Baromètre des Investisseurs : l'investisseur digital

Le Baromètre des Investisseurs ING a légèrement progressé en août et se montre donc d'une humeur relativement optimiste pour le neuvième mois consécutif.

Analyse de Peter Vanden Houte, chief economist ING Belgique

Le Baromètre des Investisseurs mesure chaque mois la confiance des investisseurs particuliers belges. En d'autres termes, il exprime le "sentiment des investisseurs". Cette enquête, menée par TNS, est une initiative d’ING en collaboration avec l’Université de Gand et les quotidiens L’Echo et De Tijd. Jusqu’en mai 2011, elle avait lieu par téléphone. Depuis juin 2011, elle se déroule en ligne.


Le Baromètre des Investisseurs ING a légèrement progressé en août et se montre donc d'une humeur relativement optimiste pour le neuvième mois consécutif. Le Belge utilise internet pour ses placements, même s'il subsiste une marge de croissance et même si le fossé des générations reste bien présent.

Le Baromètre des Investisseurs ING a augmenté jusqu'à 110 points, venant de 106 points en juillet. C'est le neuvième mois d'affilée qu'il se trouve au-dessus du niveau neutre de 100 points, signe que les investisseurs restent confiants par rapport à l'évolution des marchés financiers. L'issue plutôt favorable de la crise grecque a apparemment redonné courage aux investisseurs et pourrait expliquer la hausse remarquée au niveau du baromètre au mois d'août. Les investisseurs ne sont cependant pas encore prêts à miser sur les marchés financiers grecs. Les taux d'intérêt grecs restent toujours très élevés et le risque d'une sortie de l'union monétaire s'est amenuisé mais malgré cela, seuls 11 % des investisseurs seraient disposés à acheter des obligations grecques. 70 % des personnes interrogées reconnaissent s'en méfier comme de la peste.

Depuis le début de l'été, l'optimisme quant à l’économie semble quelque peu terni, bien que les optimistes restent toujours majoritaires par rapport aux pessimistes. C'est ainsi que 36 % des investisseurs tablent sur une croissance de l'économie dans les mois à venir, tandis que 22 % s'attendent plutôt à la voir s'affaiblir. L’optimisme boursier a derrière lui son point culminant. 33 % des investisseurs s'attendent pourtant encore à une hausse boursière (alors que 23 % redoutent un repli). En février, le pourcentage de "taureaux" représentait cependant encore 49 %.

L'investisseur est apparemment devenu un peu plus circonspect. Ainsi, 23 % des personnes interrogées jugent le moment opportun pour se lancer dans des placements plus risqués, contre 27 % qui ne partagent pas cet avis. Il faut remonter à avril pour retrouver une majorité relative d'investisseurs séduits par les placements risqués. Les obligations n'ont pourtant pas non plus les faveurs des investisseurs. Seuls 20 % d'entre eux les jugent dignes d'un achat (ce qui revient à dire qu'elles attirent moins d'investisseurs que les placements risqués), contre 31 % des Belges qui déconseillent d'investir dans des obligations pour l'instant. Le niveau toujours historiquement bas des taux à long terme y est pour beaucoup.

Les investissements à l'ère du digital

Plus de 70 % des investisseurs belges utilisent internet pour leurs placements. Un peu plus du tiers des investisseurs réalisent des transactions en ligne. Les pourcentages réels seront encore inférieurs étant donné qu'il s'agissait d'une enquête en ligne. Autant dire que les investisseurs belges ne sont pas encore tous passés à l'ère du digital.

Pour la recherche d'informations également, internet renferme encore un potentiel de croissance. Une majorité des personnes interrogées (68 %) trouvent important que leur banque les informe de la situation économique actuelle et de l'évolution des marchés financiers.

Parmi les investisseurs qui estiment cet aspect important, 67 % sont d'avis qu'un magazine imprimé reste un support approprié pour recevoir ces informations. Les canaux digitaux ne sont pourtant pas méprisés, loin de là. Pas moins de 82 % des investisseurs qui estiment important d'être informés par leur banque trouvent qu'un e-mail s'y prête parfaitement. Un magazine électronique pourrait compter sur l'approbation de 65 % d'entre eux.

En ce qui concerne les canaux d'information encore plus modernes, comme les vidéos sur internet ou les webinaires, les avis sont partagés parmi les investisseurs qui estiment important d'être informés par leur banque. 32 % d'entre eux apprécieraient une vidéo, contre 35 % qui trouvent qu'il ne s'agit pas d'un support approprié.

Les webinaires tenteraient un tiers de ces investisseurs, tandis que 31 % seraient contre. Le fossé des générations semble jouer un rôle également. Environ 60 % des personnes interrogées de moins de 44 ans voient dans les webinaires un canal de communication pour recevoir des informations financières.

Parmi les investisseurs plus âgés, ce pourcentage retombe à moins d'un quart. Il semble clair qu'à mesure que les "digital natives" prendront de l'importance parmi les investisseurs, la communication et l'information en matière de placements pourront également jouer pleinement la carte du digital.

De toute évidence, la digitalisation est loin d'avoir atteint son point de saturation, également auprès des investisseurs.

 

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Vanessa Zwaelens

Head of External Communication