Baromètre ING des investisseurs : 64 % des investisseurs tiennent compte du réchauffement climatique lors de la constitution de leur portefeuille d'investissement
Pour un tiers des investisseurs belges le rendement des investissements dans les entreprises respectueuses de l'environnement sera plus élevé que celui des entreprises n’en tenant pas compte
Bruxelles - Le baromètre des investisseurs s’est légèrement replié en juin pour atteindre 110 points. Il reste néanmoins largement au-dessus de son niveau neutre (100 points), et ce pour le huitième mois consécutif. Les investisseurs se montre moins positifs qu’en mai par rapport à l’économie belge et aux marchés boursiers. Les investisseurs belges suivent la tendance de l'investissement durable : plus de six investisseurs su dix annoncent tenir compte du défi climatique dans la constitution de leur portefeuille. Les investisseurs s'attendent par ailleurs à ce que les rendements de l'ISR augmentent au cours des cinq prochaines années.
Le baromètre des investisseurs reste globalement positif. Il atteint 110 points en juin, ce qui demeure largement au-dessus de son niveau neutre de 100 points. On notera que le baromètre est depuis huit mois au-dessus de ce niveau neutre. Il faut dire que les performances accumulées par les marchés boursiers ont eu, ces derniers mois, de quoi donner le sourire aux investisseurs. Ainsi, le return total des actions mondiales exprimées en euro (basé sur l’indice MSCI mondial) atteint plus de 17% depuis le début de l’année.
Ceci étant, le baromètre des investisseurs est en léger repli par rapport à son niveau du mois de mai. Ceci s’explique par un peu moins d’optimisme tant par rapport à l’économie que par rapport aux marchés. Sur les trois derniers mois, 31% des répondants considèrent que l’état de l’économie belge s’est dégradé, alors que 27% pensent le contraire. En mai, le rapport de force entre les optimistes et les pessimistes était inversé : 23% des répondants concluaient à une dégradation de l’économie et 33% ressentaient une amélioration. Pour les trois prochains mois, on retrouve une situation similaire : 28% des répondants voient l’économie belge évoluer défavorablement (contre 24% en mai), alors que 26% des investisseurs ont des perspectives favorables (28% en mai).
Le moindre optimisme des investisseurs quant à l’économie se traduit également sur les perspectives de marchés boursiers, puisque 28% des répondants voient les marchés boursiers baisser dans les trois prochains mois, contre 23% en mai. Conséquence directe, la part des investisseurs considérant que ce n’est pas le bon moment pour investir dans des secteurs risqués atteint son plus haut niveau depuis novembre 2023 (31%). Sans grande suprise, ce sont les investisseurs de moins de 35 ans qui sont les plus favorables à investir en ce moment dans des secteurs risqués.
De manière globale, le recul de deux points du baromètre ne témoigne pas, pour le moment, d’un renversement de tendance important. Une partie des investisseurs se montrent néanmoins plus prudents et reconsidèrent à la baisse leurs attentes sans pour autant être excessivement pessimistes Philippe Ledent, Expert Economist chez ING Belgique
Près de deux tiers des investisseurs belges tiennent compte du climat
En juin, 64 % des investisseurs ont déclaré tenir compte du réchauffement climatique lors de la constitution de leur portefeuille d'investissement. De manière intéressante, la même question avait été posée en mars 2023, et le résultat était similaire. Les investisseurs de moins de 35 ans y sont largement les plus sensibles (77%). Par ailleurs, 33 % des répondants estiment que la composition de leur portefeuille peut contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Cela représente une très légère baisse (de 3 points) par rapport à l’enquête de mars 2023.
Le développement durable : une responsabilité des entreprises
L’enquête de juin s’est également penchée sur un important débat associé à la lutte contre les changements climatiques : à qui, des entreprises ou des consommateurs, incombe la responsabilité de faire les efforts. Pour 37% des personnes interrogées, la responsabilité est partagée entre les deux types d’acteurs économiques. Mais une part équivalente donne plus de poids à la responsabilité des entreprises. 27% déclarent enfin que c’est davantage celle des consommateurs. Là aussi, les résultats ne sont pas bien différents de ce qu’ils étaient il y a un peu plus d’un an.
Par contre, de manière intéressante, les investisseurs les plus jeunes -moins de 45 ans, mais surtout moins de 35 ans- attribuent davantage de responsabilité aux consommateurs : dans le groupe des moins de 35 ans, ils sont 43% à marquer une plus grande responsabilité des consommateurs. Il y a là probablement l’expression d’une volonté d’être acteur du changement Philippe Ledent
Les rendements attendus des investissements restent l'un des principaux moteurs de la croissance
Lorsqu'il s'agit de choisir entre l'ISR ou non, le rendement attendu reste un facteur décisif. Ainsi, 61 % des investisseurs belges déclarent ne vouloir investir dans des entreprises ou des fonds d'actions durables que si le rendement attendu est au moins aussi élevé que pour les investissements non durables. Par rapport à mars 2023, cela représente une baisse de 3 points, ce qui indiquerait, si la tendance se confirmait dans le futur, que les investisseurs sont un peu plus ouverts à l'idée d'échanger des rendements contre un développement durable.
Quoi qu’il en soit, l'investisseur belge semble optimiste quant aux rendements futurs des entreprises respectueuses de l'environnement. À la question de savoir comment le rendement des investissements dans les entreprises respectueuses de l'environnement évoluera au cours des cinq prochaines années, 33 % ont répondu qu'il sera plus élevé que celui des entreprises n’en tenant pas compte.
### Fin du communiqué de presse ###
À propos du Baromètre des investisseurs
Le Baromètre de l'investisseur mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. Il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête est réalisée par Kantar à l’initiative d'ING. L'enquête est réalisée en ligne.
A propos d'ING
ING Belgique est une banque universelle qui fournit des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux clients institutionnels. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale du Groupe ING N.V. via ING Bank N.V. (www.ing.com)
ING est une institution financière internationale solidement ancrée en Europe qui propose des services bancaires par l’intermédiaire de sa filiale d’exploitation ING Bank. ING Bank entend aider ses clients à conserver une longueur d’avance dans la vie et dans les affaires. Le personnel d’ING, qui compte plus de 60 000 employés, propose des services bancaires pour particuliers et entreprises aux clients de la banque répartis dans plus de 40 pays.
Le Groupe ING est coté aux Bourses d’Amsterdam (INGA NA, INGA.AS), de Bruxelles et de New York (ADR’s : ING US, ING.N). La durabilité fait partie intégrante de la stratégie d'ING, comme en témoigne la position de leader d'ING dans les indices de référence sectoriels. La notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) d'ING par MSCI a été confirmée " AA " en juillet 2023. En décembre 2023, Sustainalytics considère que la gestion des risques matériels ESG d'ING est " forte ". Les actions du Groupe ING sont également incluses dans les principaux produits d'indices de durabilité et ESG des principaux fournisseurs Euronext, STOXX, Morningstar et FTSE Russell.
Renaud Dechamps