Après une année 2014 décevante, 2015 s’annonce meilleure
Avec une croissance de 1,0%, l’année 2014 n’est pas un excellent cru sur le plan économique. En effet, après un très bon début d’année, la dynamique économique s’est plutôt essoufflée en cours d’année, à l’image des indicateurs de confiance mesurés par la Banque nationale de Belgique (BNB) qui se sont régulièrement repliés.
Economie belge
Le 26 mars 2015
La sortie de notre Eurozone Quarterly est l’occasion de faire le point sur l’économie belge.
Avec une croissance de 1,0%, l’année 2014 n’est pas un excellent cru sur le plan économique. En effet, après un très bon début d’année, la dynamique économique s’est plutôt essoufflée en cours d’année, à l’image des indicateurs de confiance mesurés par la Banque nationale de Belgique (BNB) qui se sont régulièrement repliés. Cela s’est ressenti sur le marché du travail, qui n’a pu créer « que » quelques 20.000 emplois nets en 2014. Or, plus du double serait nécessaire pour faire baisser sensiblement le taux de chômage. Parallèlement, l’inflation n’a cessé de diminuer, pour s’écarter de plus en plus de l’objectif de « stabilité des prix à moyen terme » prôné par la Banque centrale européenne (BCE). Bref, une fois de plus, la reprise est restée en mode mineur. Pourtant, tout n’a pas été mauvais. En particulier, les entreprises ont recommencé à investir et les ménages à consommer, si bien que c’est la demande intérieure qui a soutenu la (faible) croissance en 2014.
Il semble par ailleurs que les premiers mois de 2015 marquent un retour de la confiance tant des entreprises que des ménages et qu’une nouvelle embellie conjoncturelle se dessine. Certains éléments laissent de plus penser que cette embellie ne s’essoufflera pas comme ce fut le cas l’année passée. D’une part, la nette baisse des prix du pétrole donne de l’oxygène tant aux entreprises qu’aux ménages, ce qui devrait stimuler encore la demande intérieure. D’autre part, la dépréciation de l’euro renforce la compétitivité des entreprises européennes. Pour une petite économie très ouverte comme la Belgique, fortement intégrée dans le commerce intra et extra-européen, c’est crucial. Enfin, les actions de la BCE, et en particulier son fameux assouplissement quantitatif, peuvent donner une impulsion décisive à la reprise dans la zone euro.
En conclusion, la plupart des indicateurs économiques belges laissent penser que l’année 2015 sera quelque peu meilleure que 2014, sans toutefois autoriser toute euphorie. A ce titre, la nécessité de corriger les déséquilibres structurels et d’assainir les finances publiques risque d’entretenir les tensions sociales et de peser sur la croissance économique. Nous prévoyons dès lors une croissance du PIB belge de 1,2% cette année (soit un niveau inférieur à la moyenne européenne) et de 1,6% en 2016, lorsque la reprise se traduira enfin par davantage de créations d’emplois.
Au niveau des risques pesant sur ce scénario de reprise, on citera principalement l’éventualité, toujours présente, d’une sortie de la Grèce de la zone euro. Il s’agit là d’un choc qui ruinerait les espoirs de reprise dans la zone euro.
Philippe Ledent
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