pensent que c'est le bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués. 42% n'en ont pas l'intention pour le moment, ce qui est le chiffre le plus élevé depuis octobre 2022. Cela ne signifie pas pour autant que les investisseurs belges se détournent complètement des marchés financiers. En ce qui concerne les secteurs moins risqués, 29% pensent que c'est le bon moment pour y investir, tandis que 26 % pensent le contraire.

6 investisseurs sur 10 prennent en compte le réchauffement climatique dans la composition de leur portefeuille

Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le développement durable n'est plus une priorité majeure pour les États-Unis. L'investissement durable a également perdu de son importance dans les grandes institutions financières internationales.

Néanmoins, les investisseurs belges n'ont pas sensiblement changé d'avis sur le développement durable. Par exemple, 82% des personnes interrogées estiment que le réchauffement climatique est un fait (en novembre 2020, 78 % étaient d'accord avec cette affirmation). Près de trois quarts des investisseurs pensent que l'homme est responsable du réchauffement climatique, un résultat presque identique à celui de 2020.

Les investisseurs attribuent aux entreprises et, dans une moindre mesure, aux consommateurs, une responsabilité croissante dans la construction d'un monde durable. Quatre investisseurs sur dix pensent également que les banques ne devraient accorder des crédits qu'aux entreprises qui s'efforcent de produire de manière durable, même si cela pourrait mettre en difficulté les entreprises qui ne le sont pas. Cette opinion est plus répandue chez les investisseurs francophones (47%) que chez les néerlandophones (37%). Seuls 23% des investisseurs belges ne sont pas d'accord avec cette affirmation.

Les investisseurs pensent en outre qu'ils peuvent aussi faire quelque chose eux-mêmes : 36% sont d'accord pour dire qu'ils peuvent soutenir la lutte contre le réchauffement climatique par la composition de leur portefeuille d'investissement (27% ne sont pas d'accord). Là encore, les investisseurs francophones (42 %) sont nettement plus nombreux que les néerlandophones (32 %) à être de cet avis.

Tenez-vous compte du réchauffement climatique lorsque vous composez votre portefeuille ?

 

 

 

 

Avril 2025

Juin 2024

Mars 2023

Novembre 2020

Oui, dans une large mesure

18%

17%

18%

17%

Oui, dans une certaine mesure

44%

47%

45%

44%

Non

38%

37%

37%

39%

Oui

62%

63%

64%

61%

 

Il est intéressant de noter qu'environ six investisseurs sur dix tiennent compte du réchauffement climatique lors de la constitution de leur portefeuille d'investissement : 18 % dans une large mesure et 44 % dans une mesure limitée.

"Le fait que le pourcentage d'investisseurs prenant en compte le réchauffement climatique dans la composition de leurs portefeuilles soit resté pratiquement constant au cours des cinq dernières années, malgré la diminution de l'attention politique accordée au phénomène, est assez remarquable. Il convient toutefois de préciser qu'il s'agit d'une déclaration difficile à vérifier dans la pratique " déclare Peter Vanden Houte.

Deux investisseurs sur trois ne souhaitent investir de manière durable que si le rendement escompté est aussi élevé que pour les investissements non durables.

Une petite majorité relative des investisseurs pense qu'investir dans des entreprises qui tiennent compte de leur impact environnemental rapportera plus au cours des cinq prochaines années que d'investir dans des entreprises qui n'en tiennent pas compte.

Au cours des cinq prochaines années, les investissements dans des entreprises respectueuses de l'environnement rapporteront-ils plus que ceux dans des entreprises qui ne tiennent pas compte de l'environnement ?

 

 

 

 

Avril 2025

Juin 2024

Mars 2023

Novembre 2020

Cela rapportera davantage

29%

33%

32%

33%

Cela rapportera autant

40%

39%

38%

40%

Cela rapportera moins

18%

16%

16%

15%

Ne sait pas

13%

13%

13%

13%

 

"Cette conviction s'est néanmoins quelque peu affaiblie par rapport aux enquêtes précédentes que nous avons menées sur ce sujet. Vraisemblablement, la crise énergétique de ces dernières années, qui a profité aux producteurs de combustibles fossiles, a quelque peu terni la croyance dans les rendements supérieurs des investissements respectueux de l'environnement ", pense Peter Vanden Houte.

Près de deux investisseurs sur trois souhaitent investir dans des entreprises durables, que ce soit directement ou par l'intermédiaire de fonds d'actions, mais uniquement si les rendements escomptés sont aussi élevés que pour les investissements non durables. Seuls 7% ne sont pas d'accord avec cette affirmation.

 

### Fin du communiqué de presse ###

Renaud Dechamps

Renaud Dechamps

Spokesman & Media Relations Manager, ING Belgium

À propos du Baromètre des investisseurs

Le Baromètre ING des 'investisseurs ​ mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. Cela exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête est réalisée par Kantar. L'enquête sera réalisée en ligne.

À propos d'ING

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