Baromètre des investisseurs

Le Baromètre des Investisseurs d'ING progresse encore en mars, s’établissant à 127 points (123 en février), principalement en raison d’un meilleur sentiment par rapport à la situation économique.

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Les Belges préfèrent les investissements en euros


Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.


Le Baromètre des Investisseurs d'ING progresse encore en mars, s’établissant à 127 points (123 en février), principalement en raison d’un meilleur sentiment par rapport à la situation économique. Dès lors, l’investisseur est prêt à prendre des risques, d’autant plus que l’environnement des taux le pousse à changer son comportement. Il n’en demeure pas moins lucide au sujet des prévisions boursières à 3 mois qui se stabilisent en mars. Au niveau des devises dans lesquelles investir, c’est par contre le conservatisme qui domine : seul l’euro, et dans une moindre mesure le dollar, suscitent l’intérêt de l’investisseur.

Le Baromètre des Investisseurs d'ING a gagné 4 points en mars, passant de 123 points en février à 127 points. Jamais depuis le début de la crise économique et financière, le Baromètre des Investisseurs d’ING n’avait atteint un niveau aussi élevé. Autre bonne nouvelle : le sentiment des investisseurs par rapport à l’économie belge est le principal moteur de la hausse du baromètre. Ainsi, 43 % des personnes interrogées ressentent une amélioration de la situation économique belge au cours des trois derniers mois (39 % en février) et ils ne sont plus que 18 % à avoir ressenti une détérioration (21 % en février). Pour les trois prochains mois, on enregistre une amélioration du même ordre : 40 % des personnes interrogées prévoient une amélioration de l’économie (+3 points).

Parallèlement, en ce qui concerne la situation financière des ménages, les personnes faisant état d'une évolution favorable de leurs finances au cours des trois derniers mois est en hausse de 5 points (28 % en mars contre 23 % en février). Seul petit bémol, les prévisions en la matière pour les trois prochains mois semblent plus incertaines.

L’optimisme des investisseurs les pousse, et c’est normal, à être attirés par le risque. Ils sont ainsi 35 % à juger opportun d’investir dans des secteurs à risque. À titre de comparaison, ils n’étaient que 22 % il y a à peine 6 mois. Compte tenu de leurs prix très élevés, les obligations n’ont par contre plus vraiment la cote, puisque seuls 18 % des investisseurs trouvent opportun d’investir dans cette classe d’actifs, mais 37 % trouvent cela inopportun. Si l’investisseur estime pouvoir encore profiter de l’optimisme ambiant sur les marchés boursiers, il n’en demeure pas moins prudent quant à l’évolution future de la bourse. Ainsi, 47 % des sondés pensent que la bourse belge va encore augmenter dans les trois prochains mois. C’est certes très élevé, mais c’est légèrement inférieur au score du mois passé (49 %). De même, 16 % pensent que la bourse va baisser, alors qu’ils n’étaient que 13 % il y a un mois. La belle progression des marchés depuis le début de l’année et le sentiment que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel expliquent peut-être ce fait.

De l’euro…et un peu de dollars !

Bien qu’optimiste, l’investisseur belge reste lucide quant à la difficulté d’investir. Ainsi, 57 % des investisseurs interrogés considèrent qu’investir est une activité complexe. De plus, 83 % sont plutôt d’accord, voire tout à fait d’accord, avec le fait qu’investir implique nécessairement de prendre un certain risque. Mais face à un environnement de taux très bas, il semble que ce risque ne l’effraie pas totalement.

Enfin, pour ce qui est de la devise qui a actuellement la préférence en matière d’investissements, il semble que l’euro ait toujours la cote, et ce malgré les importantes fluctuations des cours observées ces derniers mois. Cela signifie donc que l’investisseur est peu enclin à accepter un risque de change. S’ils disposaient d’un surplus de 10.000 euros à investir, près d’un tiers des sondés placeraient au moins 80 % de cette somme…en euros. Ils ne sont par contre que 12 % à ne rien vouloir conserver en euros. Le dollar semble malgré tout susciter un certain intérêt de la part des investisseurs, puisque plus de la moitié des répondants y investiraient de 1 % à 50 % de cette somme. Mais ils sont quand même 40 % à ne rien vouloir y investir. Pour les autres devises proposées, les résultats sont clairs : par exemple, 72 % des sondés n’investiraient rien en Livres Sterling.

 

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Vanessa Zwaelens

Head of External Communication