Baromètre ING des investisseurs : 40% des jeunes investisseurs ont déjà été victimes d'une fraude à l'investissement
Le baromètre des investisseurs atteint son plus haut niveau depuis plus de deux ans
Bruxelles - Le baromètre ING des investisseurs a de nouveau augmenté en décembre, atteignant son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Bien que les attentes conjoncturelles restent mitigées, l'optimisme des marchés boursiers continue d'augmenter. Par ailleurs, près d'un cinquième des investisseurs admet avoir déjà perdu de l'argent en raison d'une fraude à l’investissement. Parmi les jeunes investisseurs, ce chiffre s'élève à 40%. Plus de la moitié des investisseurs sont attirés par des offres d'investissement avec un rendement annuel garanti, mais anormalement élevé, de 10%. Ce pourcentage est encore plus élevé chez les investisseurs disposant d'un petit portefeuille d'investissement, même s'ils admettent avoir des connaissances limitées pour reconnaître les fraudes.
Le baromètre ING des investisseurs atteint 111 points en décembre, le niveau le plus élevé depuis septembre 2021. Les investisseurs sont donc clairement optimistes, puisqu'un niveau supérieur à 100 points signifie que les investisseurs belges ont tendance à considérer l'environnement économico-financier plutôt favorablement.
La hausse des marchés boursiers au cours des deux derniers mois de l'année 2023 a clairement stimulé le moral des investisseurs. Mais l'optimisme se limite pour l'instant aux marchés financiers. Si 30% des investisseurs s'attendent à une reprise de l'économie au cours des trois prochains mois, 32% d'entre eux craignent un nouveau ralentissement conjoncturel. En matière de perspectives économiques les pessimistes restent donc relativement majoritaires. D’un autre côté, l'optimisme à l'égard des marchés boursiers ne fait que croître : pas moins de 36% des personnes interrogées estiment que le marché boursier belge va continuer à se redresser au cours des trois prochains mois, tandis qu'à peine 22% d'entre elles craignent une chute.
L'optimisme à l'égard des marchés boursiers se retrouve principalement chez les investisseurs masculins, qui sont 41% à penser que la bonne humeur des marchés boursiers se poursuivra. Les femmes ne sont que 27% à partager ce point de vue.
Ce n'est pas inhabituel. En général, les investisseurs masculins croient davantage au potentiel des marchés boursiers que les investisseurs féminins, qui ont tendance à être plus sceptiques à cet égardPeter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique
4 jeunes investisseurs sur 10 ont déjà perdu de l'argent à cause de fraudes à l'investissement
La semaine dernière, la FSMA a annoncé qu'au moins 15,5 millions d'euros ont été détournés par des fraudes à l'investissement en 2023 en Belgique. Et il ne s'agit là que des cas signalés à la FSMA. L’enquête menée dans le cadre du baromètre ING des investisseurs montre que près d'un cinquième des investisseurs déclarent avoir déjà perdu de l'argent à cause d'une fraude à l’investissement. Les chiffres sont plus élevés chez les hommes (21%) que chez les femmes (15%). Ce n'est pas illogique, étant donné que les hommes sont plus enclins à prendre des risques dans leurs décisions d'investissement et qu'ils surestiment souvent leurs propres connaissances. Pas moins de 26% des investisseurs déclarent connaître personnellement des personnes qui ont déjà perdu de l'argent à cause d'une fraude à l’investissement. Le fait que les médias sociaux aient permis aux escrocs d'atteindre plus facilement un plus grand nombre de personnes avec des propositions d'investissement frauduleuses n'est pas surprenant.
Alors que la FSMA identifiait les personnes âgées comme les principales victimes de fraude à l’investissement, l’étude d’ING établit au contraire que les jeunes tombent davantage dans les filets des fraudeurs. En effet, parmi les jeunes investisseurs (<35 ans), 40% admettent avoir déjà perdu de l'argent à cause d'une fraude à l'investissement.
Cela est plus que probablement lié au fait que les jeunes investisseurs s'intéressent davantage aux actifs alternatifs, tels que les crypto-monnaies, qui sont échangés sur des marchés moins ou non réglementésPeter Vanden Houte
Les conclusions divergentes entre les deux études s'explique probablement par le fait que les jeunes sont moins enclins à porter plainte, car les sommes en jeu sont vraisemblablement moins importantes. En outre, la FSMA est moins connue des jeunes et, de plus, elle est impuissante vis-à-vis des marchés non réglementés.
En outre, près d’un cinquième des investisseurs belges affirment que, faute de pouvoir effectuer certains placements financiers par l'intermédiaire d'institutions financières ou de compagnies d'assurance, ils ont cherché d'autres solutions. Les investisseurs se tournent vraisemblablement vers des plateformes de trading alternatives, comme celles des crypto-monnaies. Environ un quart des investisseurs belges se disent actifs sur celles-ci, mais chez les jeunes, ce chiffre monte même à 58%.
