Baromètre des investisseurs - L’accord grec met fin à la détérioration de l'optimisme boursier belge

Le Baromètre des Investisseurs ING a continué de se détériorer en juillet, signant la quatrième baisse consécutive, bien que l’accord grec au cours de la seconde moitié du mois ait engendré un nouvel optimisme boursier attrayant.


Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.


Le Baromètre des Investisseurs ING a continué de se détériorer en juillet, signant la quatrième baisse consécutive, bien que l’accord grec au cours de la seconde moitié du mois ait engendré un nouvel optimisme boursier attrayant. 3 investisseurs sur 10 considèrent les investissements comme une occupation agréable, mais la majorité reste indifférente et un pourcentage considérable les trouve ennuyeux. Pas étonnant dès lors que les investisseurs attendent que la banque leur fournisse l'assistance nécessaire.

Le Baromètre des Investisseurs ING est retombé à 106 points en juillet, après s'être établi à 113 points en juin. Bien que l'indicateur reste supérieur au niveau neutre de 100 points, il s'agissait tout de même de la quatrième baisse consécutive. La crise grecque et le krach boursier en Chine ont visiblement tempéré quelque peu l'enthousiasme des investisseurs belges.

Ces facteurs externes ont même fait légèrement vaciller la confiance dans la reprise économique. Alors qu'en juin, 46 % des participants à l'enquête signalaient encore une amélioration de la conjoncture au cours des 3 derniers mois, ce pourcentage était retombé à seulement 32 % en juillet. Au niveau des attentes en termes de conjoncture pour les 3 prochains mois, le nombre d'optimistes diminue également : 34 % des Belges s'attendent encore à une amélioration, alors que le pourcentage de pessimistes est passé de 17 % à 23 %.

Toutefois, une nouvelle amélioration semble se profiler. L’accord grec de mi-juillet a fait réaugmenter la confiance dans les bourses. Alors qu'au cours des deux premières semaines de juillet, un quart des investisseurs seulement osait espérer une hausse boursière au cours des 3 prochains mois, ce pourcentage a dépassé les 40 % au cours de la troisième semaine, lorsqu'il s'est avéré que la Grèce ne quitterait pas l'union monétaire.

Investir, une occupation amusante ?

Dans le cadre d'une enquête qui prend mensuellement le pouls des investisseurs belges, il s'avère également intéressant d'évaluer l'attitude du Belge vis-à-vis des investissements. Les investisseurs belges sont loin d'être franchement positifs quant à cette activité. En effet, 31 % des personnes interrogées déclarent que suivre leurs investissements leur procure du plaisir. Néanmoins, près de la moitié des investisseurs ne considèrent pas cette activité comme un hobby, alors que pas moins de 21 % la trouvent même ennuyeuse.

Alors que seulement 14% des francophones affirment qu’ils n’apprécient pas suivre l’évolution de leur portefeuille, ils sont 24% du côté des néerlandophones. En toute logique, ce sont surtout les investisseurs les plus actifs qui éprouvent du plaisir à suivre leur portefeuille : 59 % le ressentent comme de l'amusement. Il est également intéressant de constater que les investisseurs plus jeunes ont légèrement plus envie d'approfondir les questions d'argent que les plus âgés.

Comme les investissements ne suscitent pas un enthousiasme général, il n'est pas étonnant que 66 % des investisseurs belges trouvent que la banque doit suivre leurs investissements et prodiguer des conseils approfondis. Même parmi les investisseurs plus actifs, 54 % partagent cet avis. Ce type d'investisseurs se positionne toutefois de manière plus critique et 59 % affirment qu'ils se baseront sur leur propre jugement pour gérer leur portefeuille. Un pourcentage qui n'atteint que 30 % chez les investisseurs peu actifs.

Important d’une façon éthique ?

L'investisseur belge se soucie toutefois de savoir si un fonds de placement de son portefeuille investit ou non dans des entreprises éthiques. Pas moins de 49 % des personnes interrogées jugeraient essentiel qu'un fonds investisse uniquement dans des entreprises éthiques. Seuls 15 % des participants à l'enquête trouvent qu'il s'agit d'une question sans importance. La majorité des Belges pensent néanmoins qu'il revient à la banque de vérifier si un fonds investit de manière éthique ou pas. Car une chose est claire : le Belge moyen a visiblement peu envie d'y consacrer lui-même beaucoup de temps.

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Vanessa Zwaelens

Head of External Communication