Baromètre ING des investisseurs : à peine trois investisseurs belges sur dix estiment que les taux d'intérêt des comptes à terme compensent encore l'inflation
Pour six investisseurs sur dix, l'investissement est une source de bien-être
Bruxelles, le 13 août 2025 - Le baromètre ING des investisseurs a fait du surplace en juillet, demeurant sous son niveau neutre pour le cinquième mois consécutif. L'évaluation de la situation économique et les perspectives des marchés boursiers restent médiocres, probablement en raison de l'incertitude toujours élevée en matière de commerce international. Au cours des 12 derniers mois, la moitié des investisseurs ont placé de l'argent sur un compte à terme. Pour plus d'un tiers d'entre eux, c'était la première fois. Bien que seulement 37 % des personnes interrogées considèrent encore les comptes à terme comme intéressants, près de la moitié d'entre elles envisagent d'y placer de l'argent au cours des six prochains mois. Presque autant d'investisseurs envisagent d'investir dans des actions. Pour six investisseurs sur dix, l'investissement leur procure un sentiment de bien-être, bien que cela semble être surtout le cas pour les investisseurs actifs.
Le baromètre ING des investisseurs fait du surplace en juillet. À 97 points, le baromètre se situe presque au même niveau qu'en juin et reste inférieur à son niveau neutre de 100 points. En avril, le baromètre atteignait à peine 77 points, soit le niveau le plus bas depuis novembre 2022. Les investisseurs belges continuent donc d'observer les développements économico-financiers avec une certaine prudence.
Bien que l'économie belge ait progressé au cours du premier semestre de l'année, l’appréciation du cycle économique par les investisseurs reste plutôt sombre. Ainsi, 45 % des investisseurs ont ressenti une détérioration de la situation économique au cours des trois derniers mois, contre 23 % ayant fait état d'une amélioration. Pour les trois prochains mois, 42 % des personnes interrogées estiment que l'économie belge restera en perte de vitesse, tandis que 22 % considèrent que l'avenir est légèrement plus prometteur.
"En juillet, il y avait encore beaucoup d'incertitude quant aux droits de douane américains. Après deux mois de forte hausse des cours des actions, le boom boursier a également semblé temporairement s'essouffler en juillet. Ces éléments peuvent expliquer pourquoi la confiance des investisseurs a stagné" a déclaré Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.

Le pessimisme reste de justesse majoritaire à l’égard des marchés boursiers
L'incertitude économique peut également expliquer pourquoi les attentes en matière de marchés boursiers sont restées mitigées au début du mois de juillet. Ainsi, 29 % des investisseurs s'attendent à un boom boursier au cours des trois prochains mois, tandis que 31 % sont plus enclins à anticiper une baisse. C'est déjà le neuvième mois consécutif durant lequel le pessimisme domine au sujet des marchés boursiers.
"Ce relatif pessimisme des investisseurs à l’égard des marchés boursiers a commencé en novembre 2024, et ce n’est pas un hasard si cela correspond au moment où Donald Trump a été élu président des États-Unis. Les enquêtes précédentes nous ont appris que les investisseurs pensaient que cette élection était une mauvaise chose pour l'économie européenne et les marchés boursiers européens. Cela dit, depuis l'élection de Trump, l'indice Euro Stoxx a progressé de plus de 10 %. C'est même plus que le marché boursier américain," note Peter Vanden Houte.
Toutefois, l'intérêt pour l'investissement dans des secteurs moins risqués est élevé : 34 % pensent que c'est le bon moment pour investir dans ces secteurs, 19 % n’en veulent pas pour l'instant. A l’inverse, investir dans les secteurs plus risqués intéresse actuellement 28% des investisseurs, tandis que 30% ne considèrent pas cela opportun. Enfin, 29% sont actuellement favorables à un investissement en obligations, mais ce pourcentage est plus faible qu'au cours des trois derniers mois.