Plus de la moitié des investisseurs sont attirés par des propositions d'investissement garantissant des rendements anormalement élevés
Les investisseurs sont aussi parfois tentés par des propositions d'investissement frauduleuses promettant des rendements « anormalement » élevés. Lorsqu'on leur demande ce qu'ils feraient si quelqu'un leur proposait un investissement avec un rendement garanti de 10% par an, 54% d'entre eux déclarent qu'ils l'écouteraient et qu'ils pourraient même l'accepter. C’est assez étonnant, surtout quand on sait que les investisseurs belges interrogés pensent qu'un investissement en bourse, dont le rendement n'est pas garanti, ne produit qu'un rendement annuel de 6% à long terme. Environ un tiers des investisseurs écouteraient une proposition d'investissement à 10% garantis, mais n'y donneront pas suite.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que lorsqu'on les interroge sur leurs connaissances en matière de reconnaissance des propositions d'investissement frauduleuses, 44% des investisseurs s’attribuent un score d'au moins 7 sur 10 en termes d'expertise. Sur ce point il les hommes se montrent plus confiants dans leurs capacités que les femmes. En effet, alors que la moitié des investisseurs masculins (50%) estiment avoir des connaissances suffisantes pour reconnaître les fraudes, seuls 34% des investisseurs féminins pensent être en mesure de le faire. Ce n'est pas vraiment surprenant car, la confiance dans sa propre expertise en matière d'investissement est généralement plus élevée chez les hommes que chez les femmes, qui se sentent beaucoup moins sûres d'elles en matière d'investissement. Les néerlandophones (47%) sont également plus confiants dans leur capacité à reconnaître les fraudes que les francophones (39%).
Il est frappant de constater que les investisseurs ayant investi moins de 10.000 euros, d'une part admettent ne pas reconnaître facilement la fraude (seuls 38% s'attribuent une connaissance d'au moins 7 sur 10 sur le sujet) et, d'autre part, sont 61% à être attirés par des propositions d'investissement avec un rendement garanti - mais sûrement irréaliste - de 10% sur une base annuellePeter Vanden Houte
Près de trois quarts des femmes demandent conseil avant de prendre des décisions d'investissement
Pourtant, 82% des investisseurs sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle des rendements potentiels plus élevés s'accompagnent toujours d'un risque élevé. Parmi les investisseurs âgés de moins de 35 ans, ce pourcentage est nettement inférieur, puisqu'il s'élève à 71%. Quelque 62% des investisseurs déclarent en parler d'abord à quelqu'un (partenaire, banquier...) avant de prendre une décision d'investissement. La moitié des jeunes prennent toutes leurs décisions seuls. Chez les plus de 45 ans, ce n'est le cas que d'un tiers d'entre eux. Les femmes investisseuses ne prennent manifestement pas les choses à la légère : 73% d'entre elles demandent des conseils avant d'acheter ou de vendre un placement financier.
"Cela explique peut-être aussi pourquoi les femmes sont moins victimes de fraudes à l’investissements", conclut Peter Vanden Houte.
### Fin du communiqué de presse ###
Faux investissements - voici comment ça marche
Pour plus d'informations :
Service de presse - Renaud Dechamps, porte-parole ING Belgique
+ 32 497 47 16 04
Service économique - Peter Vanden Houte, chef économiste :
+32 2 547 80 09
Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le « sentiment des investisseurs ». Cette enquête est menée en ligne par Kantar sur un échantillon représentatif de 400 investisseurs belges.
À propos d'ING
ING Belgique est une banque universelle qui fournit des services financiers aux particuliers, aux entreprises et aux clients institutionnels. ING Belgique S.A./N.V. est une filiale du Groupe ING N.V. via ING Bank N.V. (www.ing.com)
ING est une institution financière internationale solidement ancrée en Europe qui propose des services bancaires par l’intermédiaire de sa filiale d’exploitation ING Bank. ING Bank entend aider ses clients à conserver une longueur d’avance dans la vie et dans les affaires. Le personnel d’ING, qui compte plus de 58 000 employés, propose des services bancaires pour particuliers et entreprises aux clients de la banque répartis dans plus de 40 pays. Le Groupe ING est coté aux Bourses d’Amsterdam (INGA NA, INGA.AS), de Bruxelles et de New York (ADR’s : ING US, ING.N).La durabilité fait partie intégrante de la stratégie d'ING, comme en témoigne la position de leader d'ING dans les indices de référence sectoriels. La notation environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) d'ING par MSCI a été confirmée " AA " en septembre 2022. En août 2022, Sustainalytics considère que la gestion des risques matériels ESG d'ING est " forte ", et en juin 2022, ING a reçu la note ESG " forte " de S&P Global Ratings. Les actions du Groupe ING sont également incluses dans les principaux produits d'indices de durabilité et ESG des principaux fournisseurs Euronext, STOXX, Morningstar et FTSE Russell.