Trois investisseurs sur dix estiment que les intérêts des comptes à terme compensent encore l'inflation
Au cours des 12 derniers mois, la moitié des investisseurs belges déclarent avoir placé de l'argent sur un compte à terme. Pour plus d'un tiers d'entre eux, c'était même la première fois qu'ils le faisaient. Ceci étant, les taux d'intérêt à court terme sont environ deux fois moins élevés qu'il y a un an. Par ailleurs, il est intéressant de noter que près de quatre investisseurs sur dix pensent que les taux d'intérêt sur les comptes à terme à un an seront encore plus bas au cours des 12 prochains mois. Un quart d'entre eux s'attendent au contraire à une nouvelle hausse des taux d'intérêt. Ce sont surtout les jeunes investisseurs (<35 ans) qui sont de cet avis. Parmi eux, près de la moitié s'attendent à une hausse des taux d'intérêt, tandis que moins de 20 % prévoient une baisse des taux d'intérêt. Chez les investisseurs de plus de 45 ans, c'est exactement l'inverse : moins de 20 % de ce groupe s'attendent à une hausse des taux, tandis que la moitié anticipe une baisse.
Toujours est-il que quatre investisseurs sur dix estiment que les taux d'intérêt actuels des comptes à terme ne compensent plus l'inflation. Près de 30 % d'entre eux pensent que c’est encore le cas. Il est intéressant de noter que 46 % des jeunes investisseurs estiment que les taux d'intérêt actuels sont suffisants pour compenser l'inflation attendue (même s’il ne reste pas beaucoup de marge). Il n'est pas surprenant que, parmi les jeunes, près de six investisseurs sur dix considèrent qu'un compte à terme à un an est un placement intéressant. Parmi les autres investisseurs, à peine 30 % sont de cet avis. Sur l’ensemble des personnes interrogées, 37% trouvent un compte à terme intéressant.
Cela dit, 47 % des investisseurs envisagent de placer de l'argent sur un compte à terme au cours des six prochains mois. Chez les jeunes, c'est même environ deux tiers des investisseurs.
"Il semble que les investisseurs ne sachent pas vraiment quoi faire de leurs liquidités. Même si un nombre croissant d'investisseurs ne trouvent plus les comptes à terme vraiment intéressants, la moitié d'entre eux envisagent encore d'y placer de l'argent. Même si l'on exclut les jeunes, le chiffre reste de quatre investisseurs sur dix," observe Peter Vanden Houte.

Pour six investisseurs sur dix, l’investissement leur procure du bien-être
Les investisseurs réfléchissent également à d'autres possibilités d'utilisation de leur argent, les actions attirant presque autant d'investisseurs. Par exemple, 46 % envisagent d'investir dans des actions ou des fonds d'actions, 40 % dans des fonds mixtes et 38 % dans des obligations ou des fonds d'obligations.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que sept investisseurs belges sur dix déclarent que l'épargne leur procure un sentiment de bien-être. L'investissement procure un sentiment de bien-être à 58 % des investisseurs. L'épargne semble donc donner légèrement plus de satisfaction que l'investissement.
"Cela pourrait bien être lié aux usages en matière d'investissement. On constate en effet que le "feel good factor" lié à l'investissement est nettement plus élevé chez les personnes qui effectuent beaucoup de transactions que chez les investisseurs plus passifs. Le fait que les personnes qui investissent dans des actions individuelles aiment plus cela que les investisseurs qui placent leur argent dans des fonds ou des polices d'assurance semble aller dans le même sens", conclut Peter Vanden Houte.
### Fin du communiqué de presse ###
Sylvain Jonckheere
Peter Vanden Houte
À propos du Baromètre des investisseurs
Le baromètre des investisseurs ING mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. Cela exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête est réalisée par Kantar et est une initiative d'ING, en collaboration avec l'Université de Gand. L'enquête sera réalisée en ligne.
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